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 We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby

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Hunter D. Pendleton
Hunter D. Pendleton

date d'arrivée : 23/03/2013
mensonges : 3174
crédits : judas
multicomptes : isle ginger deschain & tyler crazy lawson
âge : 34 ans
adresse : à droite et surtout à gauche, vous ne le trouverez jamais chez lui
humeur : en plein pétage de plomb (et de gueules)

sneak peek
Relations
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What about the town ?:
J'ignore tout de la vérité

Pouvoir: J'ai le pouvoir de t'casser les dents si tu continues à mater...


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MessageSujet: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyLun 8 Juil - 16:10

going down the drain

Break me off, tie me down, tear me down ; make me feel like a little doll ; why don't you rape me now, when you hit me now ; make me feel like I'm nothing at all ; I wait for you, wait for you to kill everything I have inside ; you and me, we're just a waste, we're a waste, we're just a waste ;  
and we're going down the drain, down the drain

Il négocie son virage en douceur et ralentie l’allure en arrivant à hauteur de la maison d’hôtes tenue par Ana. Il lui a envoyé un message il y a un moment, la prévenant de son arrivée imminente et de celle de Baby. Enfin de Tom. Il avait chargé ce dernier d’envoyer un premier SMS à sa plus vieille amie pour s’assurer qu’elle était bien restée chez elle ce soir et qu’elle allait bien. Il avait presque pu entendre le tic-tac incessant des secondes s’écouler dans son crâne pendant qu’ils guettaient la réponse, sa nervosité allant grandissant. Si ça n’avait tenu qu’à lui, Hunter aurait grimpé sur sa moto juste après avoir récupéré le garçon pour s’assurer qu’elle allait bien de lui-même. Mais il y avait eu Charlie. Charlie qui avait rendu sa fuite impossible et il ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour ça puisque la pauvre avait été blessée. Il se sentait déjà assez coupable pour ça sans en plus la planter là, paniquée comme elle l’était, la bouche ouverte et du sang partout. N’empêche qu’il avait dû sérieusement ronger son frein en attendant la réponse d’Anastasia et même une fois le SMS reçu par Baby qui confirmait qu’elle allait bien, il lui avait fallut prendre sur lui pour ne pas filer la rejoindre…  
Tout ça pour se dire, une fois mis en route, qu’il serait bien plus sage de faire demi-tour… Il a en plus la chance de disposer d’une excuse parfaite pour ne pas s’attarder et se contenter de déposer Baby devant la maison, avant de retourner au chevet de Charlie, comme le lâche qu’il est. Sauf qu’il commence à en avoir assez de jouer à ce petit jeu là avec Ana et qu’il n’aura certainement pas de plus belle occasion de renouer avec la belle brune que celle-ci. Remercions tous ces pauvres gosses à l’estomac bien rempli de lames de rasoirs !

Hunter tente de réguler sa respiration rapide tandis qu’il immobilise sa Harley à quelques pas de la bâtisse. L’aube commence à pointer le bout de son nez et il a dû réveiller la moitié des résidants avec son engin. Encore qu’il doute que quiconque ait réellement pu fermer l’œil cette nuit. Et c’est sans compter sur le fait que certains des clients d’Ana peuvent très bien être à l’hôpital en ce moment même… Pourquoi pas dans les sous-sols, à la morgue ? Mais ce n’est pas le moment de penser à ça. Il a déjà bine assez de foutu chats à fouetter.
« Descends » ordonne-t-il à Baby d’une voix plus lasse qu’il ne l’a escompté.
Le garçon s’exécute et met pied à terre avant de se débarrasser du casque qu’il l’a obligé à porter et de le lui tendre. Hunter le pend au manche du guidon par la lanière d’attache, après avoir récupéré ses clés qu’il a fourré dans son blouson de cuir sans manches. La béquille en place, il descend à son tour de la Harley en poussant un lourd soupir. Lorsqu’il relève les yeux vers la maison d’hôtes qu’il n’est pas encore vraiment certain de réussir à approcher, il aperçoit Ana sur son seuil.
Evidemment. Elle n’a pas du dormir et entendre le moteur de sa moto rugir quelques instants avant qu’ils n’arrivent effectivement. Il reste planté là, les bras ballants, la bouche affreusement sèche tout à coup et l’estomac en vrac. S’il est parvenu à faire face à l’horreur ce soir et à garder son calme au milieu du chaos, c’est maintenant qu’il a envie de céder à la panique et de détaler…

Il déglutit péniblement et observe de loin les retrouvailles entre Baby et son amie. Ses jambes ont l’air coulées dans un bloc de béton à présent et il réalise que même s’il voulait fuir, il en serait tout bonnement incapable. Il reste à distance, fait semblant de farfouiller dans ses poches à la recherche de son téléphone portable en se sentant parfaitement minable. Minable et curieusement jaloux. Pourquoi est-ce que Baby n’a aucun mal à parler à son amie à LUI ? Pourquoi est-ce que sa bouche s’agite et que des sons cohérents en sortent alors que le motard est persuadé que sa bouche à lui ne laissera échapper que des borborygmes indéchiffrables s’il ose s’essayer à parler ?
Pourquoi faut-il que les choses soient toujours si foutument compliquées entre elle et lui ?

 


Dernière édition par Hunter D. Pendleton le Dim 21 Juil - 19:04, édité 1 fois
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Baby A. Stewart
Baby A. Stewart

date d'arrivée : 06/04/2013
mensonges : 843
crédits : Valingaï
âge : 20 ans
adresse : Normalement sa caisse, actuellement chambre d'hötes
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyDim 14 Juil - 15:25

C'est finit. Plus de cri de foule, plus de bruit de panique, plus d'agitation, plus de mouvement de foule. C'est finit. Jay ne risque plus rien, Hunter aussi... Même moi je ne risque plus grand chose. C'est finit, pourtant ce n'est maintenant que l'adrénaline atteint son summum. C'est ridicule, puérile, totalement débile. J'ai peur à la seconde même où tout devrait bien se passé. Mon cœur s'affole et mon cerveau se décide à passer, au ralenti, les pires scénarios défilent. De plus en plus sanglant, de plus en plus flippant. Je réagis à la panique avec plus de retard que les autres... Il y aurait pu se passer des millions de chose; et je ne le percute que maintenant. Si Jay avait prit un de ses bonbons ? Si une de mes sucreries étaient aussi mortelles ? Si Hunter avait céder à la tentation du sucre ? Si.... Stop putain... Putain stop.
On a réussit ausi bien qu'on le pouvait on vu de la situation. Tout le monde va bien... En tout cas, tout ce que je connais. Et c'est sans doute horrible de le penser aussi fort, mais je suis tellement content que, pour nous, tout ce soit aussi bien passer. C'est égoïste. Je le sais, mais je n'y peux rien. Après la peur, c'est le soulagement, en même temps que la culpabilité pour oser ressentir ce que je ressens. Il y a des morts, des tas de mort, et moi, je jubile parce que mon frère est en pleine forme, au moins physiquement et qu'en plus, il prend le temps de me ramener. De s'assurer que tout va pour le mieux.
C'est d'un pathétisme violent.

Je redescend sur terre quand la moto s'arrête, et qu'Hunter m'invite à descendre... Enfin m'invite... Quand je retire le casque, et que je le regarde... Je pense sincèrement qu'il va détaler à vitesse grand V dès que je lui aurai rendu son putain de casque... Je me souviens seulement maintenant de la discussion que j'ai eut hier avec Ana, et si j'ai bien tout comprit... Les retrouvailles entre elle et Hunter sont aussi attendues que flippante... Génial... Il m'aurait fallut moins de 24heures pour prouver à mon demi-frère que m'avoir dans sa vie, c'est aussi dangereux et bouleversant qu'une tornade. En une journée, je lui ai apprit qu'Helen était toujours en vie, que j'étais de sa famille et que j'avais l'art et la manière de tout foutre en l'air. Youhou...
Je passe ma main dans mes cheveux en bataille et coupe court à mes réflexions en la rejoignant sur le seuil de la porte, l'autre main dans ma poche, jouant machinalement avec les bonbons qui me restent... En temps normal, je les aurai déjà avaler.
Putain, n'empêche, qu'est ce que je suis content de la voir. C'est con, sans aucun doute mais... C'est rassurant de la voir là. Le soleil à peine lever et déjà sur le pied de guerre... Le pire, c'est que je sais qu'elle s'est inquiétée, et que je trouve ça presque réjouissant qu'on puisse s'en faire pour moi. ça change.
C'est du jolie, ça Baby... C'est plus de l'égoïsme, c'est du sadisme.

- J'suis content que tu n'es rien.
Et à défaut du reste, ça au moins, c'est sincère. Je souris légèrement, déposant un baiser sur sa joue. - Et avant que tu ne le demandes... Nous aussi, ça va... Ouais, enfin, pour le coup, je suis pas sur qu'Hunter soit au mieux. Il a toujours pas bougé de sa moto. Je crois que c'est le moment où je m’éclipse l'temps qu'ils arrivent à se dire deux ou trois trucs, qui m’intéressent foutrement mais qui ne me regarde absolument pas.
- J'vais.... rentrer prendre une douche... Pour la sueur, ce genre de truc... Ouais, en gros, je lui sors la première excuse bidon qui me soit passé par la tête... Et en prime, je ne peux m'empêcher de lui lâcher un bon courage à voix basse avant de me tirer vite fait bien fait.
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Anastasia L. Brooks
Anastasia L. Brooks

date d'arrivée : 08/04/2013
mensonges : 909
crédits : chevalisse (avatar), silver lungs (code signature) tumblr (gif).
âge : 29 ans.


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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyJeu 18 Juil - 13:57



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Mais qu’est-ce qu’ils font ? se demande Anastasia en jetant un regard à l’horloge murale. Depuis l’échange de messages, elle ne fait qu’attendre et cela commence à la rendre folle. Bien qu’elle ait parfaitement conscience qu’ils n’ont rien ; cela n’étouffe en rien cette angoisse qui la ronge et l’empêche d’être plus calme. Comme tous les habitants de la ville, elle sait ce qu’il y a eu durant cette fête commémorative et rien qu’à cette pensée, un long frisson parcourt sa colonne vertébrale. Tic Tac. Ce bruit lui tape sur les nerfs. Le manque de sommeil commence à faire son effet et sa patience légendaire s’envole trop rapidement. Elle aurait presque envie de prendre cette fichue horloge et la foutre à la poubelle une bonne fois pour toute. Mais au lieu de cela, elle se lève du canapé et commence à faire du rangement ; heureusement que cette tâche ingrate pour beaucoup parvient à la détendre un minimum.
Malgré cela, les bonnes résolutions disparaissent rapidement puisqu’elle glisse encore un regard vers cette pendule. Elle respire. Serre les poings et ne remarque que maintenant qu’elle tremble comme une feuille. Est-ce le contre-coup ? C’est fortement possible. À moins que la perspective d’être face à Hunter lui fasse complètement perdre ses moyens ; cette hypothèse est tout autant plausible.

Ana se redresse lorsqu’elle entend ce bruit qui lui est si familier et qui lui paraît lointain en même temps ; la moto de son meilleur ami. Sans perdre une seconde, elle quitte son appartement et se rend jusqu’au seuil de l’entrée principale. Et il ne faut pas attendre des heures pour que celle-ci apparaisse avec les deux hommes. Hunter s’arrête devant la maison d’hôtes. La jeune femme a soudainement la bouche sèche et ne se sent pas franchement à son aise.
Elle aimerait que ce soit différent. Elle aimerait que les retrouvailles soient belles et qu’ils se comportent comme ils le faisaient avant, mais malheureusement, quelques doutes persistent. Cela fait bien un long moment qu’entre eux, la simplicité a disparue... Ne lui reste plus qu’à faire quelques efforts. Après tout, n’est-elle pas une parfaite comédienne qui est capable de mettre ses sentiments aux abonnés absents et faire comme si tout allait bien ?

Lorsque Tom se dirige vers elle, la jeune femme retrouve le sourire et le prend un instant dans ses bras. Rien qu’à l’idée qu’il aurait pu... Non, elle chasse cette pensée rapidement. Il est là. Il va bien. Du moins, physiquement, tout semble être au mieux, elle espère que psychologiquement, il en va de même, bien que cette expérience doit être traumatisante. D’ailleurs, quelques clients de la maison d’hôtes n’ont toujours pas remis les pieds dans le hall et elle s’imagine aisément qu’ils ont, eux aussi, été victimes de ces atrocités.
« J’espère que c’est vrai... » glisse-t-elle en passant sa main contre la joue du jeune homme. Même si maintenant, Anastasia sait que Tom est sain et sauf, elle n’est pas pour autant plus rassurée que cela puisque demeure en elle, cette trouille qu’elle a eu lorsqu’elle a eu vent de toute cette histoire.

Ces mots lui arrachent un nouveau sourire ; du courage, ouais, elle pense aussi qu’elle en aura besoin. Et pas qu’un peu. En un regard, elle réalise que son ami n’a toujours pas bougé d’un centimètre.
« Merci... » murmure-t-elle alors qu’il disparaît un peu trop rapidement. Cela veut donc dire qu’elle se retrouve seule avec Hunter, et c’est probablement là que les choses se corsent un peu. Elle aimerait rattraper Tom, juste pour qu’il reste encore un peu, histoire que cela détende un peu l’atmosphère, mais ce ne serait pas très mature que d’agir de cette manière.

Elle croise les bras contre sa poitrine et respire un grand coup ; à un moment ou un autre, il faut bien que l’un ou l’autre se décide à faire un pas vers l’autre... Et comme la patience d’Anastasia s’est envolée quelques minutes plus tôt, elle n’a pas d’autre choix que de faire ce fameux pas, puisque lui, il reste dans son coin.
Elle avance, descend la petite marche et rejoint finalement son ami. La demoiselle lui lance un petit regard, tandis qu’un mince sourire étire ses lèvres ; ce qu’elle est rassurée qu’il soit sain et sauf, lui aussi !
« Tu comptes prendre racine ou si tu vas enfin faire un pas dans ma direction ? Je ne savais pas que j’étais si effrayante. » glisse-t-elle dans un sourire. Peut-être que faire un petit peu d’humour parviendra à rendre l’atmosphère moins lourde, puisqu’actuellement, on croirait deux étrangers qui ne savent trop quoi se dire et qui ne savent pas pourquoi ils sont face à l’autre ; une situation qui déplait fortement à la jeune femme.
« Allez, viens. » ajoute-t-elle en lui tendant la main. Un pas après l’autre.

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Hunter D. Pendleton
Hunter D. Pendleton

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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyJeu 18 Juil - 15:09

❝ We’re going down the drain ❞
Break me off, tie me down, tear me down, make me feel like a little doll
Why don't you rape me now, when you hit me now ; make me feel like I'm nothing at all
I wait for you, wait for you to kill everything I have inside
You and me, we're just a waste, we're a waste, we're just a waste
And we’re going down the drain

Il lui faut un instant pour se ressaisir et ravaler son angoisse lorsqu’il entend Baby parler d’une douche. C’est une chose de se montrer distant avec Anastasia, s’en est clairement une autre de parader devant elle en affichant clairement sur ses traits qu’il n’a aucune envie de rester seul en sa compagnie. Hunter se voit donc contraint de puiser dans ses dernières ressources pour trouver la force de continuer d’afficher un air indifférent alors que sa main, refermée sur son téléphone portable, est à présent moite.
Il voudrait pouvoir troquer son anxiété contre de la colère à l’encontre du blondinet qui vient de l’abandonner sur le pas de la maison d’hôtes, mais il n’y arrive tout simplement pas. D’une part parce qu’il est clairement trop fatigué pour se laisser aller à ressentir autre chose que de la lassitude, ensuite parce qu’il sait que ce serait injuste. Baby n’est pour rien là-dedans, c’est lui qui est simplement trop lâche. Ou trop stupide. Sans doute un peu des deux… Le motard s’imagine parfois carrément questionner Ana à ce sujet puisqu’elle est la plus apte à répondre étant la personne le connaissant le mieux sur cette foutue croute terrestre, mais évidemment, elle serait mal placée pour l’éclairer puisque le souci vient d’elle. Ou de lui. Sans doute un peu des deux…

Il a conscience du regard de la brune qui pèse sur ses épaules et lui donne l’impression d’être un nain. Un nain grotesque, laid et mesquin à l’égo démesurément grand. Il se sent méprisable et le pire là-dedans, c’est certainement qu’Ana ne doit pas se le présenter comme ça. Tout serait plus facile si elle pouvait le voir tel que lui se voyait. Non, sa meilleure amie doit l’imaginer comme un foutu prince dans son armure rutilante, son héros. C’était du moins ce qu’il avait eut la connerie de devenir pour elle ce jour-là…
Hunter ne regrettera jamais d’être aller lui porter secours sur sa bécane (à défaut de posséder un cheval blanc). Il ne regrette pas d’avoir répondu à son appel désespéré pour venir s’occuper de son problème et le referait sans une once d’hésitation. Mais cette fois-ci, il ne cèderait pas à la tentation et ne choisirait pas la facilité. Ou peut-être qu’il n’avait pas simplement couché avec elle pour la réconforter à défaut de trouver les mots justes mais en avait eu autant envie qu’elle…
D’une manière générale, le trentenaire préfère ne pas s’appesantir que la question, de peur de trouver la réponse en lui et qu’elle lui déplaise. Tout ce qu’il sait, c’est qu’à présent, il est dans la panade et que la seule personne susceptible de l’aiguiller sur la bonne piste et de lui permettre de prendre la bonne décision est à l’origine de son tourment.  

Comme chaque fois qu’ils sont contraints de se croiser, c’est Anastasia qui fait le premier pas. Elle descend les quelques marches de son perron pour le rejoindre pendant qu’Hunter tente de se faire le plus petit possible et envisage de bredouiller des excuses avant de fuir avec sa Harley…
Il relève les yeux quand elle prend la parole pour le sermonner. Son regard est accusateur l’espace d’un instant. Il a envie de lui rétorquer que c’est entièrement sa faute s’ils en sont là. C’est sa faute s’il est privé de son pilier et enchaine les mauvaises décisions. C’est elle qui lui a donné les explosifs et le briquet pour qu’il fasse sauter le pont qui existait entre eux. Tout ça à cause d’une stupide attirance physique ! Pourquoi n’avait-elle pas pu se contenir et garder tout ça pour elle ? Pourquoi avait-il fallut que ses lèvres soit si douces, son corps si chaud alors qu’il avait toujours eu si froid ?  
Mais comme d’habitude, il lui suffit de croiser son regard si intense pour se retrouver totalement désarmé. Sa rancœur est balayée et il se sent de nouveau ridiculement petit. Un bouffon, stupide, laid et qui n’excelle même pas dans l’art de la diversion. Lamentable trou du cul.    
Hunter reste immobile, son regard accroché au sien. Quand elle tend sa main vers lui, son cœur manque un battement. Il doit une fois encore lutter pour continuer de n’afficher que de l’indifférence, alors qu’il voudrait la supplier de pardonner sa faiblesse et de lui donner la clé pour rentrer à nouveau dans son univers. Mais ça ne sera pas aussi simple il le sait. C’est comme s’ils ne parlaient plus la même foutue langue… Et depuis quand ont-il besoin de mots pour communiquer ?
Hunter a l’impression sur ses propres mains pèsent des tonnes à présent et il se persuade qu’il n’arrivera jamais à prendre celle d’Ana. Celle qu’il devrait lui tendre, sa bonne main, tient déjà son téléphone portable. Et elle est moite. Il ne va tout de même pas foutre sa grande paluche humide dans celle, si délicate, de la brune ?
A la place, il se racle nerveusement la gorge et sans avoir jamais répondu à son sourire par un des siens, il fourre l’appareil dans la poche centrale de son sweater et fait suivre le même chemin à la seconde. Le message est clair. Pas du tout celui que tout son être aspirait à donner, mais il a toujours été un imbécile alors…

« T’as un truc à boire ? » demande Hunter en essayant de prendre un ton dégager, son visage tendu par la fatigue, aussi fermé que possible. « J’meurs de soif… Un truc fort si possible. »
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Anastasia L. Brooks
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyDim 18 Aoû - 14:32



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Hunter est le seul avec qui la jeune femme n’a jamais fais semblant d’être quelqu’un d’autre. Le seul avec qui elle a toujours été sincère, quitte à paraître parfois pathétique, mais cela ne comptait pas vraiment ; au moins, elle pouvait lui dire tout ce qu’elle ressentait. Il comprenait et même s’il ne disait pas grand chose, cela n’était pas si important, avec des gestes, avec des regards, ils parvenaient à se comprendre. Elle pensait que cette relation serait intact après toutes ces années, et que, malgré cet écart, rien ne changerait entre eux ; après tout, elle ne lui a rien fait promettre. Mais, comme bien trop souvent, Anastasia se faisait des illusions.
Devant lui, elle se sent comme une imbécile, une parfaite idiote. La main tendue, elle attend, elle s’efforce d’être agréable, de sourire, mais elle réalise rapidement que tout cela était inutile. Pendant quelques secondes, elle reste interdite, comme si elle avait fait un mauvais rêve ou qu’elle avait une eu une hallucination, mais non ; il n’a pas prit sa main. Pire encore, il fout ces putains de mains dans sa poche.
Une gifle en pleine figure ne lui aurait pas fait plus de mal.

Son bras retombe le long de son corps, mais rapidement, elle les recroise contre sa poitrine, comme si elle voulait remettre une distance entre eux.
Pendant quelques instants, malgré le brouillard dans lequel elle se trouve, elle se souvient des propos de Tom, qui lui disait qu’il fallait qu’elle balance tout ce qu’elle garde au fond d’elle. Et durant un bref moment, elle a envie de le faire, mais finalement... À quoi bon ?
Et c’est à cet instant que, pour la première fois avec Hunter, elle arbore le masque d’Anastasia en société. Ce même masque qu’elle offre aux clients de la maison d’hôtes, lorsqu’il faut qu’elle s’occupe d’eux, qu’elle prépare les chambres et qu’elle soit polie, souriante et très aimable en toutes circonstances, comme si tout cela faisait partie d’elle naturellement. Alors qu’en réalité, elle souhaite juste qu’ils aillent au diable. Tous.
Et là encore, s’il faut qu’elle se protège de cette manière de l’homme dont elle est le plus proche, et bien, elle le fera. Cela lui évitera d’être minable.

« Bien sûr. » répond-t-elle d’un ton un peu trop aimable.
« Tu entre ou tu préfère prendre ce verre dehors ? » demande la jeune femme sur un ton un peu plus ironique qu’elle ne l’aurait voulu.
Sans franchement attendre une réponse, elle tourne les talons, remonte les quelques marches et entre dans le hall de son établissement. Elle s’en veut. Vraiment. Elle ne voulait pas être désagréable, ce n’est pas dans sa nature, mais... Elle a fait un pas en avant. Il n’a pas voulu en faire un et oui, cela la blesse profondément.

Sans un regard en arrière, elle traverse les différentes pièces jusqu’à se rendre dans son appartement. D’un mouvement brusque, elle ouvre un placard, pose un verre sur la table et sort ensuite une bouteille d’alcool, sans même vraiment prendre conscience de ce qu’elle est en train de faire. Anastasia déteste cette situation, cela paraît évident, mais elle se sent tellement mal qu’elle se fiche bien si elle souffre encore un peu, plus tard, lorsqu’elle réalisera qu’elle s’est comportée comme une idiote. Elle a l’impression que maintenant, c’est trop tard.

« Fais comme chez toi. » glisse-t-elle sans grande conviction.
Elle tire une chaise, pose ses fesses dessus et croise les jambes. Elle pose ensuite son coude sur la table avant de mettre son menton contre la paume de sa main. Silencieuse. Avec son esprit qui prend le large.

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Hunter D. Pendleton
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyLun 19 Aoû - 16:44

❝ We’re going down the drain ❞
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Un truc assez fort pour qu’il occulte cette abominable scène. Hunter vient de voir des mômes cracher leur propre chair sanglante, entendu les hurlements déchirants et difficilement soutenables d’une mère enserrant le cadavre de son petit garçon, tué par des foutus bonbecs. Il y a moins d’une demi-heure, il était au chevet de la fille lui servant de petite amie pendant que des drogues lui permettaient de sombrer dans un sommeil sans rêve afin qu’elle oublie un instant la douleur de son visage lacéré. Il a cru perdre son demi-frère à peine rencontré, au milieu d’une foule paniquée. Et pourtant, l’instant qu’Hunter veut oublier, c’est celui qu’il vient de vivre avec Anastasia.  
Pourquoi est-ce qu’il n’a pas simplement tendu sa foutue main pour prendre celle qu’elle lui tendait. Il n’attend que ça, depuis des semaines, des mois même. Il veut la retrouver et quand cette chance se présente à lui, le motard crache dessus comme le parfait imbécile qu’il a toujours été. Ceci dit, ça paraît logique quand on songe au fait que c’est elle qui l’a toujours amené à s’élever et à tenter de devenir quelqu’un de meilleur. Il avait pour habitude de plaisanter sur le fait qu’elle était sa meilleure moitié quand ils étaient ensemble, sauf que dans sa tête, ça n’avait finalement jamais rien eu d’une blague, Hunter l’avait réellement pensé. Et voilà qu’il tournait délibérément le dos à ce qui avait un jour pu être de meilleur.

Il déteste le sourire qu’elle lui lance et le ton qu’elle utilise pour lui répondre. Ses lèvres s’étirent mais ses yeux continuent d’arborer cette expression déçue et triste qu’elle paraît constamment poser sur lui ces derniers temps. Dans peu de temps, le trentenaire obtiendra peut-être même ce qu’il espérait : qu’elle soit tellement dégoutée de sa personne qu’elle en perde tout sentiment à son égard. C’est ce qu’il veut et en même temps, l’idée de l’avoir sans doute perdue le meurtri profondément. Mais de toute façon, c’est ce qu’il recherche, non ? Quand Pete a abordé le sujet avec lui il y a quelques temps déjà, il lui a assuré qu’il était sur la bonne voie pour réaliser son rêve de gosse : se mettre toutes les personnes tenant à lui à dos pour mieux pouvoir se complaire dans son petit malheur égoïste et terminer sa vie tout seul. Hunter a manqué de s’énerver cette fois là, mais il s’est contenté d’agir comme à son habitude en prenant plutôt la fuite pour éviter une vérité peu agréable à entendre.  
Hunter sait comment il fonctionne et que son plus vieil ami a raison, mais c’est plus fort que lui. C’est devenu un automatisme avec le temps. Dès qu’il désir quelque chose, le motard fait pratiquement tout ce qui est en son pouvoir pour l’éviter, le détruire, histoire de ne pas être déçu quand on le lui ôtera de la vue juste au moment où il s’apprête à l’atteindre, ou pire, quand on le lui arrachera des mains juste quand il commencera à en profiter. La fuite c’est nettement moins douloureux. En théorie tout du moins…
« Tu entres ou tu préfères prendre ce verre dehors ? »
Cette réplique, il l’a méritée et le sait. N’empêche qu’elle l’agace tout de même un peu, avant tout parce qu’il a pleinement conscience qu’elle est l’expression de la blessure d’Ana. Il déteste la maltraitée de cette manière mais enchaine les bavures sans le vouloir. Tout serait plus simple s’il était certain d’être capable de partager les sentiments de sa meilleure amie… Ou si elle n’avait jamais commencé à mélanger amour et amitié de cette manière. Pourquoi a-t-il fallut qu’elle vienne gâcher ce qu’ils avaient ? Et pourquoi c’est lui qui a l’impression d’endosser le mauvais rôle à chaque fois, alors qu’il n’a rien demandé ?

Mais se questionner à ce sujet est inutile alors Hunter préfère éviter de trop réfléchir et emboite le pas à la brune contrariée. Il prend quelques précautions avant de la rejoindre dans ses appartements. Il n’a même plus vraiment à y penser, le motard le fait par automatisme et, en cette affreusement longue soirée, son mode pilotage auto est plus que jamais enclenché. Donc il essuie bien sagement ses chaussures dans l’entrée pour éviter de donner plus de boulot à sa chère et tendre, commence à défaire son blouson pour se mettre à l’aise et va le déposer sur le porte-manteau. Quand il rejoint Ana, les mains enfoncées dans les poches de son jean, l’air penaud, elle est en train de lui sortir une bouteille de whisky. Elle en garde toujours une sous le coude pour lui, sachant que c’est son péché peu mignon. Avant, c’est dans les bois qu’ils auraient été la boire. Dans leur endroit à eux… C’est habitude n’en est plus une pour eux depuis ce qui s’est passé dans le motel.  
Hunter l’observe quelques secondes avant de tirer à son tour une chaise pour se laisser tomber dessus. Anastasia a l’air plongée dans ses pensées et, l’espace d’un moment, le grand blond espère presque voir la version plus jeune de lui-même passer la porte pour venir changer un peu l’ambiance pesante. Encore qu’il n’est pas certain que voir le second fils d’Helen dont il ignorait l’existence hier encore passer la porte le détendra beaucoup…
Chassant cette pensée idiote, il verse un peu du liquide ambré dans son verre et repose la bouteille sans la reboucher. Il tient encore le goulot lorsqu’il avale cul sec ce qu’il vient de se servir. Il pousse un lourd soupir, appréciant la chaleur réconfortante de l’alcool dans son organisme, puis se resserre. Cette fois, il compte prendre son temps et revisse le bouchon avant de jouer un peu avec son verre, s’appuyant sur la table.

Les secondes s’égrènent et ni l’un ni l’autre ne prend la parole. Il sait qu’il a merdé et que donc, la logique voudrait que ce soit lui qui brise la glace à présent. Sauf que ça n’a jamais été son fort. Généralement, dans ces moments là, il panique, perd ses moyens et lâche la pire énormité possible. Pour se donner un peu de courage, Hunter englouti la moitié du verre qu’il vient de se resservir. Tant pis pour sa bonne résolution. Il grimace et rompt le silence d’une tonne et demie qui s’est installé entre eux.
« T’as des clients qui étaient sur place ? »
Il n’a aucune envie de parler de ça, mais il ne voit vraiment pas quel autre sujet aborder. Parler de Baby ? Il croit pas être encore prêt pour ça… Et puis qu’est-ce que ça peut lui foutre au fond ? Elle va sans doute simplement croire qu’il tente de justifier son attitude.
« On était au jardin public avec les gars et puis Baby quand ça a commencé… J’ai eu peur que tu sois sortie ce soir. C’était assez moche là-bas. Paraît que y a eu des accidents autre part. »
Il n’ose pas la regarder. Parce qu’il tourne autour du pot comme à son habitude et sait parfaitement que c’est pas de ça qu’ils devraient parler, parce qu’il vient de confier à demi-mot et très rapidement qu’il s’est inquiété pour elle et n’aime pas trop s’ouvrir, et puis parce que c’est simplement devenu trop dur. Hunter en a un peu marre de se sentir merdeux et il ne se sent jamais plus merdeux qu’en plongeant osn regard azuré dans celui d’Anastasia.
Allez, une petite rasade de whisky pour la route. Vu qu'il en est encore à évacuer sa demie-bouteille précédente, n'a pas encore dormi ou manger et est encore sans le savoir sous le choc des récents évènements, il risque de finir sous la table très rapidement à ce rythme. Tant mieux sans doute.
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Anastasia L. Brooks
Anastasia L. Brooks

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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyMer 4 Sep - 12:53



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Pourquoi ce sent-elle si minable et pathétique devant lui ? Pourquoi a-t-elle cette envie de prendre la fuite et disparaître de cette pièce en un temps record ? Probablement parce qu’elle ne supporte plus cette ambiance qui règne entre eux, comme si ils n’avaient plus rien à se dire, comme si toutes ces années ensemble ne comptaient pas plus que cela. Qu’une seule connerie avait réussir à foutre par terre cette amitié à laquelle elle tenait tant. Elle aimerait lui dire qu’elle est désolée, qu’elle ne voulait pas être amoureuse de lui, mais qu’elle n’a jamais comment contrôler ce genre de choses ; du moins, pas après l’histoire désastreuse dans laquelle la jeune femme s’était mise.
Jusqu’alors, Anastasia parvenait très bien à être la meilleure amie, la confidente, et même si cela lui faisait mal, elle acceptait le rôle avec joie, parce que c’est ce qu’elle était pour lui. Et rien n’a jamais eu plus d’importance qu’Hunter dans sa vie. Ils n’avaient besoin de rien. Ils n’avaient pas besoin de mots pour se dire les choses, il suffisait d’un seul regard, mais aujourd’hui, ils ne sont plus les mêmes.

Alors, elle reste silencieuse, comme si elle était toute seule dans cette pièce. Son regard ne rencontre jamais celui du jeune homme et elle l’évite, d’ailleurs. Elle le laisse tranquille. Il boit. Elle réfléchit. Le silence devient de plus en plus lourd, et elle ne se sent pas en mesure de faire un pas en avant. Pas après cette scène dans laquelle elle s’est sentie plus que ridicule. Cela lui arracherait presque un rire.
C’est seulement lorsqu’il prend la parole que le regard émeraude de la jeune femme part à la rencontre du sien. Elle l’observe durant quelques secondes, comme si elle n’avait pas entendu ce qu’il venait de dire. Des clients ? Mais elle se fiche bien des clients. Elle ne les connaît même pas. Ils sont de passage et viennent seulement ici parce qu’ils ressentent une sorte de curiosité malaise qui lui donnerait presque la nausée.
« Oui. » répondit-elle simplement.
Elle ne sait même plus qui se trouvait là-bas et elle s’en fiche comme de sa première paire de chaussures. Ils n’étaient pas nombreux à être sur place, du moins, de ce qu’elle en sait. Après tout, elle ne surveille pas ses clients. Une fois en dehors de la maison d’hôtes, ils ne sont plus son problème.

Elle l’écoute encore. Comme elle l’a toujours fais. Et elle aimerait qu’il ne s’arrête pas, cela lui éviterait de prendre la parole juste après. De suivre cet échange. Alors qu’ils parlent de choses dont elle ne sait presque rien puisqu’elle n’était pas là-bas et qu’elle a juste entendu quelques petits détails ici et là.
« C’est ce que j’ai entendu dire, ouais. » glisse-t-elle dans un quasi murmure.
Anastasia s’affaisse un peu plus contre le dossier de sa chaise et passe une main contre son visage et dans ses cheveux. Elle est épuisée. Réellement épuisée. Physiquement. Moralement. Cette journée ne fait que commencer, mais elle sait déjà qu’elle sera très longue.
« Une raison de plus de haïr ce genre de fête. » ajoute la jeune femme en croisant les bras contre sa poitrine.
Pour elle qui n’aime pas les fêtes à la base, autant dire qu’elle ne les apprécie pas plus à l’heure actuelle. Surtout dans cette ville de dingues dans laquelle elle vit depuis sa naissance.

Finalement, la jeune femme se lève et file rapidement jusqu’à la cuisine. Un soupir lui échappe tandis qu’elle se prépare une tasse de café. Pourquoi n’arrive-t-elle pas à faire comme d’habitude ? Pourquoi ressent-elle autant de difficulté à jouer la comédie ? Habituellement, elle y parvient et cela passe toujours. Mais face à Hunter, il semblerait que cette tâche soit bien plus compliquée.
Elle revient dans le salon après une petite pause et se rassoit tranquillement en posant sa tasse devant elle.
« Et... Tu connais des personnes qui ont été blessées ? » demande-t-elle.
Il faut bien qu’elle fasse la conversation. Qu’elle comble le silence. Qu’elle donne le change. Qu’elle agisse comme elle le ferait généralement ; même si cette dernière option est quelque peu faussé. Tout comme elle avait parfaitement saisit que le jeune homme s’était inquiété pour elle, et habituellement, elle aurait relevé l’information, elle aurait même sourit. Mais entre eux, les habitudes sont devenues étrangères.

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Hunter D. Pendleton
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyMer 4 Sep - 20:37

❝ We’re going down the drain ❞
Break me off, tie me down, tear me down, make me feel like a little doll
Why don't you rape me now, when you hit me now ; make me feel like I'm nothing at all
I wait for you, wait for you to kill everything I have inside
You and me, we're just a waste, we're a waste, we're just a waste
And we’re going down the drain

 Il n’aurait jamais dû aborder ce sujet. Déjà parce qu’il n’a aucune envie de repenser à ces mômes étendus par terre, le visage barbouillés de leur propre sang, pas envie d’entendre à nouveau les hurlements affolés et désespérés, et ensuite parce que ça va forcément l’amener à parler de Charlie. Charlie, sa genre de petite amie qu’il a rejoint sur place ce soir et avec qui il comptait bien s’envoyer en l’air une fois éméché correctement et de retour chez elle. Qu’Olivia, cette salope, soit là ou non. Il n’a jamais été contre un public, surtout quand ça peut grandement faire chier ce fameux public.
Hunter se sent plutôt bien avec la mécano, même si leur relation n’est en rien fusionnelle ou absolument transcendante. Ils ne sont pas vraiment complices, n’ont pas le même cercle d’amis, plusieurs années de différence d’âge aussi, mais elle a ce petit quelque chose qui lui plait. Peut-être que c’est simplement parce qu’elle lui rappelle un peu Helen à certains moments et au travers de quelques attitudes, ou c’est juste la façon qu’elle a de lui raconte des histoires qui est cool. C’est elle la gamine mais avec elle, il se sent comme un putain de gosse. Peu importe. Ce qui compte, c’est qu’elle ait ce petit quelque chose qu’Ana, par exemple, n’a pas. Ou peut-être qu’elle l’a mais il n’a jamais rien cherché de ce genre chez elle.

S’il répond de manière tout à fait honnête à sa plus vieille amie, ça lui fera sans doute une raison de plus de haïr ce genre de rassemblements supposés festifs… Il n’a pas envie de la blesser gratuitement plus qu’il ne l’a déjà fait ce soir en refusant sa main, et sait que ce détail l’atteindra forcément. D’un autre côté, s’il ment, elle le saura parce qu’il n’en a jamais été capable. Elle connaît tous ses tiques, comme il connaît les siens. A une époque, il aurait simplement mit des œillères et fait comme s’il ne remarquait pas sa soudaine raideur, la crispation de ses mâchoires ou tout autre changement dans son attitude. Mais le motard ne peut plus se le permettre. Il ne peut plus nier l’évidence et piétiner allègrement les sentiments de la jeune femme comme avant en feignant de ne rien savoir pour se déculpabiliser.  
Mentir, ne pas mentir ? Tenter en vain de la préserver pour se donner bonne conscience ou jouer carte sur table et espérer qu’à force d’être blessée, elle finira par se faire une raison ? Le souci, c’est que normalement, c’est Anastasia elle-même qui le conseille et lui sert de conscience. Sans elle à ses côtés pour le guider, il est totalement largué.  
Finalement, c’est l’idée que Baby puisse le balancer sans le vouloir et parler de Charlie lui-même qui le convint de le devancer. Il préfère qu’elle lui en veuille d’avoir été honnête plutôt qu’elle se sente idiote et trahie ou quelque chose de ce genre.  
« Hem… Y a ces filles qu’on a retrouvées sur place. Charlie et Olivia… J’sais pas trop c’qui s’est passé avec Olivia parce qu’elle était avec Kevin. Tu…tu connais Kevin. Ils étaient sur la grande roue quand les lumières se sont éteintes. J’suppose qu’elle a essayé d’en descendre comme une conne » raille-t-il avant de sentir la culpabilité lui nouer les entrailles. « Et puis Charlie, elle, elle mangeait une des sucettes piégées alors… Elle s’est juste coupée la lèvre. C’est elle qu’on a conduite à l’hosto avec baby, avant de venir ici… »
Ana va voir qu’il cache quelque chose. Son regard a été fuyant et l’est toujours, il s’est raclé la gorge nerveusement à deux reprises et vient d’avaler d’une traite le contenu de son verre, manquant de s’étrangler comme un imbécile. Et puis merde, tant pis. Qu’elle pense ce qu’elle veut, qu’est-ce que ça peut bien foutre ? Qu’est-ce qu’elle va faire ? Être encore plus mal à l’aise face à lui ? Comment se serait putain d’possible ? Elle a l’air de faire face à un parfait inconnu totalement louche et susceptible de lui sauter à la gorge au moindre mouvement trop brusque. Il ne la reconnaît pas et elle ne le reconnaît plus non plus de ce qu’il en voir.
Ou bien peut-être qu’elle va se mettre à déprimer par sa faute ? Tss ! Comme si elle avait l’air parfaitement épanouie ces temps-ci… Surtout en sa présence. Présence de plus en plus réduite, alors qu’est-ce qu’il pourrait connaître de ses humeurs ? Tout ce qu’il sait, c’est qu’elle avait l’air contente de retrouver Baby et que son sourire était sincère et doux quand elle lui a tendu la main qu’il a refusée comme un parfait connard.

« C’est ma copine. Charlie. Enfin c’est... Disons qu’on s’voit régulièrement. J’ai un double de sa clé… »
Hunter s’enfonce. Hunter patauge. Hunter est totalement largué et sa bouée de secours a l’air aussi paumée et mal à l’aise qu’il peut l’être. Bordel, ils font la paire… Un comble quand on sait qu’ils ne sont plus du tout en phase.  
Le trentenaire a envie de se justifier et en même temps, il ne trouve rien à dire. Et pourquoi devrait-il le faire de toute manière ? Il ne lui demande pas de rendre des comptes et estime ne pas avoir à le faire. N’empêche qu’il se sent comme se sentirait certainement un mari adultère pris sur le fait.
Il tire une fois encore la bouteille à lui et, avant de se servir, l’oriente vers Ana.
« Tu… T’en veux un peu ? Ca va être une longue journée alors… »
Crétin.


Dernière édition par Hunter D. Pendleton le Jeu 5 Sep - 18:30, édité 1 fois
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Anastasia L. Brooks
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyJeu 5 Sep - 12:33



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Anastasia ne s’attendait pas à ce qu’il lui donne autant d’informations. Elle l’écoute jusqu’au bout, ne l’interrompt pas une seule fois et tente de remettre des visages sur les prénoms qu’il énonce, mais absolument rien ne lui revient sur le moment. Elle est bien trop épuisée, bien trop occupée à faire comme si tout allait bien pour faire autre chose en même temps. Mais cela ne l’empêche clairement pas de se rendre compte que son ami n’est pas du tout à l’aise et elle devine sans trop de mal qu’il lui cache encore quelque chose.
Elle pose de nouveau son regard sur son visage et essaie tant bien que mal de comprendre ce qu’il dissimule, mais elle n’y parvient pas. Ses mains restent jointes autour de sa tasse brûlante et elle a cette impression d’être devant un gamin prit en faute à qui elle devrait faire la leçon. Elle a cette envie de hurler jusqu’à ne plus être en mesure de le faire. Mais la jeune femme reste patiente jusqu’à cette fameuse annonce qui chamboule tout.

Sa copine. Il faut quelques secondes pour que l’information se fasse un chemin jusqu’à son cerveau et qu’elle comprenne de quoi il en retourne. Sa copine. Petite amie. Il a quelqu’un dans sa vie et elle n’en savait absolument rien. D’accord, il n’a jamais été dit nul part qu’ils devaient absolument tout se dire dans les moindres détails, mais cette révélation lui fait affreusement mal.
Combien de fois s’était-elle naïvement imaginé qu’un jour, Hunter et elle formeraient un couple ? Elle y pense depuis qu’elle est toute gamine, mais brusquement, cette vérité lui saute aux yeux : jamais ils ne seront ensemble. Jamais. Pas plus maintenant que dans trois ans. Jamais. Elle déglutit péniblement et porte la tasse à ses lèvres. Elle boit une petite gorgée de sa boisson et la repose ensuite lentement. Calmement.

« Ravie de l’apprendre. » glisse finalement la jeune femme.
Elle essaie de prendre un ton très courtois, très poli, très solennel, mais dans le fond, elle s’en fiche royalement de toutes ces bonnes manières qui lui reviennent et de ses envies de faire comme si tout cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Parce qu’elle souffre. Elle ne le montre pas, mais elle en bave et être toujours dans cette pièce, en face de lui, lui demande un effort presque surhumain.
« J’espère qu’elle s’en remettra. » ajoute la brune.
Parce que maintenant, elle fait preuve de compassion, comme elle le fait habituellement. Elle pourrait s’en foutre totalement de cette femme qui se trouve à l’hôpital, mais elle n’en n’est pas encore à ce stade. Parce que cela aurait pu être une personne qu’elle connaissait et qu’elle appréciait. Et de toute façon, la compassion, ça a toujours été son truc. Peut-être un peu trop, d’ailleurs.

Lorsqu’il lui propose un peu de whisky, Anastasia secoue la tête négativement. Se mettre minable n’est pas utile et elle en a déjà eu assez de sa cuite avec Tom. D’autant qu’elle n’a pas franchement dormi, elle ne se sent pas en état de boire de l’alcool maintenant.
« Non merci. Je n’en suis pas encore au point de noyer mes problèmes dans la bouteille. » lâche la jeune femme en haussant les épaules.
Certes, elle pourrait parfaitement boire et mettre un terme à ces pensées qui se bousculent un peu trop dans sa tête et qui lui donnent mal au crâne, mais cela ne serait pas une très bonne idée. Il faudra probablement qu’elle travaille après tout cela, et elle ne donnerait pas une très bonne image d’elle et de son commerce en agissant de cette manière. Et puis, l’alcool ne résout jamais rien sur le long terme.

Enfin, quoiqu’il en soit, maintenant, elle se sent encore moins à l’aise que tout à l’heure et ne sait plus trop ce qu’elle pourrait lui dire, alors qu’avant, les mots seraient venu le plus naturellement du monde. Ils auraient discuté durant des heures et cela aurait été parfait. Comme à chaque fois qu’ils se trouvaient ensemble. Tout a toujours été très bien. Mais maintenant, c’est définitivement pourri.
Alors qu’avec Tom, même si elle ne le connaissait pas, les choses venaient comme ça, sans qu’ils ne se posent trop de questions, sans que cela devienne prise de tête... Ils étaient ce qu’Hunter et elle étaient il y a encore quelques mois et dans les débuts de leur relation.
Un soupir lui échappe tandis que son regard se voile durant un instant à ces souvenirs qui lui font autant de bien que de mal. Elle aimerait que ce soit comme avant, que ce soit comme si ils n’avaient jamais vécu cette nuit ensemble. Mais rien ne sera plus jamais pareil. Anastasia en a parfaitement conscience.

« Au fait, comment tu as connu Tom ? Enfin, Baby... » demande finalement la brune.
Plutôt que ramer durant des heures, autant qu’elle s’engage sur un sujet où elle se sent plus à l’aise et qui ne lui posera aucun problème.
« Tu ne m’en avais jamais parlé... Comme de beaucoup d’autres choses, en fait. » lâche la jeune femme bien malgré elle.
Elle se pince les lèvres entre elles, énervée contre elle-même d’avoir dit une telle connerie. Comme si c’était le moment. Comme si il fallait absolument qu’elle balance deux-trois piques pour se soulager un petit peu.

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Hunter D. Pendleton
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyJeu 5 Sep - 18:56

❝ We’re going down the drain ❞
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And we’re going down the drain

C’qu’il peut détester qu’elle se comporte de cette manière avec lui. Quand elle joue les filles détachées et propre sur elle, il la secouerait bien comme un foutu prunier jusqu’à ce que son masque glacial et insupportable s’écrase comme un fruit trop mur sur le sol. Sauf qu’il sait que le problème vient également en partie de lui et ne peut donc pas se le permettre. Hunter ne peut pas lui demander d’arrêter d’essayer de le rendre dingue, ne peut pas lui dire que, ça y est, elle a gagné, il se sent affreusement minable et coupable de lui faire de la peine sans même le faire exprès. Qu’est-ce qu’elle veut qu’il fasse ? Qu’est-ce qu’elle attend au juste de lui ? Il ne peut pas décider qu’il est amoureux d’elle en retour, il a essayé de lui donner ce qu’elle veut et ça les a conduit là où ils en sont aujourd’hui. C’est à dire nul part, à des années lumières l’un de l’autre. Et c’est foutument usant. Du coup il ne réagit pas quand elle fait mine de s’intéresser au sort de Charlie. Le pire étant peut-être qu’elle espère sincèrement que la mécanicienne s’en remettra…
C’qu’elle peut être chiante quand elle fait ça bordel ! Anastasia, la meilleure amie idéale, la voisine idéale, la petite amie idéale, la fille idéale… Il hait cette façon qu’elle a de paraître parfaite en tout point. Il la hait quand elle le fait sentir si merdeux. C’est SA faute, nom de Dieu ! C’est ELLE qui les a amenés à s’éloigner. Elle n’est PAS parfaite !
Mais il se sentirait trop con de l’agresser en lui balançant ce genre de saloperie. Du coup, il ne dit rien, puisque c’est devenu leur truc. Ne rien dire, ne rien faire et se regarder couler l’un et l’autre depuis le coin des murs opposés où ils ont trouvé refuge l’un et l’autre.  

« Non merci. Je n’en suis pas encore au point de noyer mes problèmes dans la bouteille. »
Ses mâchoires se crispent et sa main se referme avec un peu plus de force sur la bouteille. Il essaye d’être gentil et c’est comme ça qu’elle le traite. Elle a raison, si ça peut lui faire du bien, si elle peut en arriver à le haïr plutôt qu’à l’aimer… Au point où ils en sont de toute manière, ça sera peut-être préférable. Au moins, il pourra se faire une raison. Il pourra se donner raison et terminer de se convaincre qu’il n’est pas fait pour entretenir la moindre relation positive avec qui que ce soit et mérite de finir sa vie seul comme un parfait connard qu’il est. Elle pourra rester la brave et parfaite Anastasia qui a eu le cœur brisé par le méchant, méchant Hunter, mais a réussi à remonter la pente et est aujourd’hui mariée avec un gosse sous chaque bras ! Tss, quelle connerie…
Le motard se resserre copieusement et prend la sage décision de se torcher ici et maintenant. Qu’elle aille se faire foutre avec ses remarques à peine déguisées et ses jugements à la con. Depuis quand se permet-elle de le juger ? Lui en est au point de noyer ses problèmes dans l’alcool. Ca pose un problème ? Eh bien tant pis.

Il manque de recracher sa première gorgée quand elle lui parle tout à coup de Baby. Il étouffe une quinte de toux, frappe sa poitrine de son poing en attendant que sa gorge en feu s’apaise et la racle une ou deux fois. Il a envie de se marrer. Cette nuit lui paraît tellement irréelle. Nuit qui est terminée depuis un tout petit moment déjà puisque l’aube a pointé son nez.
Tout comme la pétasse jalouse et mesquine qui sommeil dans le corps de la parfaite petite Anastasia. Hunter sourit se dessine pour de bon sur les lèvres d’Hunter. Un sourire suintant d’ironie.  
« Ouais, ça devrait pas t’étonner pourtant » réplique-t-il avant de lever le coude puis de faire tourner le verre entre ses mains, fixant son contenu qui s’agite paresseusement contre les parois du verre. « Et j’crois qu’là tout d’suite, j’ai pas tellement envie d’te raconter quoi que ce soit sur lui et moi… Ce serait trop long et t’as pas l’air d’avoir envie de passer trop de temps dans mon sillage. J’peux pas t’en vouloir, à vrai dire, j’ai pas tellement envie d’ça moi non plus. »
Hunter n’avait aucune envie de lui parler comme ça, mais il se sent trop…trop déçu, trop frustré, trop blessé pour se contrôler plus longtemps. Il en a assez. Quelque part, il espérait que les choses finiraient par s’arranger d’elle-même, qu’un déclic se passe et que par magie, tout redevienne comme avant entre lui et sa meilleure et peut-être seule véritable amie. Peut-être que s’il avait pris sa main, c’est ce qui se serait passé… Peut-être que c’est à cause de lui que tout continue de déraper. Si c’est le cas, alors tant pis, il assumera.
Cette nuit a été insupportable et a fait suite à une journée de remise en question et de doutes plutôt pénible. Il a un demi-frère. Sa mère n’est pas morte, tuée accidentellement ou pas par son propre père. Cette salope s’est tirée. Elle lui a tourné le dos. Tout comme il a l’impression qu’Ana lui tourne le dos aujourd’hui.

« Te fatigue même pas à répondre. J’te laisse de l’air, profites-en bien » enchaine-t-il en attrapant la bouteille et en entreprenant de se mettre debout pour se tirer de là au plus vite. « Pis si tu veux vraiment satisfaire ta curiosité, t'as qu'à lui demander à lui. Il se f'ra un plaisir de t'répondre, j'en suis sûr. J'ai bien vu qu'le contact était bien passé entre vous. Fais-en donc ton nouveau meilleur copain » minaude-t-il avec moquerie.
La vérité évidemment, c'est qu'il est jaloux à crever.
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Anastasia L. Brooks
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyJeu 5 Sep - 20:40



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Le masque froid de la jeune femme commence lentement à disparaître et au fond d’elle, quelque chose se réveille. Quelque chose qui ressemblent un petit peu à de la colère. Ouais, c’est entièrement ça, mais elle ne connaît que si peu ce sentiment qu’elle ne l’identifie pas de suite. Depuis toute gamine, elle oublie ces « émotions négatives », elle les fout au placard et ne pense qu’à faire semblant, histoire que les gens ne voient rien du tout. Mais dans le cas présent, même si elle le voulait encore, elle ne pourrait plus faire comme si cette situation lui convenait. Encore moins lorsqu’il lui parle de cette manière. Cela la blesse. Profondément. Et en même temps, peut-être est-ce un juste retour des choses.

Elle croise les bras contre sa poitrine, visiblement dégoûtée que la situation tourne à la dispute ou à ce règlement de comptes, Anastasia n’en sait trop rien. Mais cela la désole vraiment. Elle a cette impression que toutes ces années entre eux n’étaient que du flan et qu’actuellement, elles ne comptent même plus. Alors qu’il est et a toujours été son repère dans cette ville. Il a toujours été le seul sur qui elle pouvait compter... Et c’est certainement à cause de cela si maintenant, plus rien ne va plus. Elle comptait trop sur lui. Et en l’appelant cette fameuse nuit, elle a tout détruit, sans même en avoir conscience.

« Quoi ? Il faudrait en plus que je sois désolée de bien m’entendre avec lui ? » demande la jeune femme en lui lançant un regard exaspéré.
Ce n’est quand même pas un crime si elle et Tom ont noués si rapidement une relation amicale et qu’ils s’entendent si bien. D’ailleurs, cela faisait bien longtemps que la brune n’avait pas passé une aussi bonne soirée en compagnie de quelqu’un et le fait qu’ils ne se connaissaient pas a été encore plus facile qu’elle ne l’aurait imaginé.
« Non, mais tu as raison, casse-toi ! Qu’est-ce que ça changerait dans le fond, tu peux me le dire ? Est-ce que ça changerait quelque chose à ces derniers mois où nous étions comme deux parfaits étrangers ? Et encore, même avec des inconnus les échanges sont bien plus nombreux. » lâche-t-elle d’une traite avant de reprendre son souffle.
Merde. D’accord, il fallait bien que tout cela sorte à un moment ou un autre, mais pourquoi maintenant ? Pourquoi, là, alors qu’elle crève de fatigue et qu’elle ressent cette envie de fondre en larmes comme l’aurait fait une enfant ?

« Tu veux que je sois désolée pour d’autres choses ? » demande-t-elle, les bras toujours croisés contre sa poitrine, comme si cela pouvait être un bouclier contre une quelconque attaque.
Elle glisse sa chaise en arrière et se lève rapidement. Son regard reste rivé vers le visage d’Hunter et d’avance, elle sait qu’elle va dire des conneries qu’elle va regretter plus tard. Dans quelques minutes. Ou dans quelques heures. Lorsque la tempête aura disparue au loin.
« Je suis sincèrement désolée d’être partie avec ce mec. Je suis vraiment désolée qu’il ait eu la connerie de me foutre sur la gueule et je suis encore plus navrée d’avoir eu l’idée de joindre la seule personne en qui j’avais confiance pour me sortir de cette merde. Il aurait probablement fallu que je me démerde toute seule, au moins, notre relation serait resté intact. » ajoute Anastasia, le souffle court.
Elle déteste vraiment cette période de sa vie. Elle, la fille la plus raisonnable au monde qui se casse avec un parfait connard qui décide de lui foutre sur la gueule. Dans le fond, si elle n’avait pas eu l’idée de le suivre pour fuir cette ville, jamais rien de tout cela ne serait arrivé. Et elle le sait.

« De quoi pourrais-je encore être désolée ? Que l’on ait couché ensemble ? D’accord, je suis profondément désolée. Mais tu sais quoi ? Nous étions deux cette putain de nuit et c’est toi qui, ensuite, a décidé qu’il serait préférable de prendre tes distances. Est-ce que moi, je t’ai demandé quelque chose ? Rien du tout ! Avant cette nuit, je vivais très bien avec mes sentiments, et après, je l’aurai très bien vécue aussi si tu n’avais pas décidé seul de la marche à suivre. » continue la brune, le plus naturellement du monde.
Bon, sur le coup, si Tom entend toute cette scène, il pourra se dire qu’elle a très bien retenue sa leçon puisqu’elle déballe tout ce qu’elle garde pour elle depuis trop longtemps. Mais très franchement, les regrets commencent déjà à s’en mêler.

Elle ferme les yeux, passe une main contre son visage et laisse ses bras retomber le long de son corps. Elle a cette fâcheuse impression de déjà vu, comme si cette scène avait quelque chose de trop familier et soudainement, ça lui revient : ces mêmes scènes se produisaient entre ses parents. Les disputes. Les reproches. Toutes ces choses qui la rendaient dingue. Anastasia n’aimait déjà pas cela à l’époque, mais là, c’est pire parce qu’elle est la pièce centrale de ces querelles.
« Continue de le faire si cela t’arrange. Continue. Je m’en fous. Et je m’en fous aussi si cela ne t’arrange pas que je sois devenu proche de Tom en si peu de temps. Excuse-moi une nouvelle fois d’être humaine, même si je fais croire le contraire. Et excuse-moi d’avoir été bien et heureuse le temps d’une soirée en sa compagnie. » termine la brune, finalement plus épuisée que soulagée.
« Si tu veux toujours partir, tu connais la sortie. Je te raccompagne pas. » ajoute-t-elle avant de prendre la direction de sa chambre.
Du calme. De la solitude. Cela ne peut pas lui faire de mal après tout ce qu’elle vient de dire haut et fort. Peut-être un peu trop haut, d’ailleurs. Et peut-être trop maladroitement, aussi.

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Hunter D. Pendleton
Hunter D. Pendleton

date d'arrivée : 23/03/2013
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyVen 6 Sep - 10:54

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Break me off, tie me down, tear me down, make me feel like a little doll
Why don't you rape me now, when you hit me now ; make me feel like I'm nothing at all
I wait for you, wait for you to kill everything I have inside
You and me, we're just a waste, we're a waste, we're just a waste
And we’re going down the drain

Il sait que c’est une erreur d’avoir mêlé Baby à ça. Déjà parce qu’il est possible que le jeune homme entende tout et qu’il n’a absolument pas besoin de ça. Hunter ne sait pas de quelle manière il veut donner suite à leur conversation de la veille ou s’il veut garder contact avec le second fils d’Helen, mais il est certain en tout cas de ne pas vouloir qu’il les entende parler dans son dos et le mêler à leurs histoires.
Du coup, il mord son frein et se tait quand elle ironise à son sujet. De toute manière, comment aurait-il pu répondre à ça ? Lui avouer que, oui, ce serait pas mal qu’elle s’excuse parce qu’il est affreusement vexé par tout ça ? C’est lui-même qui a proposé au garçon de se rendre chez Ana, sachant qu’il y serait bien traité, et ce geste lui interdit à présent de se plaindre que ce soit le cas. N’empêche que…

De toute manière, Anastasia ne lui laisse pas beaucoup de temps pour répondre et enchaine rapidement, en faisant monter le ton. Ca n’est pas une habitude chez elle, bien au contraire. Il a souvent cherché à la provoquer, histoire de voir ce qu’elle avait dans le ventre, pour qu’elle puisse se défendre contre ce monde plein d’enculés (à commencer par lui), mais il n’a jamais réussi à obtenir grand chose… C’est aussi ce qui, finalement, lui a plu chez elle. Cette manière d’avoir l’air imperméable quand lui est du genre à réagir au quart de tour. Il a toujours admiré sa force tranquille, parce que, si elle n’est pas du genre à aboyer pour un rien, Ana n’a en rien l’air faible. S’il ressent le besoin de la protéger, ce n’est en aucun cas parce qu’elle n’en a pas l’air capable seule. Si sa voix ne porte pas, son regard pourrait terrasser n’importe qui.
A commencer par lui. Le trentenaire se force pourtant à le soutenir pendant toute la durée de ses réprimandes. Parce qu’elle a beau faire mine de s’excuser, tout ce qu’elle fait, c’est le blâmer. Ce qu’elle dit, ce n’est pas qu’elle est désolée, c’est que LUI devrait l’être un peu plus. Du moins c’est comme ça qu’il l’interprète.
Contre n’importe qui d’autre, Hunter n’aurait pas hésité à mettre ses couilles sur la table et s’imposer. Il aurait coupé la parole de l’insolent pour lui faire comprendre sa manière de voir les choses, à coup de poings ou d’insultes. Mais c’est à Ana qu’il fait face et il a si peu l’habitude de la voir s’énerver de cette manière, qu’il préfère voir jusqu’où elle va aller et la laisser déballer son linge sale. Il en compte pas rester spectateur jusqu’au bout et sait qu’à un moment ou un autre, la coupe sera trop plein, mais pour le moment, le motard se contente de ne pas en perdre une miette… et de laisser la colère monter.

De son côté, quand elle en a terminé avec son petit discours, Ana a l’air plus lasse et blessée qu’énerver. Hunter reste de marbre durant un moment, pendant qu’elle s’échappe en le laissant comme un parfait connard avec sa bouteille qu’il serre avec force. C’est un truc typique de fille ça. Elles vous rendent fou, vous empêchent de fuir et finissent par se casser après vous avoir mis plus bas que terre. Ana ne l’a cependant jamais traité de cette manière auparavant et ça veut tout dire. Ca veut dire qu’ils en sont arrivés à un point où les choses ne peuvent plus que s’arranger ou se briser pour de bon entre eux.
Hunter se dit qu’il ferait mieux de suivre son plan original et d’aller terminer la bouteille qu’elle lui a sorti dans les bois, à l’endroit où ils avaient pour habitude de se rejoindre quand ils étaient plus jeune. Le coin de verdure où ils se sont rencontrés Ana et lui il y a un millénaire à ce qui lui parait. Mais ce n’est pas vers la sortie qu’il se dirige : c’est vers la chambre que la jeune femme vient de rejoindre. Il se jure de garder son calme, ne pas se donner en spectacle et pourtant, il pousse la porte sans douceur, l’envoyant sèchement cogner le mur pendant qu’il s’invite dans la pièce.

« J’t’interdis d’faire ça ! » vocifère-t-il, puisque se faire des reproches et crier est apparemment la seule manière leur permettant encore de communiquer un minimum. « J’t’interdis de te placer comme ça en victime et d’me faire passer pour le roi des connards ! T’es pas une putain d’sainte et tout est pas d’ma faute ! C’est complètement bidon c’que tu viens d’me faire ! Depuis quand tu joues les putains de dramaqueen comme ça ? Et puis merde, te fous pas d’ma gueule, tu sais très bien qu’le problème c’est pas… Tu sais très bien que t’as pas à t’excuser pour ce qui s’est passé avec ce type et que si c’était à refaire, je reviendrai. Pourquoi tu viens m’dire ça ? » grimace Hunter avec écœurement, avant de pousser un soupir et de passer sa main libre dans ses cheveux blonds puis de refaire face à la brune, le visage tendu et les bras ballants. « Je sais qu’il faut être deux pour… faire c’qu’on a fait… Je sais que j’aurai pas dû l’faire. J’ai juste pensé… J’ai pensé que c’était ce que tu voulais et que ça allait arranger les choses. Je savais pas quoi faire pour que tu te sentes mieux. Je pensais que c’était ce qui fallait faire. C’était stupide et j’m’en suis rendu compte trop tard, ok ? J’voulais que t’oublies ce fils de pute et j’ai trouvé qu’ce moyen parce que j’réagi qu’au putain d’instinct, avec les poings ou ma queue ! J’ai trouvé qu’ça d’accord ? J’ai pas réfléchi ! Tu sais bien que c’est TON truc la réflexion ! » l’accuse presque Hunter, les mâchoires crispées par la rancœur, l’index de sa main tenant toujours la bouteille pointé dans sa direction. « Et puis merde Ana, j’vais pas m’excuser en fait parce que…parce que t’as raison tiens ! C’est ta faute ! Qu’est-ce qui t’as pris d’te tirer comme ça, hein ? A quoi tu pensais bordel de merde ? Tu pensais faire quoi avec ce connard ? T’as pensé une seule seconde à ce que…à ce que… Tu sais quoi ? J’regrette ce qui s’est passé et comment ça a tourné entre nous, mais quand j’y pense, j’suis bien content qu’il t’ait cognée. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que si ça n’avait pas été un fils de pute, tu serais pt’être marié à lui ou j’sais pas quoi à des milliers de kilomètres de là, et moi j’serai tout seul comme une merde ici ! Si c’était pas arrivé, tu s’rais peut-être pas revenue et tu t’es pas demandé une seule foutue seconde ça que ça aurait pu m’faire de plus t’avoir ! Ou alors ptêtre que t’avais prévu depuis l’début de jouer les demoiselles en détresse à un moment et que j’viendrai t’sauver comme un débile ! Pt’être que tout ça c’était un foutu piège et qu’tu avais calculé que ça terminerait comme ça ! Qu’est-ce que j’en sais ! C’est toi l’putain d’génie » s’exclame-t-il avec colère en écartant les bras, manquant de renverser un peu d’alcool au passage. Ce serait toujours ça de moins à pénétrer dans son organisme déjà imbibé. « C’est dégueulasse c’que tu fais ! Tu vaus pas mieux qu’ma poufiasse de mère ou mon enfoiré d’paternel ! Et essaye pas d’venir me dire que j’me tire tous les quatre matins parce que c’est différent ! Tu sais parfaitement que j’reviendrai toujours. Et tu sais pourquoi j’reviens dans ce bled de merde ? Pour toi ! Pour toi et pour mon père et parce que j’espère toujours qu’Helen repointe sa gueule dans l’coin ! Parce que j’suis un minable trou du cul pathétique et tu l’sais PARFAITEMENT ! Par contre toi…toi tu serais partie pour de bon, j’le sais. Et me sors pas l’excuse que tu partais parce que c’était trop dur de rester à cause de tes foutus sentiments de merde et blablabla ! J’reviens pour vous, nom de Dieu ! J’suis coincé dans ce trou à rat à cause de VOUS ! Et maintenant… »
Et maintenant Baby débarque. Alors qu’il a toujours espéré voir Helen revenir au bercail comme si de rien était, comme elle avait pour habitude de leur faire après es fugues plus ou moins longues, c’est son fils qui s’est pointé à Caswell, la bouche en cœur.
Il ne voulait pas en arriver à vider son sac en retour. Il n'aime pas parler de ce genre de chose. Il n'a jamais parlé à Anastasia du fait que ça l'avait profondément blessé qu'elle lève les voiles pour partir il ne sait où avec un parfait inconnu. Il a cru la perdre. Peut-être que c'est égoïste d'attendre de la jeune femme qu'elle termine sa vie malheureuse et seule à Caswell, à ses côtés, mais c'est comme ça. Il veut la garder à porté de main et de cœur. il a besoin d'elle pour tenir le coup, et ça le rend dingue d'avoir besoin de le préciser. Ça ne veut pas dire qu'il est amoureux, même s'il a une profonde affection pour elle ; ça veut juste dire qu'elle est son putain de seul point d'encrage, son équilibre, sa constante, sa personne. Si ils en sont là, c'est parce qu'elle est partie.
Ce qu'il garde pour lui, c'est qu'en réalité, Hunter est bel et bien un connard assez malin et perfide pour coucher avec elle uniquement pour s'assurer qu'elle resterait... Il lui a donné ce qu'elle voulait pour qu'elle reste à Caswell et soit à lui.  

Hunter secoue la tête, un sourire sardonique aux lèvres, ses yeux clairs le picotant désagréablement. Il les frotte de sa main libre, ricane un instant puis soupir en pinçant l’arrête de son nez, les paupières closes.
« Tu vois, j’suis encore là, comme un couillon. Tu cherches à fuir et j’te rattrape… C’est à ce s’demander qui court après l’autre, pas vrai ? »  
Il relève la tête pour croiser le regard d'Ana, faisant enfin silence.  
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Anastasia L. Brooks
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyDim 29 Sep - 12:58



“ We're just a waste and we're going down the drain... ”

Sans dire un mot, la jeune femme encaisse ce que Hunter lui balance à la figure ; certaines vérités et d’autres choses qu’elle pense être des conneries. Jamais elle n’aurait cru qu’ils en arriveraient là tous les deux. Jamais elle n’aurait imaginé que cette amitié si précieuse allait être aussi chaotique après quelques années et quelques erreurs de parcours. À présent, elle sait que les choses ne seront plus jamais les mêmes et une marche arrière n’est pas du tout envisageable. Dans cette histoire, ils ont tous les deux fais des conneries, mais il est toujours plus évident de reconnaître celles de l’autre plutôt que les siennes ; bien qu’Anastasia ait parfaitement conscience des erreurs commises tout au long de son existence.

Mais les reproches fusent et deviennent insupportables. D’accord, elle est partie de cette ville de merde. D’accord, elle a fait une grosse connerie mais, et alors ? Elle est de nouveau ici. Elle est de nouveau dans ce trou paumé qui lui donne envie de se pendre tous les matins rien qu’à l’idée qu’elle devra encore supporter des touristes idiots et faire ce job qu’elle déteste plus que tout en ce monde. Il reste ici pour les gens qui comptent dans sa vie... Elle en fait tout autant. Au moins, ils ont encore une chose en commun.

Il se tait enfin. Anastasia respire un grand coup, mais quelque chose la dérange. Quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis un moment : cette profonde tristesse qui l’assaille dès qu’elle pense à ce qu’ils étaient quelques années plus tôt, à ces moments qu’ils partageaient et qu’ils ne partagent plus et probablement qu’ils n’en partageront plus jamais. Qu’est-ce qu’elle en sait, dans le fond ? Au train où vont les choses, elle estime qu’il est même évident qu’ils ne doivent plus être amis à l’heure qu’il est. La brune se trouve dans le brouillard le plus complet et elle discerne plus rien.

Depuis ses parents, personne ne lui avait fait autant de reproches. Personne ne lui avait parlé de cette manière et cela reste douloureux, peu importe ce qu’elle souhaite faire croire. Elle se retrouve là, comme une parfaite petite idiote, les larmes aux yeux, avec cette boule dans la gorge. Elle recule jusqu’au mur de la chambre et se laisse glisser contre celui-ci jusqu’à être assise au sol, comme elle le faisait autrefois.

« C’est n’importe quoi ! » finit-elle par dire dans un rire qui sonne faux avant que les larmes ne jaillissent enfin.

Ce n’est pas dans ses habitudes, mais pour le moment, Anastasia se fiche bien de paraître faible ou Dieu sait quoi ! Habituellement, elle ne montre jamais rien de ses émotions, de ses sentiments, de ce qu’elle ressent au plus profond d’elle-même et autant dire que cela ne lui réussi pas franchement puisqu’au final, tout s’entasse et cela cause des dégâts encore plus important.

« On est là comme des cons à se faire des reproches alors que... Putain, je peux pas le croire. » dit-elle en passant une main sur son visage.

Elle aimerait que les larmes cessent, qu’elles ne coulent plus, qu’elles lui fichent la paix, qu’Hunter disparaisse, qu’elle soit seule et en paix avec elle-même et les autres. Pourtant, ce qui devrait être simple demeure compliqué.

« Le pire dans cette histoire, c’est que tu me reproche exactement ce que tu as fais ces derniers mois ; tu as pris tes distances sans te dire une seule seconde que cela aurait pu me faire plus de mal que de bien. Et de toute façon, que j’aurai été mariée à ce mec ou non, qu’est-ce que cela aurait changé, putain ? Tu es et restera l’homme que j’aime le plus en ce monde. Et j’y peux rien si tu ne t’en rend pas compte. » ajoute la jeune femme en passant une main dans ses cheveux.

Elle n’a même plus la force de s’énerver, de parler plus fort, de refaire une énorme scène comme elle l’a fait quelques minutes plus tôt. Elle a juste envie que tout ceci se termine, qu’ils arrêtent de se prendre la tête pour des conneries et qu’ils prennent plutôt une décision les concernant parce qu’elle ne pourra pas éternellement vivre dans le doute.

« Maintenant, si tu as d’autre chose à me balancer dans la gueule, je t’en prie, c’est le moment ! Au point où nous en sommes, cela ne changera plus rien. » glisse Anastasia en tournant son visage de l’autre côté.

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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyMar 1 Oct - 13:58

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And we’re going down the drain

Hunter la suit du regard pendant qu’elle se recule pour venir s’appuyer au mur et se laisser glisser jusqu’à atteindre le sol. S’il n’était pas si fier, lui-même se laisserait probablement aller à l’imiter pour soulager ses pauvres guiboles cotonneuses du poids de sa propre carcasse. Il est fatigué et son petit monologue n’a rien arrangé à son état d’esprit déjà bien assombri par les évènements de la soirée. Mais il reste debout, défiant presque sa meilleure amie (encore qu’il ne sait plus si c’est ainsi qu’il doit la considérer) de son expression toujours un peu butée. Il n’a pas envie de s’écraser et de ménager Anastasia parce que personne ne l’a jamais épargné, lui. Pas même elle, sous ses grands airs… Hunter ne sait pas prendre sur lui et ravaler ce genre de sentiments pour contenter les autres, même s’il sait que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Surtout pas en présence d’Ana avec qui il a toujours été lui-même. Il est en colère et attristé par tout ce qui se passe et il a envie de le dire, parce qu’il n’y a pas de raison qu’elle soit la seule à bénéficier du droit de craquer et de se plaindre. Parce qu’il n’a pas envie d’avoir à tout assumer.
« C’est n’importe quoi ! »
Qu’est-ce que c’est supposé vouloir dire ? Qu’il invente tout ça et raconte de la merde selon elle ou bien est-ce que la jeune femme fait référence à la situation dans sa globalité ? Parce que dans ce cas là, il est bien d’accord : c’est du grand n’importe quoi. Au moins, il peut se conforter avec l’idée qu’il sait exactement pourquoi et comment ils en sont arrivés là, même s’il déplore le tout.
Hunter reste à proximité de la porte, sans trop savoir quoi faire de lui-même, alors qu’Anastasia commence à pleurer, les épaules non pas vraiment secouées de sanglots mais de rire. Et puis elle s’arrête et se contente de laisser couler ses larmes en lui faisant part de son opinion sur le sujet. Une opinion qu’il ne plait pas du tout au tatoueur d’entendre. Ses poings se serrent en même temps que ses mâchoires et sa respiration s’accélère légèrement pendant qu’elle continue de débiter ses conneries.

« Maintenant, si tu as d’autre chose à me balancer dans la gueule, je t’en prie, c’est le moment ! Au point où nous en sommes, cela ne changera plus rien. »
« Ouais. Ouais j’ai encore deux trois trucs à dire ! » la prévient Hunter en s’avançant pour venir se dresser juste au-dessus d’elle et l’inciter ainsi à relever ses yeux embués de larmes vers lui, ce qu’elle finit par faire.
« J’veux qu’t’arrêtes avec ces conneries comme quoi j’suis l’seul mec qu’t’aimeras jamais. C’est stupide ! Pourquoi tu comprends pas que c’est stupide de dire ça, hein ? » l’apostrophe le trentenaire en écartant les bras, se penchant un peu plus vers elle. « Tu confonds tout, Ana ! Pt’être que tu m’aimes, mais pas comme ça ! Putain t’es comme ma sœur, ok ? On dit pas ça à son frère ! T’es la seule personne avec qui j’me sens bien et qui m’accepte comme je suis et toi tu fiches tout en l’air pour…pour rien ! Toi et moi on a de l’avenir qu’en tant qu’amis ! J’ai besoin d’toi, j’ai besoin qu’tu sois là, surtout en c’moment et si tu dis des trucs comme ça, ça gâche tout, tu piges ? Si j’ai pris mes distances, c’était pas pour te faire mal c’était pour qu’tu réfléchisses à tout ça et qu’tu t’rendes compte à quel point c’est… C’était contre nature c’qu’on a fait ! Ca arrivera plus jamais et tu dois comprendre pourquoi ! C’est pas qu’tu m’repousses ou quoi qu’ce soit d’ce genre, c’est juste que…c’est pas…c’est pas comme ça qu’on est fait pour s’aimer. Et putain viens surtout pas m’dire que ça m’a pas foutu les boules une seule seconde de t’tenir à distance parce que ça m’a tué. Ca m’tue encore là tout d’suite ! Tu vois c’que ça nous fait ? Tu vois c’qu’on devient ? »
Son ton se radoucit un peu, surtout parce que sa voix s’éraille sous le coup de l’émotion qui lui étreint la gorge. Il s’accroupit devant la brune, son regard azuré toujours plongé dans le sien.
« Qu’est-ce que j’dois faire pour que t’arrêtes de tout mélanger et que ça redevienne comme avant ? Dis-moi et j’le ferai… »  

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Anastasia L. Brooks
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyMar 1 Oct - 15:11

“ We're just a waste and we're going down the drain... ”


Parce qu’après tout ça, il a encore des choses à dire ? C’est à peine si Anastasia ose y croire, mais lorsqu’il s’approche d’elle, elle relève légèrement la tête et ancre son regard dans le sien. Elle n’espère plus paraître forte aujourd’hui et d’ailleurs, cela lui passe bien au dessus de la tête. Ce qu’il se passe entre eux est nettement plus important qu’une fierté mal placée. Et si elle pensait aussi que les choses ne pouvaient pas être pire et bien... elle faisait une grossière erreur.

Cette fois-ci, sans qu’elle ne le veuille vraiment, les larmes cessent de couler et elle regarde Hunter sans vraiment en croire ses oreilles ; est-ce bien lui qui débite toutes ces conneries à la seconde ? Lui-même qui ose dire qu’ils sont comme frère et sœur alors que... Elle porte une main à ses lèvres, comme si elle retenait une nausée et secoue la tête de gauche à droite.

Il s’accroupit devant elle et lui demande ce qu’il doit faire pour que tout redevienne comme avant... Là encore, c’est comme si elle était dans un mauvais rêve et qu’elle allait reprendre conscience d’une minute à l’autre, mais rien ne se passe. Elle ne rêve pas. Il vient vraiment de lui dire toutes ces conneries et c’en est presque pathétique.

« Je crois que là, on touche le fond. » dit-elle un peu sèchement alors que son regard redevient froid, tout comme les traits de son visage qui se durcissent.

Les larmes ? C’est terminé. La tristesse à cause de lui ? Plus jamais. Il est vraiment temps qu’elle reprenne le contrôle de son existence et qu’elle cesse de vivre au travers de quelques souvenirs alors qu’à l’évidence -et selon ce qu’elle a comprit-, il en a juste rien à foutre d’elle ou de son mal-être.

« Tu veux vraiment savoir ce que tu peux faire, Hunter ? Continue de prendre tes distances ! Non. Non, j’ai mieux. Nous allons tous les deux prendre nos distances. Tu fais ta vie de ton côté, tu la gère comme bon te semble et je vais en faire tout autant. » annonce finalement Anastasia en passant une main dans ses cheveux.

Avec cette assurance de nouveau acquise, elle se redresse, remet de l’ordre dans sa tenue et arbore toujours ce masque glacial ; celui qu’elle n’aurait jamais du quitté à cause de lui. La jeune femme est bien capable d’en entendre des choses, mais il faudrait peut-être que les gens se rendent également compte qu’elle a des sentiments et que certaines choses la blesse profondément.

« Et j’vais te dire : moi aussi, j’avais besoin de toi. J’avais vraiment besoin de toi quand tu étais pas là et que tu jugeais bon qu’il valait mieux prendre tes distances. Et pitié, arrête de me faire croire que c’était pour moi alors que tout revient constamment à toi. Parce que franchement, que j’aille bien ou mal, t’en as juste rien à foutre. » ajoute la brune en haussant les épaules.

Finalement, les mots sortent mieux et plus rapidement qu’elle ne l’aurait imaginé. Pour quelqu’un qui garde tout au fond d’elle depuis des années, se libérer de ce poids fait énormément de bien. Et si elle avait sa fichue mère devant elle ; autant dire qu’elle en prendrait pas mal dans la figure également. Puisqu’apparemment, pour les gens d’ici, elle n’est que la bonne poire de service.

« Maintenant, -glisse Anastasia en se dirigeant vers la porte de sa chambre- je veux que tu t’en ailles. » termine la jeune femme en tenant la porte.

Peut-être bien qu’elle fait une grosse connerie et qu’elle le regrettera dans quelques heures, quelques jours ou quelques semaines... Mais il est vraiment temps qu’elle remette de l’ordre dans sa vie, peu importe les conséquences.
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MessageSujet: Re: We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby   We're just a waste and we're going down the drain... #anaster&baby EmptyMar 1 Oct - 17:19

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Why don't you rape me now, when you hit me now ; make me feel like I'm nothing at all
I wait for you, wait for you to kill everything I have inside
You and me, we're just a waste, we're a waste, we're just a waste
And we’re going down the drain

Il ne sait pas trop à quoi il s’attendait, mais certainement pas à une réaction de ce genre. Est-ce qu’il a parlé chinois ou… Hunter  a parfaitement conscience d’être souvent maladroit dans le choix de ses répliques, mais d’habitude, Ana se montre compréhensive et cherche à comprendre au-delà. Pas aujourd’hui. Pas alors qu’il le faudrait plus que jamais. Elle ne veut pas essayer de comprendre et le tatoueur ne va pas prendre la peine d’essayer de s’expliquer. Encore moins celui de s’excuser s’il a pu la froisser. Parce qu’au fond, ce qu’il veut, ce n’est pas qu’elle reconnaisse que les torts sont partagés, mais qu’elle est la seule fautive pour tout ce merdier. C’est elle qui a tout gâché en tombant amoureuse de lui comme on tombe d’une putain de chaise. Elle a mal et elle lui fait mal.  
Ils touchent le fond, c’est le cas de le dire, mais c’est Anastasia qui les a enterré et qui creuse encore. Ils n’arriveront pas à remonter. Pas alors qu’ils sont tellement enlisés l’un comme l’autre. Leur seul chance d’y arriver est de s’entraider et aucun d’eux n’est sincèrement prêt à faire un geste vers l’autre…

Hunter se redresse alors que la source des larmes de son interlocutrice remontée contre lui a l’air de s’être instantanément tarie. Il déteste la voir pleurer, mais il aime encore moins la manière dont elle lui parle maintenant. Hunter voudrait revenir en arrière mais c’est trop tard. C’est sorti et il faut qu’il assume et continue d’avancer, quitte à aller droit dans le mur. C’est comme ça qu’il a toujours fonctionné là encore et le trentenaire ne voit pas de raisons de changer. Pour sauver son amitié ? Qu’est-ce qu’il reste à sauver de toute manière ?
Et pourquoi se serait à lui de s’acharner et de faire tous les efforts ? Il n’a pas demandé qu’elle se mette à péter les plombs et décide d’avoir des sentiments amoureux pour lui ! Il n’a jamais rien fait pour la séduire, il s’est toujours montré respectueux et protecteur envers elle sans jamais flirter avec les limites. Elle s’est montée la tête toute seul et maintenant, c’est à lui de payer les pots cassés. Eh bien qu’elle aille se faire foutre.
Qu’elle aille retrouver le premier venu pour s’envoyer en l’air avec lui ! Qu’elle aille se marier avec un connard alcolo qui la battra comme plâtre si ça lui chante !

« T’es bien sûre de toi Ana ? T’es bien certaine ? Parce que si j’passe cette porte, c’est pas dit qu’tu m’revois un jour » la menace-t-il bêtement, histoire de garder la face, se sentant rougir sous le coup de la colère autant que de la honte.

Elle a l’air de se faire à l’idée. Il n’arrive pas encore à être blessé ou à regretter la manière dont tout ça se passe. Pour le moment, le trentenaire est juste affreusement frustré d’être congédié de cette manière par la jeune femme. C’est la première fois qu’elle le traite de cette manière. Il devrait certainement s’en sentir rassuré, ça veut dire qu’elle commence à l’aimer moins ou quelque chose comme ça, mais il est simplement… vexé ?
« J’y vais. Puisque c’est c’que tu veux, j’me tire. Mais tu viendras pas chialer cette fois » la prévient Hunter, pointant un index accusateur sous son menton tout en passant la porte.
A peine l’a-t-il fait que celle-ci se referme sur lui, le coupant net d’Anastasia. Il se retrouve comme un imbécile à la fixer, son cœur cognant à tout rompre dans sa poitrine. Il se sent aussi un peu nauséeux et étourdi, mais c’est certainement à mettre sur le compte de l’alcool qu’il a ingurgité dans la soirée. Ca et la fatigue. C’est certainement juste ça…
« Va t’faire foutre » crache-t-il entre ses dents scellée par la rancœur, tout en s’éloignant enfin.
Peut-être qu’il n’a pas tant besoin d’elle que ça en fin de compte. Après tout, il s’en est bien tiré ces derniers mois, non ? Mais peut-être que c’est simplement parce qu’à ce moment là, la décision de ne plus la voir venait de lui et non pas d’une interdiction d’approcher émise directement pas sa meilleure amie… Et puis il ne s’en est pas si bien sorti que ça…

Et puis il y a Baby.
Il y a Helen.
Comment est-ce qu’il va gérer ça sans elle ?

Ses traits se durcissent et sa main se referme sur la bouteille de whisky qu’il avait abandonné derrière lui pour rejoindre la jeune femme dans sa chambre un moment plus tôt. Une éternité. Il la dévisse et la porte à ses lèvres, avalant une longue gorgée. Le silence est pesante, moite et lui donne l’impression d’être une ordure. S’entendre penser lui fiche la gerbe.
En tout cas, il n’entend plus la douche et ce depuis un moment à ce qui lui semble. Baby a dû tout entendre de son échange avec la maitresse de maison. Et puis alors, qu’est-ce que ça peut foutre ? S’il pensait pouvoir compter sur lui de toute manière, ce petit merdeux se foutait le doigt dans l’œil jusqu’au putain d’coude ! Personne d’autre qu’Hunter Pendleton ne peut compter sur Hunter Pendleton. C’est en gros ce qu’elle a voulu lui dire y a un instant, non ? C’est dans cette optique que sa poufiasse de mère décérébrée l’a élevé, pas vrai ?  
« Sale conne » marmonne encore le tatoueur en s’enfilant une seconde rasade, avant d’essuyer ses lèvres engourdies d’un revers de la main, grimaçant au passage de l’alcool.

Qu’est-ce qu’il doit faire maintenant ? Anastasia lui a demandé de se tirer et de rester à distance d’elle. Donc à distance de Baby qui crèche là. Parfait, ça va lui faciliter la vie. En même temps, pour qui s’prend-t-elle à distribuer ses directives de cette manière ? Ouais, ok, c’est lui-même qui lui a demandé comment procéder pour que les choses s’arrangent… Pour que les choses s’arrangent, pas pour qu’ils arrêtent de se voir ! Est-ce qu’elle est totalement stupide ?
Ce n’est pas ce qu’il voulait. Mais apparemment, ce qu’il veut, il ne l’obtient jamais alors…
Peut-être qu’il a trop d’exigences. Sans doute faudrait-il qu’il arrête d’attendre quoi que ce soit de la part de qui que ce soit. Peut-être qu’il est grand temps qu’il se tire une fois pour toute de ce bled pourri qui ne lui rappelle que des mauvais souvenirs. A part ceux avec Ana mais apparemment, ils n’ont pas vécus les mêmes.
« Quelle chierie… »  

Hunter pousse un soupir et pince l’arrête de son nez entre ses doigts, fermant les yeux un instant. Il faut qu’il aille prendre l’air. Mais il ne peut pas planter Baby ici sans lui dire au revoir… En même temps, il ne se voit pas aller le confronter alors qu’il a certainement tout entendu.
Une note. Une note ce serait pas mal. Et tant pis si ça l’oblige à s’attarder. Qu’Ana aille se faire refoutre par un péquenaud de passage si ça la chante !  
Hunter repose la bouteille et se dirige vers le coin salon où se trouvent les affaires de son demi frère et où il espère dénicher de quoi écrire. Il s’installe sur le sofa où le garçon a certainement passé sa première nuit à Caswell et son regard se porte alors vers son portefeuille, laissé là. Hunter se fige. La dernière fois qu’il l’a vu… Baby en sortait une photo de sa mère. De leur mère… Une photo de ce à quoi elle ressemble maintenant qu’elle l’a abandonné comme une merde derrière elle pour refaire sa vie…  La tentation est trop grande et le trentenaire attrape le portefeuille pour l’ouvrir et fouiller dedans, sans penser que le propriétaire pourrait le surprendre.
Il trouve rapidement le cliché et l’observe sans trahir la moindre émotion. C’est Helen. C’est juste Helen, avec la même tronche qu’avant. Elle ne lui paraît pas plus vieille, pas plus mesquine ou enlaidie par les nouvelles données qu’il possède sur elle, pas plus… C’est juste la femme qu’il a connue, sur une photo, dans le portefeuille d’un autre enfant à elle que lui… Hunter n’éprouve ni nostalgie, ni colère, ni rien du tout. Il continue simplement de fixer l’image un moment, avant de laisser son regard dévier sur la photo plus réduite apparaissant sur le permis de son cadet.

STEWART
BABY ANGEL
143 PINE ST.
OLD TOWN, ME
10/31/1992

… Hunter relit la date de naissance une fois encore, puis une seconde fois, frottant ses yeux comme pour s’assurer qu’ils fonctionnent encore assez et ne sont pas en train de le duper. D’après son permis, Baby est né hier. Son anniversaire vient de s’achever, sur un bain de sang. Nom de Dieu…
« Nom de Dieu… »

Il reste un moment avachi sur le canapé, essayant d’assimiler l’information, de la digérer et de lui donner un minimum de sens. Mais tout ça est trop tordu pour lui. Baby est né il y a vingt ans. Quasiment jour pour jour. Cette salope l’a eu quelques mois après s’être fait la malle. Peut-être même qu’elle était déjà enceinte quand elle a quitté la maison. Il a du mal à en être certain et son cerveau embrumé a l’air de vouloir se vider chaque fois qu’il tente de l’utiliser.
Tu parles d’une manière de fêter son anniversaire…
Mais ce n’est pas ça le souci. Le souci c’est qu’il existe, tout bonnement. Hunter éprouve de la jalousie à son égard. Il le déteste d’avoir la force de glisser une photographie d’Helen dans son portefeuille alors que lui essaye d’oublier son visage. Alors que lui la pensait morte putain d’merde ! Pourquoi est-ce qu’il a droit d’avoir Helen et d’en plus s’entendre avec Anastasia ? Petit con.
Et en même temps, Hunter se sent coupable. Coupable de ne pas avoir su quel jour il était et de ne pas avoir marqué le coup d’une manière ou d’une autre. C’est le rôle d’un frangin, non ? Enfin pour ce qu’il y connaît…

Nouveau soupir. Hunter repose le portefeuille et passe ses deux mains sur son visage en s’enfonçant à nouveau sur le canapé. Il a besoin d’un verre. Son gosier est sec, sa gorge brûlante et ses yeux le pique. Il a besoin d’une foutue bouteille. Et elle l’attend à deux pas d’ici. A deux pas d’Ana et de baby qui doit toujours squatter dans la salle de bain et attendre qu’il se tire, certainement…
« Putain… » souffle-t-il encore en se redressant pour venir s’asseoir au bord du canapé.
Son regard reste perdu dans le vague quelques instants avant qu’il ne se souvienne de ce qu’il était censé faire à la base. Laisser une note. Quel genre de note ? Maintenant qu’il sait qu’il vient de manquer l’anniversaire du garçon, il n’est pas certain qu’un simple : « j’ai dû filer, on s’tient au courant », fera l’affaire. Nerveusement, il joue avec ses mains et fait tourner les larges bagues qui ornent ses doigts pendant qu’il se triture les méninges. Il lui faut un court moment pour avoir l’illumination…

Son mot et son présent déposé sur la table basse près de laquelle Baby s’installera pour prendre un peu de repos, Hunter attrape la bouteille qu’il avait délaissée auparavant pour sortir avec. Au lieu de se diriger vers sa moto, il préfère s’orienter vers les bois avec son bien et marche une bonne dizaine de minutes avant d’atteindre l’endroit au monde qu’il préfère et dont il n’a jamais parlé à personne. La seule personne avec qui il aurait aimé partager son existence la connaît déjà puisque c’est ici que lui et Anastasia se sont rencontrés il y a de ça près de vingt ans… Bon Dieu d’merde…  
Au lieu de le réconforter, l’endroit le déprime presque aussitôt qu’il y fiche les pieds et, quand il se laisse tomber sur la souche où il a ses habitudes, Hunter sent ses yeux le picoter et son cœur se pincer douloureusement.
« Fais chier… » souffle le grand blond en sentant le poids écrasant de la solitude sur ses épaules.
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