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 Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?

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Dylan Rosenwood
Dylan Rosenwood

date d'arrivée : 01/11/2012
mensonges : 621
crédits : Judasnana
âge : 26 ans


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MessageSujet: Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?   Dylan ♆ And can you kneel before this king  and say "I'm clean"  ? EmptyVen 2 Nov - 3:52


→ Dylan Gabrielle Rosenwood
26 ans; né(e) le jj/mm à Caswell, Maine; Assistance sociale; Hometown.
“ Sad little Queen of a sad little hill. ”
Je pourrais vous raconter que mon nom est Dylan, que je suis mariée et heureuse, que j’aime mon métier et ma vie ici à Caswell. Ça serait un mensonge bien entendu, mais vous n’avez aucune raison de le savoir. Ce que vous savez sur moi, vous l’avez peut-être entendu aux détours d’une conversation ou bien peut-être que l’on se connait. Tout le monde à Caswell se connait. Tout le monde sait tout sur tout le monde. Enfin, c’est ce qu’ils aiment penser. Pour eux, je suis la gamine de Caswell, celle qu’ils ont vu grandir. Est-ce qu’ils me voient encore comme la petite fille qui venait chercher des bonbons à leur porte à Halloween ? Ou comme la reine du bal de promo ? Est-ce qu’ils se souviennent encore de mon sourire à mon mariage ? Est-ce qu’ils ont la moindre idée du fait que je les méprise tous autant qu’ils sont ? Ils n’en savent rien et c’est bien mieux ainsi. Car a Caswell la seule chose sur laquelle ont peut compter c’est sa réputation. Et j’ai travaillé pour que la mienne reste intacte. J’ai menti, j’ai fait du mal, j’ai accusé à tord, j’ai pêché devant dieu. Ça n’est pas ce que ferait une bonne chrétienne. Je ne suis plus une bonne chrétienne depuis longtemps. L'ai-je même été un jour ? Je pense que j’ai voulu y croire au début. Croire que j’étais une bonne personne, une gentille fille. Que j’étais normale et que cette vie-là était ce dont je rêvais. Alors, j'ai tout fait dans les règles, un mari respectable, une maison, une situation. Pendant des années j’ai espéré, j’ai essayé. Je prétends encore, mais je n’y crois plus. J’ai arrêté de lutter, il suffit d’être assez fort pour le cacher. Je sais que quelque chose ne va pas chez moi. Je ne comprends pas pourquoi je suis tellement en colère, contre cette ville, contre le monde. Je ne comprends pas d’où vient cette haine viscérale, cette envie de partir sans en avoir la force. Quand on née à Caswell on meurt à Caswell. Peut-être bien que c’est Caswell qui nous tue tous au final. Alors, je leur souris, je joue les femmes aimantes, la parfaite membre de cette communauté qui me fait vomir. J’attends mon heure, j’attends, quelque chose, je ne sais pas. Pour partir, laisser cette vie derrière moi. Je continue de vivre deux vies, je continue de les haïr en souriant. Un jour, je me casserais. D’ici là, je suis Dylan Rosenwood, j’aime mon mari, ma vie à Caswell et mon métier, vous me verrez surement à l’église le dimanche et lors des festivités. Si nous nous croisons, je vous sourirai certainement, c’est comme ça que les choses marchent dans notre charmante communauté.

Andrea Johanson ▬ Sa sœur cadette

« Avez-vous la moindre idée de ce que c’est que de vivre dans l’ombre de quelqu’un ? Je vis dans l’ombre de Dylan depuis le jour de ma naissance. Il ne se passe pas un jour sans qu’on me demande comment va ma sœur et quand elle va ENFIN décider à se reproduire pour emplir le monde de joie en enfantant de jolis petits mini-elle. Cette grosse bande d’hypocrites puants. Ils la détestent tous surement autant qu’elle les détestent. Ils se feront un plaisir de la descendre dès qu’elle commettra une erreur. Et ça arrivera un jour. Mais bon, pour le moment, Miss parfaite réussit tout ce qu’elle entreprend. Mes parents étaient si fiers d’elle, c’était tellement valorisant de parler leur petit trésor lors des repas avec tous ces bouseux qui nous servent de voisin. Dylan c’est un peu la pire chose qui ne me soit jamais arrivée et excusez moi du peu, j’habite à Caswell… dans le Maine, c’est déjà un peu l’enfer ! Mais bon, vous savez, il parait qu’il existe une loi de la nature ou une merde du genre qui vous oblige à aimer les gens de votre famille… Je n’ai pas le choix. Madame Rosenwood adore venir se pavaner au bras de son mari si important, au volant de sa si jolie voiture, et parler de son métier si passionnant. Foutaise. Tout ça, c’est de la comédie. Elle cache bien son jeu, je sais qu’elle déteste cette vie-là. Que sa seule envie c’est de se casser de ce bled pourri, loin de son loseur de mari et de son petit quotidien bien rangé. Elle ne le fera jamais, elle se soucie beaucoup trop de ce que les gens pensent d’elle. Et Dieu sait qu’elle est sensible à son image. Elle aime tout contrôler, tout savoir. Dylan est le genre de fille qui classe ses CD par ordre alphabétique et qui exige que tout le monde fasse pareil. Elle a toujours été douée pour la manipulation. Elle a fait vivre un enfer à mes parents, eux ils ont continué à prétendre qu'il n'y avait aucun problème avec elle. Car ce qu'ils ne vous auraient jamais dit, c’est que Dylan est très loin d’être une tendre. Je me souviens des violentes disputes avec eux, sur tout et n’importe quoi, lorsqu’elle habitait encore à la maison. Je n’ai jamais entendu personne avec un vocabulaire aussi imaginatif. Ils ont la mémoire courte, mais pas moi. Je peux presque les entendre crier encore. “Où as-tu trouvé cet alcool ? C’est de l’herbe que j’ai trouvée dans ton tiroir à chaussette ? Où est ta bague de pureté ? Est-ce que tu as poussé Anita dans cet escalier ?” Ça me manque un peu parfois. La vie était beaucoup moins monotone dans cette baraque quand elle était encore là. Au moins, il y avait de l’animation.»

Thomas Rosenwood ▬ Son mari

« Je n’ai jamais pensé que je me marierai un jour. C’est un peu arrivé par hasard. Quand ont a commencé à sortir ensemble, je n’avais aucune idée que c’est elle que je finirais par épouser. Je veux dire, c’était sympa hein. Mais j’ai toujours pensé qu’on était un cliché ambulant. Le quaterback et la reine de promo ? C’était joué d’avance. Pourtant, c’était sincère. Et puis sans vraiment s’en rendre compte on se laisse entraîner, on perd sa virginité le soir du bal de promo, on se fiance dés la fin de l’université et on ne se réveille qu’au moment où l’ont lui dit oui devant toute la ville éblouie par votre magnifique histoire d’amour. Est-ce que je regrette d’avoir épousé mon premier amour ? Pas forcément. Est-ce que j’ai l’impression d’avoir ruiné ma jeunesse ? Oui. Dylan est une chic fille, je pense que j’ai était amoureux d’elle pendant longtemps, je l’aime encore je crois. Mais quand à 25 ans on a passé “les plus belles années de sa vie” avec la même personne, on se rend compte qu’on aurait pu vivre d’autres choses peut-être. C’est peut-être pour ça que j’ai merdé. Cette gamine était à peine majeure, mais elle était jolie et entreprenante. Et moi j’ai plongé, j’ai été con et pas qu’une fois, j’ai été tellement con que je suis tombé amoureux d’une autre. Dylan est loin d’être idiote malgré tout ce qu’elle peut essayer de faire croire. J’ai vécu avec elle, je connais son putain de caractère. Je la connais et je sais qu’elle est au courant depuis longtemps. J’ai la certitude qu’elle prépare quelque chose. Dylan c’est une teigne, une vraie de vraie. Quand elle veut quelque chose, elle est prête à tout pour l’avoir, même au pire. Je me demande juste si elle osera me quitter et entacher sa précieuse réputation.

Viviane Piers ▬ Sa voisine curieuse

“La petite Johanson, je la connais depuis sa naissance, enfin maintenant c’est Mme Rosenwood. Ça grandit tellement vite. C’est une gentille jeune fille, vous savez. Pourtant…, je ne sais pas si je devrais vous dire ça… mais… je l’ai toujours trouvé un peu… bizarre, c’est dit sans méchanceté bien sûr. Je me suis toujours demandé si ses parents n’avaient pas fondé un peu trop d’espoir sur elle. Il faut dire qu’a 8 ans elle était Little Miss Maine vous vous rendez compte, une gamine de son âge, c’est un peu malsain vous ne trouvez pas ? Quand je m’asseyais dans mon fauteuil à côté de la fenêtre avec mon chat Twinky , paix à son âme, sur les genoux , je l’observais jouer avec les autres fillettes du quartier. Il fallait toujours qu’elle soit le centre de l’attention à jouer les petits chefs. Non, je pense, simplement que ses parents ont semé commence, à pousser. D’ailleurs, sa petite sœur file un mauvais coton, ce qu’elle peut-être vulgaire cette enfant. Pour en revenir à Dylan, d’ailleurs ce prénom Dylan c’est un prénom de garçon c’est une honte que le gouvernement laisse les parents appeler les enfants comme bons leurs chante, comme cette horrible femme pleine de tatouage, Angelina quelque chose. Tout ça, c’est la faute des démocrates, ils font courir le pays à leurs pertes. D’ailleurs, je me demande si Dylan n’est pas une sympathisante communiste… vous savez les travailleurs sociaux, ils pensent pouvoir enrayer la misère, ça m’étonnerait pas tiens. Et puis vous savez la dernière rumeur que j’ai entendue à son sujet ? Son mari irait voir ailleurs pendant ses déplacements professionnels à Portland, résultat, elle se serait rabattu sur la boisson et sur les piliers de comptoir si vous voyez ce que je veux dire. C’est malheureux pas vrai, un si joli bout de fille. Enfin, c’est Betsy qui m’a raconté ça. On ne peut pas vraiment la croire, elle est alcoolique vous savez depuis que son mari est mort. Vous n’étiez pas au courant ? Oui c’était vraiment horrible… "











→ Quel est votre sentiment vis-à-vis des étrangers ?
Je crois que je ne comprendrais jamais ce qui peut bien pousser quelqu’un à venir s’enterrer dans un trou comme Caswell. Je me méfie toujours un peu des gens qui débarquent, ça doit être dans les gênes. Au-delà de ça, je n’ai rien contre les étrangers, je m’occupe de pas mal d’entre eux dans mon travail. Ils mettent un peu d’animation dans cette ville de merde. Pas qu’on s’y ennuie avec les cas qu’on se tape en local.

→ Que pensez-vous du conseil municipal et de son action ?
J’ai grandi avec l’idée qu’ils étaient l’autorité suprême à Caswell, que toutes leurs décisions étaient incontestables, même lorsqu’il s’agit de la couleur des décorations de Noël. Au final, ils ne sont qu’un groupe de privilégiés qui pensent que la ville leur appartient, mais s’opposer à eux revient à un suicide social pur et simple. Personne ne s’oppose au conseil, personne n’est assez fou pour le faire et certainement pas moi.


→ Que pensez-vous des récents événements ? Croyez-vous en toutes ces rumeurs surnaturelles ?
Des rumeurs surnaturelles ? Non, mais sérieusement, je me demande où les gens vont chercher toute ces conneries. Il suffit qu’il se passe deux trois trucs étranges et les gens se mettent immédiatement à penser que les aliens sont derrière tout çà, que les portes de l’enfer se sont ouvertes et que bigfoot se balade à Caswell. C’est juste quelques incidents sans rapports entre eux. Les gens pètent les plombs parfois, ce sont des choses qui arrivent. Il n’y a rien de surnaturel là-dessous. Surtout pas dans une ville comme Caswell qui crie presque « Nurserie pour psychotiques ». Ce qui atteints par contre des niveaux paranormaux c’est la naïveté des gens et leur capacité à croire à tout et n’importe quoi.


→ Avez-vous un secret vous concernant à nous révéler ?
C’est la grande question, pas vrai ? Des secrets j’en ai, tout le monde en a, surtout à Caswell. On dit que les secrets ne restent pas éternellement enterrés, qu’un jour ou l’autre ils remontent à la surface. Alors, je préfère être honnête avec vous… Je n’ai jamais aimé les gougères aux épinards de mon mari. Un amant ? Où avait vous entendu une chose pareille ?

→ Avez-vous été témoin dans la ville de choses que vous aimeriez dénoncer ?
J’ai été témoin de tellement de choses dans mon métier, je sais écouter, me faire oublier juste assez pour que les langues se délient. Si vous saviez à quel point la pomme est pourrie sous sa jolie robe brillante. Vous voyez votre voisin, en cherchant bien vous apprendriez qu’il n’a pas le droit de s’approcher à moins de 500 m d’une école après sa condamnation il y a 10 ans. Vous saviez que votre baby-sitter passe tout son salaire dans l’herbe, vous devriez le savoir, pourtant c’est votre fils qui la lui vend. Et ce gentil garçon que vous connaissez depuis la maternelle, celui-là même qui s’est marié avec son amour de lycée, celle qui est devenue assistante sociale à Caswell, on dit qu’il aime coucher ailleurs que dans le lit conjugal et qu’en plus ils les aiment jeunes, voir très jeunes. En fait, il se pourrait bien qu’il apprécie la compagnie de la fille de son patron. Et le pire dans tout çà ? Il parait que sa femme est au courant…

→ Vous êtes pris dans un cyclone. Des débris sont tombés sur la personne qui vous est la plus chère et sur un enfant que vous ne connaissez pas. Si vous la sauvez cette personne vivra avec un handicap terrible mais l’enfant mourra. Si vous sauvez l’enfant il sera indemne mais l’autre mourra. Vous ne pouvez en sauver qu’un, alors que faites-vous ?
L’éternelle bataille entre l’amour et la raison hein ? Qu’est-ce que je ferrais dans ce cas ? Je n’en ai aucune putain d’idée. Qui peut prétendre savoir ce qu’il ferait dans ces cas là ? La raison voudrait que l’on sauve l’enfant, mais çà n’est jamais aussi facile. Est-ce qu’il est si facile de se séparer de quelqu’un que l’on aime pour ce qui est considéré comme étant moralement acceptable, comme étant la bonne chose à faire ? Et puis de toute façon, il foutait quoi dehors ce gosse ?



“ It’s a miracle I graduated without killing anyone. ”


Notre Père, qui êtes aux cieux ;
Que votre nom soit sanctifié ;
Que votre règne arrive ;
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien
Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laissez pas succomber à la tentation.
Mais délivrez-nous du mal.
Ainsi soit-il.

« Amen. »

La lumière matinale qui filtre à travers les vitraux me fait plisser les yeux. Merde. J’inspire une bouffée d’air douloureuse. Chaque partie de mon corps me fait mal, j’ai l’impression qu’un orchestre est en train de jouer la Carioca dans mon crâne. Pourquoi la messe doit-elle être le dimanche ? Quelle idée de mettre le jour du Seigneur le lendemain du samedi ? Jésus pouvait transformer l’eau en vin, il devait forcément connaitre la gueule de bois. Putain. Qu’est-ce que je fout là ? Je soupire un peu trop fort pour ma voisine de devant qui me lance un regard désapprobateur. Elle peut me donner des leçons de morale, la Flaherty, quand on sait que son fils n’a pas mis les pieds à l’église depuis 5 ans. Il est bien trop occupé à se piquer dans une ruelle de Portland depuis qu’elle l’a foutue dehors en apprenant qu’il était gay. J’espère qu’elle vit en paix avec sa propre conscience, cette vieille folle. Pourtant, je lui lance un sourire d’excuse, plein de repentance pour avoir si honteusement dérangé le service de notre bon pasteur. Putain ce que je peux détester cette ville. Une nouvelle nausée me soulève le cœur lorsque je me lève et me fait vaciller suffisamment pour que j’en perde légèrement l’équilibre. Je ne me souviens plus très bien de ce que j’ai bu, c’était peut-être de l’alcool à brûler, ça en avait l’odeur en tout cas. Avec Ash on ne peut être sûr de rien. Je scanne l’assemblé d’un rapide coup d’œil sans être surprise le moins du monde de ne pas le trouver parmi les fidèles. Il doit encore être là où je l’ai laissé hier soir en train de cuver. Fucker. J’espère qu’il est encore en vie et qu’il souffre autant que moi. Pourtant, j’en doute, son foie ne craint plus grand-chose au point où il en est. Il me faut quelques secondes pour me rendre comptes des murmures qui me suivent jusqu’à la sortie de l’église. Mon cœur manque un battement. C’est impossible que quiconque soit au courant de quoi que ce soit. Totalement impossible… pas vrai ? Je m’arrête quelques secondes pour saluer le pasteur sur les marches de l’église lorsque l’on m’interpelle. Les épouses des hommes du conseil, rien que ça. Je place un sourire de circonstances sur mes lèvres et après avoir échangé quelques banalités affligeantes sur la pluie et le beau temps, sur le déplacement professionnel de Thomas et sur les futures commémorations qui s’annoncent « merveilleusement ma chère n’est-ce pas ? », leurs voix se font soudainement plus basses, presque conspiratrices. Avec le plaisir du loup qui vient de saisir sa victime à la gorge, la femme du maire me demande avec le plus grand sérieux ; « Et vous ma chère Dylan, vous n’auriez pas quelque chose à nous annoncer ? ». Devant mon air interrogatif, elle désigne mon ventre d’un geste de tête. Elle est sérieuse ? Putain elles sont encore plus connes que ce que je pensais. Je me retiens d’éclater de rire. Avec tout ce qu’elles auraient pût trouver, elles pensent que je suis enceinte. Désolée de vous décevoir ma chère, mais mon trouble n’a rien à voir avec mon utérus, j’ai juste passé la nuit à l’arrière d’un vieux pickup garé au milieu de nulle part avec Asher Weir. Le sexe était génial, mais j’ai un peu trop picolé. « Ça n’est surement rien d’autre qu’un coup de froid, vous savez. » Ma réponse ne semble pas les convaincre et je peux entendre en les quittant l’une d’entre elles murmurer « C’est pas trop tôt, depuis le temps qu’ils sont mariés c’est une honte qu’ils n’aient pas encore d’enfants ! » Qu’elles parlent. Qu’elles racontent à tout le monde que je suis enceinte et que Monsieur Rosenwood va devenir Papa. Avec un peu de chance, il en crèvera sous le choc.

-------

Les gens que nous aimons le plus finissent toujours par être ceux qui nous font le plus de mal. J’ai aimé Thomas. Je lui ai tout donné, absolument tout. J’ai renoncé à mes rêves, j’ai subi pour lui une vie que j’espérais fuir. J’ai pensé qu’il pouvait me remettre dans le droit chemin, que je pouvais réussir, j’ai pensé que tout était réel. Tout ça n’était que du vent, mon mariage, ses promesses, mes espoirs, écrasés sous le poids du mensonge et de faux semblants. Peut-être est-ce ma faute, peut-être est-ce la sienne. Je n’ai jamais été une épouse parfaite. J’ai essayé bien sûr, mais certaines personnes ne sont pas faites pour ce genre de vie, je crois. Certains sont juste meilleurs pour prétendre ou ils supportent simplement mieux la misère de leur existence. Je suis née à Caswell. J’ai grandi et fait ma vie ici. Le parcours classique de tellement de gens, à Caswell ou ailleurs. Toutes les petites villes se ressemblent, les mêmes clichés, les mêmes secrets. Le conseil en a juste fait une institution.

J’étais tout juste adolescente lorsque je me suis rendu compte que je haïssais mes parents. Bien sûr, tous les ados passent par là et finissent par admettre qu'il s’agissait d'une phase, les hormones ou ud'n simple besoin de se rebeller dcontrel’autorité parentale. Tous les adolescents ne pensent pourtant pas à mettre de la mort au rat dans la cafetière en espérant que ça sera suffisant. J’y ai pensé. À ça et à beaucoup d’autres choses. Des idées qui me venaient sans cesse et qui ne voulaient pas sortir de ma tête. Ils n’avaient rien fait pour cela, si ce n’est d’exister. Mes parents étaient comme tous ces fanatiques religieux à la télévision, persuadés que la moindre tempête est l’œuvre de Jesus Christ pour se venger des homosexuels/des étrangers/des athées, rayez la mention inutile. Parfaitement intégrés à Caswell. Des générations de parfaits petits moutons dévoués au bien-être de la ville. Mon père avait une entreprise de pêche qui emploie encore une dizaine de marins même après sa mort, ma mère, elle adore la broderie et fouiner dans les affaires de tout le monde. Ils sont l’exemple parfait de la parfaite réussite à Caswell. Ils ne se touchaient jamais en public, ma mère ne parlait jamais sans l’autorisation de mon père et marchait toujours deux pas derrière lui en regardant le bout de ses chaussures. Nous allions à la messe tous les dimanches et récitions nos prières avant de manger ou de nous coucher. J’ai commencé à demander à Dieu de me débarrasser d’eux quand j’avais 9 ans. Je détestais la manière qu’avait mon père de traiter ma mère comme une moins que rien, je la détestais pour être aussi faible. Il aurait voulu des garçons, ils sont bien plus faciles à gérer que les filles. J’ai cherché son approbation pendant des années, j’ai essayé d’être ce qu’il voulait que je sois. La petite fille parfaite, un modèle de gentillesse et de politesse, l’adorable petite Dylan. Rien n’était jamais assez, je n’étais jamais assez intelligente, jamais assez mignonne, jamais assez obéissante. J’étais trop turbulente, trop curieuse pour une petite fille, je posais trop de questions. Ma mère ne disait rien et se contentait d’acquiescer. Parce que c’est la seule chose qu’elle est capable de faire. Être d’accord avec mon père et lui servir la plus grosse part de rôtie. Il fallait que je sois parfaite, aussi parfaite que leur petite vie semblait l’être. Aujourd’hui encore, j’ai l’impression de n’être un joli trophée, un trophée où aucune trace de doigt n’est permise. Au début, je pensais simplement à leur faire mal ; renverser le café bouillant de mon père sur ses genoux, tirer les cheveux de ma mère assez fort pour qu’elle réagisse enfin à quelque chose. Quand Andrea est née, les choses ont empiré. Parce qu’elle n’était pas un petit garçon et que je n’étais toujours pas parfaite. Sauf qu’à présent leur attention était focalisée sur elle et non plus sur moi. J’étais jalouse, jalouse de ce petit bout de personne qui hurlait sans cesse et qui arrachait l’attention de mes parents. Je me suis rendu compte que rien de ce que je ne pourrais faire ne serait jamais assez bien pour eux. Que je n’étais pas leur fille, mais plutôt leur carte de visite. Quand mon père est mort l'année dernière, j'ai cru que ma mère n'y survivrait pas. J'ai compris ensuite qu'elle n'avait fait que prétendre être la femme soumise que je pensais qu'elle était durant toutes ces années. J'ai compris ensuite que nous n'étions pas bien différentes elle et moi.

Pourtant, j’aimais l’attention. J’aimais que les gens pensent que j’étais la fille parfaite qu’ils s’imaginaient que j’étais, j’aimais les avantages que cela m’apportait. Au lycée, j’étais la reine des abeilles au milieu de sa cour de butineuses tout le monde m’appréciait. J’étais au sommet de mon petit royaume. Je savais qu’ils n’étaient qu’une bande de lèches botte près à tout pour un peu d’attention de ma part, je savais qu’ils ne m’aimaient pas plus que je ne les aimais, mais j’étais importante. J’ai eu la chance de me rendre compte assez rapidement que cette ville était un trou et de me décider à la quitter rapidement. Tout ici est basé sur le paraitre et sur les « on-dit » et on disait que Dylan était vraiment un amour de jeune fille et qu’elle était une vraie bénédiction pour cette ville. Pourtant, j’ai fait des erreurs, beaucoup plus que je n’aimerais l’admettre. J’ai perdu ma virginité à 15 ans avec un loser de musicien, j’ai fumé de l’herbe avec Patty entre les cours, je suis partie dans des virées à Portland sans être même sûre d’en revenir. Mes parents portaient les fardeaux de mes erreurs comme les plaies d’Égypte et moi ça me faisait bien rire. J’avais mes faiblesses et malgré les efforts que je pouvais fournir pour me construire une image parfaite, je finissais toujours par tomber. J’avais toujours ces pulsions, mais j’avais appris à les camoufler. À force d’être le centre d’attention, on apprend à manipuler les autres et sois même. La réussite était comme une drogue, l’échec la pire des ignominies. J’avais fini par accepter, que je n’étais pas comme eux, que ne serais jamais parfaite,mais je voulais quand même qu'ils pensent que je l'étais. Appelez cela un besoin de reconnaissance ou simplement un symptôme de mes névroses psychotiques pourtant jamais personne n'a mis en doute ma parole. Pas une seule fois. Même lorsque la violence reprenait le dessus, comme cette fois où j'ai poussé Anita dans l'escalier ou quand j'ai tenu un peu trop longtemps la tête Bret McKay sous l'eau pendant le cours de piscine. Persosonne ne les a crus. Parfois, je me demande si j'aurais ma place à l'asile, si je vaux mieux que ces gens que je vois dans mon travail. Certainement, sinon je serais de l'autre côté du formulaire d'internement. J’avais de l’ambition. En premier lieu, quitter cette ville pour toujours et ne jamais y remettre les pieds. Je voulais faire des études, travailler dans le journalisme ou la politique. Mais la vie est parfois une drôle de salope qui avec un sacré sens de l’ironie. Au lycée, Thomas était absolument fabuleux. Il était beau, sa famille était prestigieuse, il était gentil, intelligent et populaire. Rien ne lui résistait. Pas même moi. Je pensais qu’il était peut-être la solution au problème. Que lui et moi on finirait par quitter Caswell ensemble. J’ai été assez stupide pour croire qu’il quitterait sa famille, pour croire qu’il était différent. Au final, je n’ai jamais vraiment quitté Caswell depuis la fin de mes études dans le community college du coin. je travaille dans le social, parce que c'était ça ou devenir instit. Ça me donne l'impression de faire quelque chose. Pas que j'aime mon boulot ou que je pense vraiment faire une différence, mais c'est toujours çà de pris. À présent je n'ai plus aucune illusion sur l'espèce humaine. Je vis dans une belle maison, au bout de la rue où j’ai grandi. Je déteste toujours autant mes parents, je déteste toujours autant cette ville et ses habitants. Je pensais avoir réussi mon mariage. J’ai appris trois jours après notre 4éme anniversaire qu’il avait une maitresse. Une petite jeune qui travaille avec lui dans son cabinet d’avocat à Portland. La fille de son patron. Ca n’était pas une fin n’en soit, j’aurais pût continuer et prétendre que rien n’était arrivé, que la peine lancinante qui me déchirait le cœur finirait par s’en aller. Je n’ai pas réussi. J’avais donné tellement pour lui, pour nous. J’ai perdu pieds. J’étais tellement en colère quand je suis entrée dans ce bar. Je voulais juste oublier, me venger. Ash’ était là, et c’est vraiment la seule chose qui a influencé ma décision. Il me voulait et je n’ai pas réfléchi longtemps. Je l’avais déjà vu en ville, je ne connaissais pas son nom, mais à l’époque ça n’était pas vraiment important. Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Je ne l’explique pas moi-même. Peut-être que j’ai besoin de quelqu’un comme lui. Peut-être que pour le moment il a besoin de quelqu’un comme moi. Je ne peux même pas prétendre que la situation ne me plait pas. Peut-être que j’aurais dû partir quand je me suis rendu compte que mon mariage n’était qu’un mensonge de plus. Peut-être que j’ai tort et qu’au fond je ne veux pas quitter Caswell. Peut-être que me demander quel goût peuvent bien avoir les pâtes au cyanure et si Thomas sentirait la différence n'est pas tout à fait sain. Y penser sans cesse ne l'est certainement pas. Je n’en sais rien.

Je sais juste que ceux que nous aimons le plus sont ceux qu’on finir toujours pas haïr au final.

→ Aisen

Bonjour What a Face Laura, 21 ans. J'ai découvert le forum parce que j'ai harcelé Ash pour le créer. lala J'aime pas l'anis, mais j'aime les chats. Je connais Pedobear personnellement, c'est pas un mauvais bougre. perv



Dernière édition par Dylan Rosenwood le Sam 23 Fév - 4:43, édité 34 fois
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Asher Weir
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MessageSujet: Re: Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?   Dylan ♆ And can you kneel before this king  and say "I'm clean"  ? EmptyVen 2 Nov - 3:54

Coucou, tu veux voir mon tipi ? What a Face
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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?   Dylan ♆ And can you kneel before this king  and say "I'm clean"  ? EmptyVen 2 Nov - 5:13

J'ai déjà vu ton tipi. What a Face C'était décevant.
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Blue-Ivy E. Archdeacon
Blue-Ivy E. Archdeacon

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MessageSujet: Re: Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?   Dylan ♆ And can you kneel before this king  and say "I'm clean"  ? EmptyDim 4 Nov - 8:28

J'aime le "et puis de toute façon il foutait quoi dehors ce gosse ?" What a Face
J'ai dévoré le début de ta fiche Fenu, j'ai hâte de voir la suite yeah
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Asher Weir
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MessageSujet: Re: Dylan ♆ And can you kneel before this king and say "I'm clean" ?   Dylan ♆ And can you kneel before this king  and say "I'm clean"  ? EmptySam 10 Nov - 18:52

Ma psychobitch d'amour ! Je te le dirais dix milles fois encore, à coup de parpaing si il faut mais Dylan est juste DA BOMB !
Aller viens on fait du DASH everywhere :hiin:

TU ES VALIDÉE BITCH !
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