finn ~ seven devils around you.

→ Finnchaem (Sinead) Darcy.

vingt-neuf ans; né(e) le 08/03 à Boston dans le Massachusetts; garagiste; strangers.

“ J'ai jamais été heureuse d'être à l'endroit où j'étais, à chaque pas que je fais j'ai tendance à me poser cette question, "qu'est ce que je fais ici?".

→ Chercher à cerner Finn, c’est un peu un combat sans fin. Un combat qu’elle-même ne pourra pas gagner. Elle le veut pas toute façon. Elle a jamais cherché à se poser des questions existentielles sur sa vie que beaucoup qualifient de misérable. La misère, Finn en a bouffé comme une surdose d’héroïne trafiquée.

→ Désarmée bien souvent, elle s’est construit son propre empire. Un monde à part. Le sien. Un monde qui a fini par l’étouffer et l’obliger à consommer. Un peu d’abord. Pour tester, pour se tenter, pour se sentir vivre. Puis beaucoup. Au point d’avoir la sensation de crever parfois. Au point de vouloir tuer le premier dealer venu pour une putain de dose. Au lieu d’avancer, elle a commencé à reculer. Elle a fait du surplace sans se préoccuper du reste. Les veines gonflées, rougies, arrachées par les substances. Les yeux assombris, baissés, vides - comme si elle ne savait plus définir le mot émotion.

→ Finn, c’est un diamant brut. Faut pas la chercher. Les coups, elle peut en mettre. Une chose fragile en face ou un colosse, elle s’en fiche. Elle frappe. Le visage, le ventre, entre les jambes. Et elle sourit. Elle sourit en voyant le visage de sa victime se crisper. Quand on la cherche, on la trouve - et on assume. Frapper c’est son exécutoire. Si elle blesse avec ses poings, ses mots sont tout autant incisifs. Presque autant qu’une lame de rasoir aiguisée qui vient racler la veine d’un poignet.

→ Son exil, c’est ce garage. Des carcasses de voitures, un silence parfois apaisant. Elle aime avoir les mains pleine de graisse, elle aime entendre le moteur ronronner comme un chat se frottant contre les gambettes de sa maîtresse. Et Finn est douée. Pas un peu seulement. Non, c’est vraiment une professionnelle dans le domaine. Quand elle bosse, pas question de venir la faire chier. Elle sait ce qu’elle fait. Quand on lui pose trop de questions, elle se contente d’envoyer son interlocuteur sur les roses. Pas au travail ; pas dans son monde.

→ Pas féminine pour un sous. Elle ne minaude pas. Pas de talons, pas de robes - rien. Son truc à elle, c’est les chemises trop larges, les débardeurs uniformes, les pantalons cachant ses - possibles - formes. Elle cherche pas à être jolie. Elle se considère même pas comme telle. Enfermée dans un corps de femme alors que son esprit est plus masculin que jamais. Que ça plaise ou non, c’est comme ça que Finn évolue. Tatouée et percée, elle effraye parfois. Surtout les petites vieilles bien rangées dans leurs tailleurs parfaits. Et ça l’amuse. Parce que ses tatouages et ses piercings, c’est sa carapace, c’est ce qu’elle est. Et bordel, que Finn aime ça.

→ Des manies, elle en a. Finn se mord la lèvre bien souvent. Moyen de se détendre, moyen d’afficher sa nervosité. C’est pas tout. Ses phalanges aiment se faire la malle contre le lobe de ses oreilles pour les triturer à s’en faire mal. Elle grince des dents aussi dans son sommeil. Et Finn s’en tape si ça énerve. Elle dort seule, toute manière. Quand elle est sur le point d’exploser, elle tape du pied et tire sur sa clope comme une forcenée. Elle lève les yeux au ciel quand on la fait chier - au moins le message est clair. Puis parfois, elle s’évade, elle se retrouve allongée dans l’herbe à détailler la forme des nuages comme quand elle avait cinq ans. Innocence retrouvée ? Non, innocence bafouée, de toute manière.

→ Finn c’est un casse-tête. Le genre d’énigme qu’on aimerait résoudre mais c’est trop dur. Certains ont essayé pour échouer plus loin. Elle se triture l’esprit à coup de contradictions. Elle aime pas parler de ses sentiments. Ça fait peur. C’est un saut dans l’inconnu. Et ça, elle veut pas. Pourtant, parfois, elle se stoppe. Son reflet dans le miroir lui souffle alors d’écouter son coeur. Sa mauvaise conscience se met à ricaner. Son coeur ? Quelle blague. Mais elle le sent battre. Elle le sent s’accélérer quand il est là. Elle veut même pas le nommer parce que ça rendrait tout ça réel ; et ça l’est pas. Qu’on vienne la secourir de cette sensation. Elle incarne définitivement un mystère.

→ Quel est votre sentiment vis-à-vis des habitants de Caswell et sur la ville en général ? L’indifférence. C’est ce qui me vient directement à l’esprit. Les autres, c’est pas ma came. Je m’en fiche de ce qu’ils peuvent faire ou penser. Chacun fait sa vie. Chacun essaye de sauver les apparences et de faire croire que tout va bien. C’est peut-être le cas. Mais ça m’est égal. Quand on me voit, on a tendance à détourner le regard. Je dois faire peur, c’est ça ? Peu importe. Moi, les autres, parfois, ils me donnent la nausée. J’ai pas envie de m’attarder sur eux. Et même si la ville offre une certaine proximité avec les habitants, moi je tente d’y échapper - sauf quand certains se pointent au garage. Le seul point positif alors, c’est les billets verts qu’ils tendent. Sinon, le plus clair de mon temps, il est utilisé pour se foutre d’eux. J’aime bien les faire chier en me baladant comme une dépravée, comme si j’étais une espèce de masochiste prête à trancher leurs gorges. Ça, c’est drôle. Vraiment. La ville quant à elle...ça passe. Presque. Honnêtement, rien à faire des détails sur l’histoire de celle-ci. C’est pas le genre de trucs qui passionne.

→ Que pensez-vous du conseil municipal et de son action ? Ça m’est égal. Certains murmurent que c’est quelque chose d’important. Quelque chose à pas négliger et à pas maudire. Moi, ces bruits là, je m’en fiche. Le conseil municipal, ça m’atteint pas vraiment. La vérité, c’est que ça m’énerve même. J’aime pas cette notion. Ils forment un groupe que rien ne semble atteindre. Ils imaginent sans doute pouvoir régner sur la ville et faire ce qu’ils veulent des habitants de Caswell. A croire qu’on représente tous des pions pour eux. Et ils veulent nous bouger sur l’échiquier de la ville. Mais moi, pas question de céder. Pas question de rentrer dans les codes rien que pour satisfaire l’égo (surdimensionné) des membres du conseil. Qu’ils continuent leurs petites affaires, moi je continue ma vie. Sans me soucier d’eux. C’est mieux ainsi.

→ Que pensez-vous des récents événements ? Croyez-vous en toutes ces rumeurs surnaturelles ? Au garage, on en entend pas mal. Beaucoup commencent à flipper comme si la fin du monde s’annonçait. Moi, j’ai pas peur. Pas là en tout cas. Parce que la peur, je la connais trop. Elle m’a collée à la peau durant des années. Elle m’a même détruite au moins de sursauter au moindre sursaut de bruit durant un temps. Les rumeurs disent peut-être vrai. Mais la terre va pas s’arrêter de tourner à cause de ça. Combattre le mal par le mal. De toute manière, la psychose sert à rien. A quoi bon ? Si quelque chose doit arriver, ça arrivera. Si les évènements surnaturels doivent venir faire basculer nos vies, c’est pas des pauvres petites spéculations qui changeront quoique ce soit. Parfois, en entendant certaines bonnes femmes paniquer au point de frôler la crise d’angoisse, ça me fait rire. Je suis même tentée d’alimenter un peu plus les rumeurs - rien que pour les faire chier. Moi, le surnaturel, ça me fascine en fait. Alors pourquoi pas être confrontée à tout ça ?

→ Avez-vous un secret vous concernant à nous révéler ? Aucun. Enfin. Y a peut-être un truc. Un secret. Ou pas en fait. Ce truc qui me bouffe l’esprit et qui aspire mon coeur dans un autre monde. Ce truc qui fait mal et qui me fait flipper. Je veux même pas le dire à haute voix. Pas question que ça devienne réel. En fait. Non. Y a pas de secret. Y en aura pas. Et même si y en avait, vaut mieux que ça reste sous silence. Parce que quoiqu’on dise, quand les secrets sont révélés - tout s’ébranle et c’est la merde qui recommence.

→ Avez-vous été témoin dans la ville de choses que vous aimeriez dénoncer ? A part la connerie humaine, non rien de spécial. A vrai dire, c’est pas mon genre de m’attarder sur ce qui passe en ville. Tant qu’on vient pas me faire chier, ça me va. J’ai pas pour habitude de me mêler de ce qui me regarde pas. A part les soûlards qui cherchent à rameuter de pauvres nanas dans leurs pieux, à part ce crétin qui m’a demandé si je côtoyais Satan un jour - non, rien de spécial. Les cons seront toujours là. A Boston, A Caswell, au bout du monde, c’est pareil. A chaque fois. Et qu’on dénonce ou non, le résultat est le même : l’indifférence. Parce que s’ériger contre quelque chose et croire à ses idées, c’est trop demandé pour beaucoup.

→ Vous êtes pris dans un cyclone. Des débris sont tombés sur la personne qui vous est la plus chère et sur un enfant que vous ne connaissez pas. Si vous la sauvez cette personne vivra avec un handicap terrible mais l’enfant mourra. Si vous sauvez l’enfant il sera indemne mais l’autre mourra. Vous ne pouvez en sauver qu’un, alors que faites-vous ? Je sauve l'enfant. Ne croyez pas que ça m'enchante ou que c'est mon côté bon samaritain qui ressort. C'est pas le cas. Mais imaginer une personne que j'aime souffrir d'un handicap terrible...non. non. C'est pas imaginable. A quoi bon la sauver, si c'est pour la voir souffrir et savoir que c'est notre faute. Je veux pas porter ce fardeau. Jamais. Parfois, les gens tentent de s'acharner parce qu'ils sont pas prêts à lâcher prise. Mais c'est de l'égoïsme. Ils pensent pas au bonheur de la personne en face. Ils pensent qu'à eux et à la souffrance que la mort causera. Moi, la mort me fait moins peur que la culpabilité, c'est tout.

→ pseudo.

Je suis nulle pour les présentations. J'avais vu le forum sur bazzart au moment de son ouverture, manque de temps, j'ai pas ramené mes fesses ici. Puis, Marion la vilaine m'a compté ses histoires avec Sam et d'autres, résultat, le forum me donnait encore plus envie. Je devrais pas craquer, c'est mal. Quoiqu'il en soit, me voilà. Ce scénario est vraiment génial puis Rooney me tentait depuis longtemps. J'aime pas trop parler de moi, alors si vous voulez savoir quelque chose, ma boîte mp est là. Sinon bravo au staff pour le forum. ça fait du bien de voir quelque chose d'original, de bien fait, des plumes agréables et un style général qui claque.

“ Elle rêve d'une solution toute faite ”

Une ruelle sombre. Pas un bruit. Sauf peut-être celui du souffle saccadé de Finn. Elle suffoque. Elle étouffe. Le manque. Cette putain de sensation qui s’est infiltrée dans ses veines - comme une dose d’héroïne.

Comment avait-t-elle pu en arriver là ? Elle se le demandait à chaque réveil. Il lui suffisait de voir son reflet dans le miroir. Sa silhouette chétive, ses côtés qui ressortaient à la moindre petite crispation. Ses joues creusées. Son teint livide. Elle était dégoûtante et elle se dégoûtait. La drogue, c’était pas ce qu’elle voulait. Ça a commencé avec des joints par ci et par là. Paraît que c’était fait pour décompresser. Elle y a cru l’idiote. Puis la suite a été plus compliquée. Un pauvre type. Un déchet de la société qui avait rien de mieux à faire que de la tenter avec des drogues dures. Ses phalanges tremblaient à ce moment là. Elle s’en souvenait comme si c’était hier. Ses lèvres avaient murmuré un faible pourquoi pas alors que son esprit s’alarmait pour la dissuader. Mais c’était trop tard. Foutue, elle l’était. Une fois pour essayer et l’engrenage était lancé. Des cachets d’abord, puis des aiguilles qui glissaient dans ses veines. Ça faisait mal. Ça durait une seconde. Peut-être deux. Et là, son corps entier se détendait. Elle planait. Ses paupières se fermaient et ça suffisait à la faire voyager. Elle se revoyait gamine violente et effrontée. Elle souriait en se souvenant de la gueule de son père à chaque débordement. Finn, elle remontait le chemin des souvenirs à chaque fois qu’elle sombrait. Comme si inconsciemment, elle voulait se raccrocher à l’idée de son innocence. Innocence à deux balles, bafouée par les emmerdes, bafouée par sa faute. Mais c’est la vie, il paraît. Finn, elle était bien à se détruire. Personne venait la faire chier. Elle aurait pu crever d’une overdose loin de tous, qu’on serait pas venu réclamer son corps. La brune se confondait entre vérité et mensonge, entre envie et révolte. Elle se bouffait des coups de seringues comme un obèse bouffe à s’en faire exploser la panse, en imaginant que ça va tout résoudre. Mais ça résolvait rien. Et surtout pas ses problèmes. Elle savait même pas en parler, ni les décrire. Elle savait juste que ça faisait mal. Un mal de chien qui lui démontait l’intérieur. Parfois, Finn voulait crier. Pas comme lorsqu’elle insultait un vicelard, non. Crier, mais vraiment. Comme si ses cordes vocales allaient exploser, comme si elle finirait muette. Crier sa douleur, crier sa rage et sa révolte. Mais à chaque fois, elle reculait de deux pas et préférait en rester là. Sur la touche. Celle de ses émotions. Parce que Finn, c’était pas le genre de nana à parler ou à ressentir quelque chose. Et quand ça arrivait, c’était comme sauter dans le vide sans attache. Une chute assourdissante. La sienne avait fini par devenir silencieuse.

Et c’est comme ça à chaque fois. Finn arrive à saturation. Elle a plus un seul rail de coke dans son appartement. Ses veines sont tellement bombées que piquer dedans reviendrait à un suicide direct. Alors elle erre. Elle marche et finit par s’écrouler. La pluie tombe. Les gouttes d’eau viennent grouiller contre sa peau. Ça lui est bien égal. Elle tend ses jambes. Sa force passée quitte son corps. La demoiselle voudrait trouver une échappatoire, mais il y en a pas. Larmes ou gouttes de pluie, elle est plus capable de les discerner. Mais Finn pleure pas. C’est pas une faible.

Le son de pas résonne. Clac. Clac. Clac. Elle détourne son regard. Un homme apparaît. Elle le connait. Il sait quoi lui fournir. Mais ce dernier se met à ricaner en la voyant ainsi. Erreur fatale. Les rires forment des échos désagréables dans son esprit. Le rire du diable. C’est le diable. L’incarnation de Satan. Finn se met à halluciner. Le dealer ressemble à un monstre. Son corps est teinté de rouge - comme le sang. La pauvre fille perd la tête, perd pieds. Et c’est une force surnaturelle qui réanime son corps. Elle se lève et marche vers lui. Son genou se lève et s’entrechoque entre les jambes du mec. Il crie, grimace, s’écroule. Finn, maline, récupère le petit sachet de poudre blanche dans la poche de sa veste. Maintenant, c’est elle qui ricane. Elle crache sur le dealer et rêve de lui l’égorger. « Crèves. » Qu'elle souffle. Mais rien de plus. Elle se contente de s’éloigner pour planer sereinement.

Elle voudrait au fond qu’on la sauve. Ses lèvres souffleraient un délivrez-moi, si elle en avait la force. Mais personne ne le fait.

Personne sauf lui. Un nouveau chapitre de sa vie. Le chapitre des bouleversements. Mais ça, c'est une autre histoire.

“ Et je sais maintenant, qu'on ne connaîtra pas de fin ”

Sam a sauvé Finn. Il a débarqué dans sa vie par le plus grand du hasard. Foutu destin que la garagiste ne se priva pas de maudire. Le flic et la droguée. Le bien et le mal. Des entités opposées l’une de l’autre, ou pas en réalité. Décrocher de la drogue, Finn avait voulu le faire à bien des reprises. Mais seule, c’était trop difficile. Alors à chaque fois, elle cédait, sombrait et planait. Mais lui, il a pas lâché prise. Il a pas voulu la fuir comme les autres. Au contraire. Étrangement, il s’est retrouvé lié à elle - comme si un nœud nouait leurs deux poignets. Cette simple métaphore suffisait à donner la nausée à Finn. Elle aimait pas se sentir proche de lui. C’était qu’un con après tout. Un pauvre abruti incapable de se gérer. Enfin. C’est ce qu’elle préférait dire pour pas affronter le reste. Et le reste en question apparaissait comme trop effrayant. Trop étrange. S’il l’aida à se remettre sur pieds, Finn incarna la meilleure thérapie du flic. Pas de grands discours, pas de phrases surfaites. Simplement une oreille attentive. Parce que Finn était plus douée pour écouter que parler.

Sept années. Putain que le temps passe vite. Parfois, Finn a la sensation qu’il file et lui échappe. Sept années à côtoyer Sam. Ils se voient le soir surtout. La nuit apaise la brune, ça fait longtemps que c’est comme ça. Alors ils sont là, assis sur le rebord d’un muret, à fixer droit devant. C’est jamais Finn qui parle en premier - sauf pour l’insulter parce qu’il en est en retard. Sam est pas toujours loquace. Parfois, personne ne parle. C’est mieux ainsi. Parce que Finn sait pas manier les mots. Son vocabulaire, c’est des insultes en vrac. Mais elle aime les moments avec lui. Elle lui dira jamais mais c’est le cas. Sa présence soulève son coeur, son sourire - parfois - vient à lui donner envie de sourire aussi. Et le son de sa voix un peu rauque par moment lui file des frissons. Et c’est trop. Une surdose de craintes. C’est la faute de Sam. A cause de ça, elle le déteste souvent - au point de rêver qu’il se tire de sa vie. Pourtant, la seconde d’après, elle efface cette envie de sa mémoire. Parce que Sam, c’est sa bouée de sauvetage.

❃ ❃ ❃

Finn, elle fume trop. Comme un pompier même. Et elle aime regarder Sam dans les yeux quand elle fume, comme pour le défier. C’est ce qui est en train d’arriver. La brune est assise sur le sofa de son appartement miteux et son regard ne quitta pas celui du flic. Comme bien souvent, il vient squatter ici parce que c’est calme, parce que y a de la bière et des clopes - à coup sûrs. Ce soir, Finn a pas envie de parler. Alors elle se contente du silence comme seul maître. Sam fixe la brune. A croire qu’il tente de déchiffrer les agissements de cette dernière. Peine perdue qu’elle voudrait bien lui cracher au visage. Les minutes défilent. Les bouteilles vides aussi. Puis, Finn se lève. Elle fait quelques pas dans le salon en triturant son lobe d’oreille, habitude irrésistible. Elle s’approche de la fenêtre et observa la rue déserte. Seul un lampadaire illumine les alentours. Un soupire quitte ses lèvres. L’ennui. La routine. Elle en veut pas. Ça l’oblige à trop réfléchir. Et quand Finn réfléchit, c’est Sam qui entre dans sa ligne de mire. Pourquoi ? Pourquoi, hein ? C’est la question qui revient. Pourquoi il l’a sauvée, pourquoi elle est autant accrochée à lui, pourquoi son coeur s’accélère quand il débarque à l’improviste, pourquoi est ce qu’elle aime pas quand il est avec une autre ? Mais merde. Finn, c’est pas ça. Finn aime pas l’amour. Finn connait pas ce sentiment. Alors, Finn veut arrêter de penser, de réfléchir. Sam hante ses pensées et ça c’est trop dur.

« Lèves-toi. » Qu’elle ordonne. Mais Sam reste comme un con sur son fauteuil. Il ne comprend pas trop. Ou alors si mais il a peur de la suite. Et attendre, Finn, elle aime pas. Alors elle foule son vieux tapis - pieds nus - en se rapprochant de lui. Elle est en face maintenant et l’observe. Le flic bouge pas. Ça énerve la brune. Fuck you. « J’ai envie. » Et pour appuyer cette énième remarque, elle vire son débardeur pour le lancer contre le sol. Elle est là, poitrine dénudée et offerte à Sam. Connard, tu comprends maintenant ? C’est ce que Finn aurait pu dire, mais rien. Personne ne trouve Finn jolie. Elle est trop maigre, trop délurée, pas assez féminine, pas assez sensuelle. Les résidus de son addiction à la drogue ont laissé des traces. Personne ne regarde Finn comme Sam le fait. Quand elle le voit observer son corps frêle, ça ne s’apparente pas au dégoût. C’est comme si les prunelles du type sublimaient chaque parcelle de sa peau et de sa silhouette. Et elle aime pas ça. Parfois, elle voudrait lire du dégoût dans les yeux de Sam. Ça signifierait qu’il fait pas attention à elle. Et cette solution là, c’est la plus simple.

Le sexe pour le sexe, c’est comme ça entre eux. Deux potes qui couchent ensemble, deux potes dont les corps s’embrasent durant un temps avant de se lâcher jusqu’au soir suivant. Finn lui avouera pas, mais Sam sait y faire. Elle a pas l’habitude de ressentir tout ça. Avant, elle se faisait prendre au hasard d’une ruelle pour un rail de coke gratuit. Pathétique. Et elle ressentait rien. Elle sentait le mec vicelard sur les bords donner des coups de reins mais son visage ne délivrait aucune expression. Avec, Sam, c’est pas comme ça. C’est mieux. Enfin, elle croit. Sam sait comment lui offrir la sensation d’être unique. A chaque fois, sa peau frisonne, s’échaude et se lie à celle du flic. A chaque fois, elle se jure de pas recommencer. Et à chaque fois, elle faiblit et fonce droit dans le mur en s’offrant à lui. Parce qu’au fond, coucher avec Sam, c’est le seul truc capable de la rendre vivante. Sam reste pantois durant une seconde. La seconde de trop. Elle en a marre. Alors, Finn s’approche. Elle se prive pas et se retrouve à califourchon sur lui. Puis ses lèvres rencontrent les siennes. C’est le genre de baisers entre potes, alors pourquoi elle frisonne ? Cette simple idée suffit à enrager Finn. Elle mord même la lèvre de Sam, y laissant une trace rougie. Il grimace. Elle sourit. Puis c’est le point de départ du reste. Le flic glisse ses mains contre le bassin de Finn. Il la soulève sans difficulté alors qu’elle enroule ses cuisses autour de lui. Son dos cogne un moment contre le mur. Elle arrive à saturation. Le sexe lui fait perdre la tête - et surtout elle tergiverse plus. Amen, qu’elle pense en se marrant intérieurement vu la situation. Sam baisse son froc tant bien que mal et leurs corps se heurtent. Elle soupire, elle se retient de gémir en mordant l’épaule du flic. Ils finissent dans le pieu de Finn. Les draps se froissent. La chaleur augmente. Finn se cramponne à lui. Parfois, elle voudrait lui souffler à quel point c’est bon à l’oreille mais au lieu de ça, elle prône une certaine distance. Quelle putain d’ironie alors qu’ils s’envoient en l’air.

Et ça se termine. Leurs corps retombent sur le lit. La cage thoracique de Finn se soulève à une allure folle. Son souffle est saccadé. Sam lui, est ailleurs. Ses yeux sont fermés. Et comme à chaque fois, Finn se laisse aller à le regarder discrètement. C’est dans ce genre de moment que la demoiselle voudrait se rapprocher. Elle logerait sa tête dans le cou de Sam, sa main s’apposerait sur son torse. Puis elle s’endormirait apaisée et heureuse. Ça, ce serait si Finn n’était pas une handicapée émotionnelle. Alors que Sam se retourne, frôlant le bas de son dos, elle se renfrogne. Pas un regard de plus. Elle se relève et enfile son slip. Puis, sans un mot, elle repart dans le salon pour s’allumer une clope et décapsuler une bouteille de bière. Sam arrive dans la foulée, se rhabillant en la fixant. « Quoi ? » Qu’elle demande - comme si rien ne venait de se passer. « Rien. » Qu’il se contente de répondre. Les deux auraient tellement plus à dire s’ils prenaient enfin le risque d’être heureux. Parce que le bonheur, c’est pas un mythe. Ça existe, elle le sait. Elle le voit parfois en détaillant les passants. Et le bonheur avec Sam, ça la tenterait. Mais Finn est une putain de peureuse. Alors au lieu de ça, elle sort sa carte de l’ignorance, parce que ça lui colle à la peau depuis trop longtemps. Le flic veut pas disserter, il soupire, consomme sa clope et part comme il est venu. Il reviendra demain. Et la mascarade continuera.

❃ ❃ ❃

Finn est pas patiente. Elle déteste attendre - surtout quand il s’agit de Sam. Alors, elle s’occupe à sa manière. Ses mains pleins de graisse continuent de se déporter contre le moteur de la carcasse en face. Réparer des voitures, c’est son truc. Ça calme ses nerfs. Elle aime bien retaper des tacots ; bichonner des véhicules malmenés par leurs crétins de propriétaires - comme Sam. Parce que Sam fait pas attention à sa bagnole. Un autre truc qui énerve Finn. Un bruit de moteur qui grouille résonne. Finn dégage sa tête de sous le capot avant de se retourner. Et là, c’est la vision de trop. Elle voit une voiture au loin stationnée. C’est Sam. Il est pas seul. Y a cette rouquine que Finn a entraperçu parfois. Sa coéquipière - apparemment. Finn l’aime pas. Mais elle la connait pas. Elle l’aime pas, parce que Sam semble l’apprécier. Une putain d’emmerde. Elle sait ce que ça signifie. Jalousie. Ce foutu mot résonne dans sa tête comme une chose horrible. Alors, elle préfère fermer les yeux. Elle lui ferait bien un doigt d’honneur à cette rouquine et à Sam aussi. Mais rien. Elle tourne le dos et rentre dans le garage, la rage dégommant sa gorge. Une brûlure s’y loge. Bordel. I hate you Sam. C’est ce qu’elle a envie de crier, là maintenant.

Sam commence à marcher vers le garage. Il est pas suicidaire et préfère d’abord prendre la température auprès de Charlie. L’employée de Finn. Son souffre douleur parfois quand elle est trop énervée. Mais au fond, elle l’aime bien - à sa manière. D’ailleurs, la brune peut pas s’empêcher d’incliner sa tête vers eux. Elle fixe Sam et bouillonne de l’intérieur. Ce type a sauvé sa peau et pourtant, il la fait plonger dans une nouvelle addiction, bien plus intense, bien plus risquée aussi - pour elle en tout cas. Lasse, elle empoigne la clé du tacot à Sam avant de se pointer devant eux. « Arrêtes d’emmerder mon employé connard, elle doit bosser. » Qu’elle peste en tournant presque aussi vite les talons. Sam sourit comme un con. Il sait que Finn laissera rien passer. C’est courageux qu’il s’arme pour avancer et la suivre. « Je l’emmerde pas. » Qu’il rétorque. Avec Finn, y a deux règles. La première, c’est de se la fermer quand elle est énervée. Et la seconde, c’est de pas chercher à avoir le second mot. C’est sans doute pour ça qu’elle se retourne et donne un violent coup dans l’épaule de Sam. « Ta gueule. » Elle veut pas l’entendre. Et elle veut pas parler. Parce que l’image de Jude revient hanter. Cette rouquine, ça a l’air d’être miss perfection. Le genre de filles sans problème, le genre de fille qui dégoûte pas les autres. Et Sam pourrait être tenté par cette dernière. Mais peu importe. Il a qu’à la sauter à même le capot de sa voiture. Elle s’en fiche. C’est ce qu’elle croit. Auto-persuasion, il paraît.

Finn soupire. Finn se retient d’exploser. Alors, elle se contente de balancer les clés de la voiture à la gueule de Sam. Ce dernier dispose heureusement de réflexes suffisants pour les attraper en la fixant. « Elle est réparée. La prochaine fois que tu te pointes avec, je te jure que tu repartiras à pieds. » Qu’elle affirme. Et le pire, c’est que Finn serait capable de bousiller sa bagnole pour lui donner une leçon. Sam ne dit rien. Finn, elle, continue de traficoter une autre voiture. Elle doit se calmer. Son truc à elle, c’est de faire semblant face à Sam. Ça sert à rien de parler de sentiments parce que Finn est programmée pour rien ressentir. La douleur, la peur, l’amour, le risque. Rien. Le seul truc qu’elle connait, c’est la rage. Une putain de rage qui transcende ses veines. « Tu vas rester là à me regarder bosser ? » Qu’elle demande. Qu’il se casse putain. DEGAGES SAM. C’est sa voix intérieure qui le hurle. Et l’homme s’apprête à s’exécuter. Mais le laisser partir comme ça, Finn aime pas. Elle passe une main graisseuse contre son front. Une trace de cambouis s’y dépose. « Tu viendras ce soir. » Ce n’est pas franchement une question. Leur rituel va pas changer à cause des coups de gueule de Finn. Sam se retourne et sourit en voyant le front tâché de Finn. « Comme d’habitude. » Et il commence à partir, montant dans sa bagnole.

Une déchirure. Une foutue déchirure. Finn, c’est l’énigme qu’on résoudra pas. Finn, c’est cette pauvre idiote incapable d’assumer ses sentiments. Finn, c’est cette nana écorchée vive qui regarde Sam partir.

Viens me secourir encore une fois et ne m’abandonne jamais.

Sam reste sa thérapie. Sam devient ce poison qui ronge Finn. Mais elle pourra pas partir. Elle pourra pas. Parce que c’est Sam. Parce que c’est eux.

Spoiler:

Hello, bienvenue nouveau moyen pour moi de torturer Sam What a Face

Excellent choix de scénario of course.
Si tu as la moindre question n'hésite pas

Bon courage pour ta fiche

finn ~ seven devils around you. Tumblr_inline_moiqxkgBab1qz4rgp

(oui, ceci est ma vraie réaction.)

WELCOME SUR HC.
Merci d'avoir pris mon scénario. I love you. My body is ready for you.

Bon courage pour ta fiche. I love you.
N'hésite pas si tu as des questions (bon je sais que tu vas m'envoyer un mp mais c'est classe de dire ça.) I love you.

Et thanks à Jude pour t'avoir harcelé avec HC. Je savais qu'elle finirait par être utile (lulz, jk ilu.)
Putain Ash, comment oses-tu me griller la première place. Mofo.

Invité Invité

Quelle envie de voir la suite de la nouvelle trilogie avec cet avatar. nuu

Welcome & bon courage pour la fiche! happybounce

i'm da best and you all know it. ohyeah

WELCOME MI AMOR. lit

j'aime te voir ici, j'vais pouvoir te faire encore plus de choses. What a Face

j'ai hâte de voir ta fiche en tous cas. mauve

(and sam, you owe me.)

Bienvenue dans le coin

Après les sept nains, les sept diables. Je sais pas lesquels je préfère.

Bienvenue sur le forum ! fuckyeah

Bonne continuation pour ta fiche ! super

J'suis pressé de lire cette fiche aussi, en tout cas bienvenue et courage brill

Invité Invité

Bienvenue parmi nous

Yo, bienvenue officiellement, tu sais que tu roxxes ? What a Face

ILU. I GNUTGNUT YOU MÊME. lit

et je kiffe le début de ta fiche yo bave

Invité Invité

Le début de fiche bave

Largue Sam, Finn. Et viens à moi horny3

No comment. Bienvenue parmi nous, t'as été attendue comme l'messie dans le coin.

Tu gères What a Face

asher - Norman. :lit merci à toi.

puis tortures pas trop Sam non plus. :nop:Quoique... hinhin

sam - I LOVE YOU TOO. :lit:encore une fois merci à toi pour avoir crée ce scénario, il est parfait. y a pas d'autres mots. J'ai hâte d'exploiter tout ça.

puis finnwell feels. OSO

ian - merci à toi également.

très bon choix d'avatar également. lit

mi amor - TOI TOI TOI. lit

:lit:C'est un peu grâce à toi que je suis là alors, tu vas prendre cher. :héhéhé:Puis merci.

J'ai hâte qu'on exploite nos liens. lit

hunter - FUCK. CHARLIE. :lit:SOA powa. :face:merci à toi. tongue

shirley - merci beaucoup. I love you

trajan - nico. :lit:merci beaucoup également. perv

elaena - merci. I love you

blue-ivy - TOI JE TE GNUTGNUT AUSSI. :lit:merci à toi puis notre lien va roxxer, tu verras. perv

olivia - comment refuser avec Freya en face ? :face:merci pour le bienvenu et les compliments, également. I love you

Sinon, ma fiche est terminée.

J'espère que tout conviendra pour Sam. lit

FINNWELL FEELS. c'est tout ce que j'ai à dire. Je te l'ai déjà dit par mp, mais je trouve que tu as parfaitement cerné Finn, sans aller dans les clichés. En gros, t'es parfaite. GURL.

de toute manière, avec le finnwell porn, je pense que tu as mis TOUT LE MONDE D'ACCORD. lit

I'm ready for the finnwell.

Moi je donne ma validation. Et je te gnutgnut partout. Je te remercie vraiment d'avoir pris mon scénario, (et les compliments, ça fait zizir)

J'ai qu'un mot à dire :

HIANOVALLBOAJGJFGISLAPCINAHFJ.

Enough said.

(Et j'ai pleuré mais shhhh)

TU ES VALIDÉ(E) !

Encore une fois bienvenue à toi ! L'équipe administrative te souhaite de vivre une expérience des plus intéressantes sur le forum. Tu peux les contacter pour tout problèmes, pour une question, ou pour le plaisir, si tu as envie de les embêter. Aussi, tu peux voir sur le coté une barre de navigation; ce sont les points importants que tout nouveau membre doit effectuer. Sache que tout le forum t'es maintenant ouvert. Tu peux dès à présent poster ta fiche de liens, de téléphone, d'historiques et partir à la recherche d'un rp. Un administrateur t'ajoutera vite à ton groupe, ton rang te sera donné ainsi qu'une jolie couleur ! Au plaisir de te croiser sur le flood ou bien sur la chatbox !

finn ~ seven devils around you. 1351807238-sans-titre-1

Je suis en retard mais bienvenue parmi nous I love you

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