→ Quel est votre sentiment vis-à-vis des étrangers ?
Je me fous complètement de l'arrivée des étrangers. J'ai déjà mes propres problèmes à régler, je ne vois pas pourquoi j'irais me casser la tête à parler à des personnes que je ne connais même pas. Cette ville est déjà assez bizarre comme ça, alors pourquoi est-ce qu'on continue à rameuter de la population, en plus ? Ca me donne plus envie d'aller les éloigner de Caswell pour un moment, oui. Mais ce n'est pas mon problème. C'est au maire à régler ses propres affaires.

→ Que pensez-vous du conseil municipal et de son action ?
Mon avis sur le conseil ? Je ne sais pas réellement ce que je peux en penser. J'ai l'impression que c'est plutôt un conseil de druide à la Astérix et Obélix. J'évite de m'en mêler mais comme tout bon citoyen de Caswell, je me pose quelques questions qui sont et qui resteront sans réponse. Après, je pense qu'il se trame quelque chose de pas net, mais je n'irais pas fouiller dans leurs affaires. On sait jamais ce qui peut m'arriver. On est jamais à l'abri d'un psychopathe. Enfin... C'est moi, le fou, ici.

→ Que pensez-vous des récents événements ? Croyez-vous en toutes ces rumeurs surnaturelles ?
Bien sûr que j'y crois. Je suis moi-même un être surnaturel. Comment ne pourrais-je pas y croire ? J'essaye juste d'aider ce que je connais et qui découvre leur don à le cacher aux autres pour ne pas être pris pour un monstre. Ou le cacher aux Keepers de peur d'être dépeucé sur place. Possibilité, oui ou non ? On ne sait jamais. Ils sont capables de tout, cela. Alors non, je ne suis pas choquée, et ces événements... je les connais bien.

→ Dans quelles circonstances est apparu votre pouvoir et qu’avez-vous ressentit ?
Banalement, mes pouvoirs sont arrivés quand je prenais mon bain. J'avais envie de me laver après une énième... bavure, et l'eau s'est mise à se soulever d'elle-même, et à éclater de partout où j'étais. La salle de bain fut ravagée complètement par la soudaine télékinésie incontrôlable qui émanait de moi. Au début, sincèrement, j'ai pris peur. Comme si j'allais me transformer en monstre, ou en bête. Je me suis dis que c'était presque impossible que ça soit réel, et après m'avoir pincé, posé des glaçons sur le torse, ou bien même après avoir essayé de m'entailler le doigt, j'ai du considéré ce don comme un cadeau du ciel. Mes bavures allaient pouvoir prendre une tournure plus amusante.

→ Avez-vous un secret vous concernant à nous révéler ?
Un secret à vous révéler ? Oh... J'en ai, des secrets, mais... est-ce forcé de l'avouer ? Juste un petit indice alors... Plus la chair est fraîche, plus j'apprécie. Un carnivore ? Oh, non. J'aime la viande. La viande bien juteuse, et avec un caractère fort. Quelque chose de saignant, voir même bleu. Violacé. Un secret à garder fermement à double tour au fin fond d'un bois, dans une boîte que j'aurais pris la peine d'engouffrer à trois mètres sous le sol pour ne laisser aucune trace de mes non-dits.

→ Avez-vous été témoin dans la ville de choses que vous aimeriez dénoncer ?
Non, je n'ai rien vu d'anormale à part les commérages de plusieurs personnes. Cela m'a semblé ridicule de les entendre cancaner à tout vas, sur des sujets qu'elles ne sont pas capable de maîtriser. Rien de particulier me vient à l'esprit. J'ai beau creusé, mais je n'ai rien vu qui sorte de l'ordinaire. Désolé de vous décevoir. Ah ! Peut-être... ah, non, en fait, c'est une bêtise. Vous me voyez désolé de vous apprendre de mauvaises nouvelles : je n'ai rien vu, rien entendu, rien senti.

→ Vous êtes pris dans un cyclone. Des débris sont tombés sur la personne qui vous est la plus chère et sur un enfant que vous ne connaissez pas. Si vous la sauvez cette personne vivra avec un handicap terrible mais l’enfant mourra. Si vous sauvez l’enfant il sera indemne mais l’autre mourra. Vous ne pouvez en sauver qu’un, alors que faites-vous ?
Je sauve l'enfant. Ce serait presque immorale de priver des parents de leur progéniture. Et un handicap peut gâcher une vie entière. Imaginez que la personne que j'aime soit un légume toute sa vie, aurait-elle préféré la mort ? Un enfant, c'est si pure, si fragile, si sensible. On ne peut pas se permettre de choisir l'autre personne, même si nos sentiment entre en compte dans la situation. J'aime les gens que j'aime, mais je sais où sont mes priorités ainsi que mes principes. Je ne suis pas un monstre.