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 how i needed you (billy).

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Trajan E. TempleSmith
Trajan E. TempleSmith

date d'arrivée : 01/11/2012
mensonges : 2451
crédits : Croco ; signature episkey; gif Tumblr
âge : 26 years old.
adresse : 515, Northern Hills
humeur : Lunatique sur les bords

sneak peek
Relations
:
What about the town ?:
J'ignore tout de la vérité

Pouvoir: Démocularisation cellulaire


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MessageSujet: how i needed you (billy).   how i needed you (billy). EmptyVen 11 Oct - 4:42




How I Needed You
(fante) ▽ Sur toute cette désolation régnait une suprême indifférence, juste une nuit qui prenait fin et un jour de plus qui commençais, et pourtant l'intimité secrète de ces collines, leur merveilleux silence consolateur, faisait de la mort une chose de peu d'importance. Vous pouviez toujours mourir, le désert demeurait là pour cacher le secret de votre mort, resterait là pour recouvrir votre mémoire de vent sans âge, de chaleur et de froid.  
(code par amiante)


Il s'écroule, il a mal, y'a  un creux au fond de lui. Une plaie béante qui remplace ses organes. Il n'est pas là. Il lui manque terriblement. Son coeur est vide, son coeur est faible, soumis. Des chaines lui retiennent de battre, il sent ce poids néfaste sur ses côtes. Il sent une masse qui entoure sa gorge, qui l'étrangle. Il se tient la trachée à pleine main comme pour empêcher de perdre encore plus d'envie. Il souffre psychiquement. Il est épuisé, il a envie de hurler. Sa respiration est sombre, trop profonde, irrégulière. Il a du mal à respirer, ses poumons sont en pannes. Ils sont rouillés, les engrenages empêchent de faire battre son coeur. Sa cage thoracique est estropiée. Il voudrait l'arracher, s'en libérer, l'apaiser, mais il en est impossible. Ses genoux s'écorchent contre le sol rocailleux, des fibres l'envahissent. Ses atomes se disputent, se cognent, s'entrechoquent, se bousculent, se giflent. Ils braillent à l'intérieur de lui. Et la machine ne se met toujours pas en route. Il tousse à présent. Les derniers souffles d'air le quittent. Sa gorge énouée forme un cri enroué dans l'atmosphère enragée. Sa boîte crânienne se penche sur le bitume, il se consume. De la poussière s'étend sur ses paupières. Ses tendons grincent, il traverse sa peau. Puis cette odeur, ce n'est pas une odeur familière, ça sent autre chose, quelque chose qu'il connaît bien. Un mélange de rouille et de poison, un produit toxique, un produit vénéneux. Un mélange qui ronge, un mélange qui le ronge, une potion magique dans son organisme. Elle commence à s'injecter, il se détruit par lui-même. Il le sent au bout des doigts, sur ses genoux, il sent ses atomes s'échapper, se bagarrer. Ses doigts deviennent moites, ses doigts deviennent fébriles. Il sent que son énergie se libère, elle s'envole. Ses mains tremblent, elles sursautent, elles font peur elles aussi. Elles veulent s'enfuir, elles connaissent l'étendue des dégâts, elles connaissent tous les dommages que ça va pouvoir apporter. Puis, il sent cette vague de feu l'envahir, ses veines vont exploser, il sent le marquage au fer rouge que lui diagnostique son fléau. Il balance un coup de pompe dans son for intérieur, tu vas marcher sale putain, en essayant de la brusquer. Mets-toi en route, lui insuffle-t-il. Mais rien n'y fait, sa conscience n'a aucun don, il est bien trop faible. Il voit déjà sa peau se décomposer. Il voit déjà ses cellules se condamner. Il ouvre grand ses yeux, le ciel s'affaisse et son âme s'évapore. Il ouvre encore les yeux, le plafond est bas. Il ouvre une nouvelle fois les yeux et il sent encore cette odeur, celle de la chaleur.

Il a encore rêvé, fait un mauvais rêve. Mais il a chaud, il transpire par chaque pore de sa peau. Sa bouche est sèche, tellement sèche. Bien plus sèche qu'il se croit dans un four. Ses lèvres sont légèrement boursouflées, légèrement mutilé. Il s'est sans doute mordu lors de son rêve. Après avoir joué avec l'interrupteur de sa lampe, il regarde ses mains attentivement, de façon pointilleuse. Aucune lésion, aucune décomposition. Il penche sa tête sur son oreiller pour laisser échapper un léger souffle d'air, laissant partir toute son inquiétude. Pourtant, ses yeux sont trompeurs, ses yeux désignent autre chose, il n'arrive pas contenir ses larmes, il n'arrive pas à contenir son rêve. Son coeur est toujours aussi creux, il lui manque. Il tâte son torse, il essaye de sentir les battements disparus de son coeur sans en ressentir la moindre vibration. Il pose brusquement ses jambes au sol pour pouvoir atteindre son téléphone. Il ne cherche même pas sur son téléphone que déjà il est au bout du fil.

« Je suis désolé billy, je... il est tard, mais s'il te plait, j'ai besoin de toi. »

Il ne peine même pas à regarder l'heure qui s'affichait à son cadran, il se leva, lâcha soudainement le téléphone au sol sans vouloir le ramasser et crispa ses doigts comme pour leurs dirent d'attendre, pour leurs conjurer d'être patient.
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http://b-velvet.forumactif.org/
Billy Salinger
Billy Salinger

date d'arrivée : 10/08/2013
mensonges : 23
crédits : reed.
multicomptes : aucun.
âge : vingt-six ans.


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MessageSujet: Re: how i needed you (billy).   how i needed you (billy). EmptyDim 20 Oct - 21:57

L’appel de la nuit est vibrant, sonore, il déchire les nuages qui se sont amoncelés dans le ciel et brise les vitres sales du petit appartement miteux dans lequel Billy s’est enfermé. Les yeux à moitié fermés, il émerge et la conscience transpire sur sa peau nue. La sonnerie retentit pendant plusieurs secondes avant qu’il comprenne enfin qu’elle provient de son téléphone. Faible, il tend le bras et fait tomber le vieil appareil sur la moquette. Il se contorsionne et finit par l’attraper. De l’autre côté du fil, la voix, il la reconnaît. Il la reconnaitrait même dans son sommeil, même s’il était devenu sourd, c’est la voix qui donne du sens aux battements de son cœur, à ses respirations. C’est la voix qui lui donne raison de se lever le matin, et qui l’empêche de tout dégueuler, quand les bateaux tanguent trop dans la tempête. C’est une voix comme toutes les autres pour le reste du monde, mais pour Billy, c’est le son de l’éveil et des rêves devenus réalité. Et cette nuit, la voix s’est faite suppliante, désespérée, Billy entend une prière pressée contre son oreille. Il s’empêche de chavirer en s’agrippant à la tête de lit pendant que de l’autre côté du combiné, quelqu’un le supplie. Quoi faire. Il ne répond pas, il n’a pas le temps de toute façon, la conversation est interrompue. Il appelle : « Trajan ? Allô ? » Mais plus personne ne répond à l’autre bout, et le silence est retombé sur l’appartement 478. Billy ne respire plus. Le vent souffle doucement. Les nuages ne laissent pas filtrer les rayons de la lune. Tout a disparu, tout a explosé. Billy, seul, se rend compte de la désolation qui l’entoure. Le monde est en ruines. Son téléphone glisse contre sa joue et tombe sur le matelas, en silence aussi. Il plonge sa tête dans ses mains. Trajan, prie-t-il en lui-même. À un aller succède un retour, le pas en avant est un pas en arrière quelques secondes plus tard. Billy tangue et sa tête tourne, il s’allonge doucement pour ne pas se briser en mille morceaux sur le matelas, et puis il se lève. Les émotions qui secouent son intestin ne laissent pas de place au doute : il doit obéir. La voix de la nuit a appelé et Billy doit obéir. Silencieux, il s’habille mollement, encore endormi, et quand il est à peu près présentable, il éteint la lumière de son appartement, et sort de chez lui. Le motel est toujours agité de nombreux bruits en tous genres, mais ce soir, comme s’ils avaient compris qu’il fallait qu’ils ferment leur gueule, les autres occupants ont capitulé à la noirceur de la nuit et ont enfermé leurs disputes, leurs ivresses et leurs éclats de rire dans les nuages potelés qui rebondissent dans le ciel au dessus de Caswell. Cette ville ne veut rien dire pour Billy, qui y est étranger, mais il en saisit maintenant la magie. C’est quelque chose d’ancien et de répugnant, mais aussi quelque chose de vivace et de somptueux, une barbarie parée de diamants parmi les plus purs, les plus étincelants. Et s’abandonnant à cette sorcellerie dont il ne perçoit que trop bien l’éclat, Billy s’enfonce dans l’ombre et disparaît.

Le quartier de Northern Hills n’est pas bien loin d’ici, songe-t-il, il n’a qu’à y aller à pied. Inutile de s’encombrer de son vélo, et encore moins de se ruiner en taxi. Il aura aussi bien fait de respirer l’humidité nocturne qui danse entre les immeubles cassés de la ville, venue de l’océan pour tourmenter les âmes solitaires qui ont oublié de dormir. Tendrement, elle enveloppe le promeneur esseulé et le glisse contre elle, lui murmure des histoires de vikings valeureux dont le courage vint se briser contre les rochers sinistres de la côte ouest l’Atlantique, elle lui chante les louanges des Indiens dont le sang et les cheveux se sont infiltrés dans chaque faille de la terre et sont devenus des ruisseaux fous de vie et des arbres ivres aux troncs plus forts que les colosses des Grecs. Elle le porte avec mille précautions, suit chacun de ses pas qu’elle guide dans les rues mal éclairées par des lampadaires qui ne peuvent lutter contre la séduction des étoiles insouciantes qui dansent et dansent, des heures durant, au dessus des têtes assoupies des petits êtres humains, ceux qui ne voient rien parce qu’ils dorment. Billy voit tout ce soir, il voit même le visage de Trajan pressé contre le sien, il sent son souffle contre son cou, ses mains dans son dos, la chaleur de son corps scellé dans le sien. Deux âmes à jamais séparées, rassemblées dans l’au-delà peut-être, si seulement Billy y croyait, au paradis. Avec pour seul écho le bruit de ses pas qui claquent et raclent, le petit garçon erre et vagabonde, seul au monde, mais entouré de milliards de fantômes venus, à ses côtés, rendre visite à Trajan. Ils sont arrivés, lui disent-ils, les voilà sur Northern Hill. Billy frappe à la porte, plusieurs coups répétés. « Trajan ? » Sa voix tremble comme une feuille fébrile qui sent que le vent d’automne va la décrocher et la faire tomber de sa branche.
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