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 Labrador en danger - Alex-

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Baby A. Stewart
Baby A. Stewart

date d'arrivée : 06/04/2013
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MessageSujet: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyVen 9 Aoû - 12:57

Une minute passe et les coups pleuvent encore. La douleur s’installe dans chaque partie de mon corps, jusqu’à ce que je puisse sentir chacun de mes muscles se crisper, dans l’attente de la prochaine vague.
J’sais pas trop comment j’en suis arriver à me faire tabasser par quatre types de Caswell. Du peu que je m’en souvienne – toujours difficile de réfléchir quand on vous shoot dans l’estomac au même instant- la journée avait plutôt bien commencée. Un petit soleil malgré le temps assez frais et du temps libre à tuer. J’avais quitté la maison d’hôte d’Ana en fin de matinée, après un bon petit dejeuner et une clope griller avec elle. Comme elle avait beaucoup de taff, et qu’elle jugeait que je l’avais assez aidé comme ça, elle m’avait gentiment filé un billet malgré mes protestations, histoire que je puisse sortir…
Je n’ai pas besoin de son fric, elle si. Moi, j’peux m’en trouver tout seul, elle, doit bosser pour les avoir. Du coup j’ai pas touché à son fric et j’ai fais les poches du premier passants venu pour aller acheter quelques trucs qui peuvent s’avérer utile. De l’alcool, des clopes et un nouveau bouquin que je comptais lire dans l’aprem, dans un endroit désert où personne ne viendrait me faire chier.

Ouais, une petite journée bien calé, dans un bled paumé… C’était sans compter sur la paranoïa des gens du coin. Apparemment, j’ai un air suspect. Apparemment, je suis louche et vu que je suis étranger, apparemment ça leur donne aussi le droit de me cogner d’ssus. Et pourtant, je vous assure, je ne les ai même pas provoqué… Bon, ça se peut que j’ai foutu le premier coup quand un fils de pute à fusé. Mais j’avais pas vraiment l’choix. C’était une question d’honneur. Il n’y a que moi qui ai le droit d’insulter Helen… Peut être Hunter aussi, vu qu’il est également son fils, mais à part lui et moi… Non… Je me suis déjà battu avec mon père à cause de ça… Baby, baby… Battu c’est un bien grand mot. Tu as fini par terre, à peu près comme aujourd’hui, à encaisser poing, pieds et insultes et tout comme cette fois là, il te reste plus qu’à subir, en espérant qu’ils cessent avant que tu ne sois mort.

ça doit les faire chier que je ne sois pas à gémir pour les supplier d’arrêter. Faut dire que, pas de chance pour eux, j’encaisse plutôt bien. Encore heureux d’ailleurs, vu le nombre de fois où je me suis fais fracasser la gueule, ça serait con que je chiale au premier passage à tabac venu. Du coup, l’un d’eux finit par me redresser par les cheveux. Vraiment une sale gueule celui-là.
- T’sais… Nous dans le coin on aime pas trop les étrangers, surtout quand ils ouvrent un peu trop leur gueule. Mais on est des gens bien al….
- Si ça peut vous aider à dormir la nuit.
- Ta gueule, putain ! J’dois bien avouer que son coup dans le ventre, me coupe net la respiration. Mes yeux papillonent, le gout du sang dans ma bouche me donnerait presque la nausée. Inspire, expire… ça passera.
- J’disais donc, qu’on est des gens bien… Alors si tu t’excuses d’être un putain d’étranger… Peut être qu’on sera plus cléments. Je baragouine deux ou trois mots dans une quinte de toux. Et eux rient. Des vrais rires de porcs, tient. L’genre de truc qui vient du nez, par soubresaut.
- On a pas très bien entendu… Et il s’agenouille en face de moi… Mais quel con. – répètes. Je relève mes yeux vers lui, souriant légèrement, malgré le sang que pisse mon arcade. – Je… M’excuse… Que vous soyez tous qu’une bande de con consanguins. Le tout assortie d’un beau molard dans sa gueule… Si j’avais pu viser la bouche, je l’aurai fait. Connard.

C’est quand je me retrouve de nouveau face contre le bitume, que je me dis que ce n’était peut être pas la meilleur des idées du monde.
Alors je ferme les yeux, je serre les dents et les poings et j’attends. Y’a plus que ça à faire de toute façon. Attendre qu’ils se lassent de frapper, attendre qu’ils se tirent et que je puisse tranquillement souffrir sur le bord du trottoir.
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Alexander E. Gray
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyDim 11 Aoû - 19:00

A gauche. A droite. J’en savais foutrement rien. Et ça commençait à me les casser sévère. Je m’arrête à une intersection. Je revois Bonnie me dire avec sa voix enthousiaste « Mais siiii j’connais un raccourcie ». Elle pouvait se le carrer où je pense son putain de raccourcie parce que maintenant je me retrouvais entouré de vieux manoirs qui ne me disait absolument rien. Et vu la gueule de deux ou trois passants, autant dire qu’ils ne devaient pas avoir du premier prix dans leurs assiettes. Super, j’ai atterrie droit dans le terrier des pètes-cul. Regard alentours, les baraques semblaient tirés de cartes postales, en total opposition à celles qui se dressait près de chez moi. J’étais venu me perdre dans le trou où le taux de tolérance flirtait avec les moins quinze, de quoi me donner encore plus la joie au ventre. Et plus je vois leurs bagnoles reluire sous le soleil, plus j’ai l’envie d’en pisser sur leurs jantes. Pas très propre tout ça, mais je n’y pouvais rien. Je portais une totale aversion envers les fils à papa. Pas par jalousie, mais par répulsion devant leurs airs de suffisance et hautain. Je ne devrais pas en faire une généralité, mais jusqu’ici je ne suis pas encore tombé devant un esprit qui n’était pas corrompu par les billets verts.

Gros associable que je suis, c’est certainement la gueule la plus avenante que je leur offre. Clope aux lèvres, mains dans les poches de mon jean, tee-shirt troué et veste en cuir, j’avais presque l’air d’un dépravé et j’espérais bien que ma barbe de deux jours en accentuait les traits. J’étais la tache sur leurs belles chemises toutes blanches. C’est  bien beau tout ça, mais j’savais toujours pas où j’étais et autant dire qu’il était inutile de demander mon chemin ici. J’avais pas le sens de l’orientation. A croire que parfois nos rôles étaient inversés avec Bonnie. Elle aimait les bagnoles et j’savais pas suivre un putain de plan à la con. Alors quand déjà vous avez du mal avec ça, j’vous invite à suivre les indications de Chevelure de feu… Vous allez voir, un vrai putain de charabia. Et ça m’a passablement énervé. Tout ça parce qu’elle voulait que je l’accompagne à son taff parce qu’elle voulait pas s’faire chier dans la bagnole.

« Mais allez, t’es ma meilleure copiiiiine. »

J’l’avais gentiment renvoyé chier. Et depuis qu’elle avait Chausson, sa boule de poil couleur carotte, elle dégoulinait de mignonnerie. Et attention, fallait pas toucher à sa peluche sinon tu te faisais éventrer sur place. Bon, elle m’avait grassement remercié par ses déhancher à se crucifier le corps sur une plaque en métal chauffé à blanc. MAIS quand même. Les femmes me tueront tiens. Non, ELLE me tuera. Saloperie.
J’ai continué à marcher, j’savais pas où j’allais et je m’en foutais. Ca me fera l’occasion de visiter Caswell. C'est-à-dire : repérer d’éventuels clients à qui nous pourrions revendre notre came. S’il y a un truc qui fonctionnait bien depuis qu’on était ici, c’était notre marché. A part boucle d’or qui nous emmerdait, on avait pas trop à se plaindre. D’ailleurs cet enculé m’avait soigneusement entaillé la gueule pour faire valoir sa force de Cro-Magnon. Homme primaire vouloir montrer force à moi. Je ricane comme un con.

Des maisons, des routes. Des maisons, des routes. Des cons. Ca doit bien faire quinze bonne minutes que je tourne en rond.  

« Ta gueule putain ! »

Je tourne la tête vers la droite. J’entends gueuler comme des putois à une vingtaine de mètres de moi. Un passage à tabac par deux mecs qui ne se gênaient pas de prendre le gamin pour un ballon de foot. Je tire sur ma cigarette, c’est pas mes ognons, j’ai pas à m’en mêler et puis c’était chacun pour sa gueule de toute manière. J’pouvais moi-même avoir les tripes à l’air qu’on m’y pisserait dedans parce que j’étais étranger. Je commence à passer mon chemin.

- J’disais donc, qu’on est des gens bien… Alors si tu t’excuses d’être un putain d’étranger… Peut être qu’on sera plus cléments.

Ca change la donne. Je me retourne et contemple le couple de bourgeois qui joue la carte de l’ignorance à même pas dix mètres de la scène. Bande d’enculer, ça doit vous faire mouiller toute cette violence venir écraser le clapet à un p’tit étranger. J’approche en silence, écoutant attentivement la réponse du petit blondinet dont je vis la gueule tuméfiée entre les deux branleurs. Il me disait vaguement quelque chose. Un client ?

– Je… M’excuse… Que vous soyez tous qu’une bande de con consanguins

Accompagné d’un gros molard en tout point dégueulasse. Il manque pas de cran le gamin et ça me fait sourire autant que ça m’enrage de voir que personne ne fou rien. Ouais, je sais j’étais le premier à passer mon chemin. Mais j’peux pas laisser ce pauvre petit bout d’chair se faire tabasser sous mes yeux. En plus, j’aime bien son franc parler et son courage. Autant dire qu’il fallait de sacré couilles pour oser cracher à ma gueule de types comme eux. Je jette ma clope au sol. A croire que j’étais venu là juste pour faire jouer mes poings sur la gueule des emmerdeurs de cette ville. Un vrai héros j’vous dis.

J’accélère le pas. Ces deux couillons ne m’ont même pas vu arriver tant ils étaient occupés à lui refaire le portrait. Je prends mon élan et éclate la rotule du premier d’un grand coup de pied. Le craquement aurait pu se faire entendre jusqu’à l’autre bout de la ville si ses hurlements de porcs égorgé n’avaient pas retentit. J’attrapai la gorge du deuxième qui eu le temps de m’en foutre une en plein dans la gueule. Putain d’merdeux. Commence à m’faire chier. Je balance la tête dans le vide et second craquement. En plein dans le nez. Et la rage découle de mes membres qui s’abattent à grand coup de pied dans son estomac, deux, trois, et un dernier pour la route.

« Bande de couille molle. J’vois que le courage c’est vraiment pas votre truc dans cette ville de taré. »

Je relève le blondinet par le bras d’un mouvement sec et peut-être un peu brutal. Sans un mot, je l’entraine au loin, laissant les deux porcs agonisants sur le trottoir tandis que le couple bourgeois avait déjà fui depuis longtemps. Nous faisons quelques mètres histoire d’être hors de portée des deux autres tarés puis je le détaille.

« Putain, ils t’ont vraiment pas loupés les cons. »

Bravo Ethan et maintenant, t’en fais quoi du gosse. Pourquoi je le surnomme le gosse en plus ? Peut-être à cause de son visage angélique de gamin. Genre, j’suis innocent et je prêche la bonne parole. Je le détaille sans gêne. Gringalet, autant que Bonnie. J’me demande même comment il a pu ne pas être plus amoché qu’il ne l’était en vu des coups qu’ils lui ont donné. Il avait l’air plus coriace qu’il n’en avait l’air. Bon c’est beau tout ça, tu l’a tiré de la merde … Et maintenant ?

Je l'assois sur le bord du trottoir. Il venait de se faire savater comme pas permis et vu son teint blafard j'ai pas tellement envie qu'il me claque entre les doigts.

«Tu leur à fait quoi pour qu’ils s’acharnent sur toi comme sur un morceau de viande ? »
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Baby A. Stewart
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptySam 17 Aoû - 18:12

Combien de temps je vais pouvoir tenir avant de lâcher le premier cri de douleur ? En temps normal, je suis plutôt bon à ce jeu là. Avec mon père comme entraineur, j'peux durer une bonne heure avant de craquer et que deux choix s'offrent à moi: Céder et l'supplier d'arrêter, ou me laisser glisser dans l'inconscient. Évidemment, le deuxième choix est c'lui que je préfère. Y'a plus de douleur, plus d'peur, plus.... Plus rien en faîtes. Juste le néant, sur fond de toile noir. Le pied. Mais bizarrement, c'est généralement le premier choix qui s'impose. Parce qu'il n'est pas si évident de plonger dans un sommeil artificiel, quand on vous caresse les côtes à coup de pied.
Là, j'ai le droit à double dose. C'qui veut dire que je r'sque de craquer deux fois plus vite. A vrai dire, la seule chose qui me fait encore tenir, c'est la fierté. La même qui étouffe mes mots quand j'devrai demander pardon à l'autre con qui me sert de paternel. Celle qui coince tout dans la gorge, sauf, étrangement, les conneries. J'aurai pas du lui crâcher d'ssus, je le sais. Pourtant, si c'était à refaire, je le referai. Sans hésiter. Ce n'est pas encore aujourd'hui que j'vais me la fermer devant deux péquenots en manque de virilité. Plutôt crever. C'est bien ce qui risque de se passer, si tu n'ouvres pas ta gueule pour faire ton mea culpa. A ce rythme là, tu va crever avant d'avoir eut le temps de le réaliser. Ce n'est pas l'inconscience qui viendra, mais la mort. Bah fuck. Plutôt crever. J'm'y tiens.

Je garde les yeux clos, les poings serrés tendant de détendre mes muscles. La douleur faut pas s'y préparer. Faut l'attendre. Savoir qu'elle va venir et rester, s'installer tranquillement dans chaque fibre de son corps pour finalement y copuler et abonder jusqu'à qu'on puisse la ressentir avec tant de force qu'on s'imagine que ça ne finira plus... Faut savoir tout ça, pour tenter de l'accepter et l’apprivoiser comme on le ferait d'un chien. Faut pas qu'elle se nourrisse de la peur ou de sa négation, non, faut qu'elle s’appauvrisse en sentant qu'on se laisse aller. Qu'on s'y plonge consciemment, quitte à s'y noyer... ça y'est Baby, tu délires.
Sans doute... Et au final, ça ne me sert un rien, puisqu'un cri finit par raisonner dans la mélodie lancinante des coups qui pleuvaient... Pendant quelques secondes, j'me sens plus merdeux que jamais. J'ai craqué plus vite que d'habitude et maintenant j'hurle comme une gonzesse. Sauf qu'en m'y arrêtant un peu plus... Ce n'est pas moi qui hurle. Mais alors qui ?
Péniblement, j'ouvre un oeil, puis l'autre, la vision brouillé par des larmes silencieuses et des gouttes vermeilles. D'une main, péniblement, j'tente de m'éclaircir la vue en frottant mes yeux. Mais ça ne change rien. Tout ce que je peux apercevoir, c'est une silhouette flou qui en bouscule une autre. Pour le reste, j'sais juste qu'à un moment, je décolle tout seul du sol pour me retrouver tant bien que mal sur mes pieds.

La douleur me transperce tout mon corps, des pieds à la tête et m'faut quelques secondes supplémentaires pour comprendre qu'on est venu m'aider... Bah putain. J'ai vu passer deux ou trois personne, mais aucun n'avait fait mine de s'arrêter. En même temps, pourquoi ? Pour toi ? Je passe ma main dans mes cheveux tentant de reprendre mes esprits. Parce que là, si je tiens debout, j'sais même pas comment je fais. J'avance, juste ça. J'avance en foutant un pied devant l'autre, tout en essayant de ne pas m'écraser comme une merde sous les yeux de.... De qui d'ailleurs ?
Je relève mes yeux vers l'type en question tandis qu'il baragouine un truc étrange... Ah non, ah bien n'y regarder, il parle notre langue, faut juste que j'arrive à aligner tous ses mots dans le bonne ordre... Putain, je me retrouve le cul sur le trottoir avant d'avoir réussi à comprendre, du coup, dans le doute, j'hoche la tête... Histoire de pas passer pour un type encore plus con.
Surtout que lorsqu'il ouvre de nouveau la bouche, j'ai reconnecté suffisament de neurone pour comprendre. Et même répondre.
- J'ai marché sur leur trottoir.

C'est un peu plus clair dans mon esprit qui chasse la brume au fur et à mesure des secondes, ça à l'avantage de me rendre plus loquace, mais ça réveil quelques douleurs oubliées. Putain, j'ai mal. Mais c'est bien parce que j'avais fais quelques pas devant eux que tout avait débuté... J'sais pertinemment qui ne leur fallait qu'une excuse pour me tomber d'ssus, mais j'avais oublié qu'avec ma poisse, l'excuse pouvait juste être ma gueule d'étranger. Je repose mes yeux clairs sur lui, le distinguant nettement mieux depuis que la terre ne tourne plus à folle allure. Grand. Stock. Et pas du coin. Ou du moins je le suppose... Il a sortit un truc sur cette ville de taré, ou une connerie du genre...
- 'Tout cas... Merci... C'était... cool.

Cool... Ce n'est pas vraiment le mot que tu aurai du employer... il a juste empêcher que ton crâne ne serve de ballon de football... Je passe ma main dans mes cheveux blonds, tressaillant légèrement quand elle passe sur mon front, touchant une arcade poisseuse de sang.
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Alexander E. Gray
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyDim 18 Aoû - 18:12

Y avait pas à dire, ils l’avaient pas loupé. J’me demande même comment il fait pour être encore conscient et capable d’articuler de manière intelligible les quelques mots qu’il parvient à me céder :

« J’ai marché sur leur trottoir. »

Pourquoi le contraire ne m’étonnait pas ? Ces bandes de branleur à se prendre pour les Rois de Caswell. Bande de couille molle. Ils avaient plus de gueule que de courage et ils me l’ont tant de fois démontrée. A commencer par Mister Boucle d’or et sa bande de copine. Pas foutu de venir tout seule régler ses comptes. Il faisait flipper avec ses menaces, et j’dois bien avouer que nous étions sur la sellette Bonnie et moi. Mais c’est pas pour autant qu’on avait arrêté. Bien au contraire, on était juste plus… Discret. Mais question courage, ils l’avaient tous laisser au bout du pieu chaque matin où ils s’éveillaient. Et ça me faisait doucement rire. J’ai vécu à San Fransisco et j’ai fréquenté les rues dégueulasse où j’me suis fais taper sur la gueule par plus mastoque que lui. Alors il peut gentiment allez se faire foutre putain. Oui, même s’il cognait bien. J’devrais peut-être lui proposer un joint, pourquoi pas, ça l’aiderait à se détendre ! Ou ca l’aiderait à me tuer sur le tas. Au choix.

En tout cas, le gamin face à moi, nageait dans son propre sang et sa gueule tuméfiée… bah, c’était pas beau à voir. Une belle entaille au dessus de l’arcade sourcilière, lèvre fendu, un beau coquard... Ouais de belles blessures de guerre. Et j’ose même pas imaginer dans quels états doivent être ses côtes. Bon, je dois avouer que j’sais pas trop quoi faire de toi, c’est pas trop mon habitude de jouer les bons samaritains et de porter secours au demoiselle en détresse. Yeux clairs, blond, il aurait pu avoir une belle gueule s’il n’était pas entaillé de partout. Il pourrait même plaire à Bonnie avec sa bouille d’ange qui transpirait la fausse innocence.

- 'Tout cas... Merci... C'était... cool.

Les remerciements et toutes les formes de .. sentiments, quelles qu’elles soient, c’est pas trop mon truc. Je sais pas trop quoi lui dire en faite. « De rien, tout le plaisir était pour moi ? » Quelque part c’était vrai, ça m’avait au moins permis de casser la gueule à deux têtes de cons de plus.

« J’allais pas les laisser t’amocher ta belle gueule. Ca serait con que tu reste vieux garçon toute ta vie à cause de ça. »

Bien que ça ne soit pas que le physique qui compte, je te l’accorde. Mais tu ne pourras malheureusement pas nié, que pour se faire une place dans ce bas monde… Il fallait avoir soit de gros nibard et des lèvres pulpeuses, soit une belle gueule comme toi et moi. T’en fais pas, moi aussi j’trouve ça gerbant et dégueulasse. Que ce soit ces gros clichés qui dirigent notre petit monde. Soit belle et tais toi. J’dirais plutôt : Penche ton cul et tais-toi. On n’a jamais rien sans rien. Et ici, rien ne vaut rien. Tout se vend, tout s’achève. Même ta place pour te crever le cul pour un boulot minable.

Je regarde à droite, à gauche et j’aperçois cette croix verte, signe d’une pharmacie. Bon… j’vais pas te laisser là, dans ta merde. T’as au moins eu le courage de leur tenir tête.

« Allez viens. »

Je n’attends pas son accord et je le soulève encore une fois pour l’aider à se mettre sur ses deux petites jambes toutes frêles. Il me ferait presque penser à un chiot, tout titubant et pataud comme il est là. Et avec sa tignasse blonde… ouais. Un labrador. Un p’tit labrador couleur sable… Wtf ! Tu m’fais quoi là Ethan. Putain ça c’était à cause de Bonnie et son foutu gros lard de chat. Trop de mignonnerie dans la maison. Fallait que j’arrange ça très rapidement.
En quelques pas nous étions parvenus à la pharmacie. De nouveau, je l’assoie sur le trottoir et lui intimant d’un regard de pas bouger. T’as plutôt pas intérêt de foutre les voiles parce que c’que j’fais là, c’est exceptionnel. Puis au moins, ça m’occupe, c’est toujours mieux que de se retrouver perdu dans les rues comme un pauvre idiot. J’entre et je gratifie d’un « B’jour » à peine courtois à la vieille mégère qui se trouvait derrière son comptoir. Mal aimable et froid comme une porte de prison, comme à mon habitude. Non, je ne les aime pas, ils ne m’aiment pas. Et tout le monde est content, ou presque. Quoi qu’il en soit, c’est à peine si elle me répond. Ecoute moi bien, c’est pas parce que t’es vieille que j’hésiterais à t’en coller une, vieille peau. Et après on dit que ce sont les jeunes qui sont d’la mauvaise graine ! Faut voir les exemples anciens qu’ils nous laissent aussi hein ! Faut pas s’étonner après…

« J’voudrais de l’alcool à 70°, compresses, Bétadine, sparadrap et… De quoi calmer la douleur aussi. »

Elle grogne. Je crois entendre le mot « sale étranger » et j’m’en contrefou. Donne-moi juste ce qu’il me faut que je me tire. Et elle prend son temps… C’’est ça, tu peux jouer avec ma patience. J’t’assure que tu seras pas déçu du voyage si tu continue à me prendre pour un con. Je regard aux alentours. Pas un chat. Cette pharmacie était aussi morte que sa gérante. Restons poli et courtois…
Elle arrive enfin avec tout le nécessaire qu’elle me met bien gentiment dans un sac. Trop aimable. Je paie et j’attrape les ciseaux sur le comptoir.

« J’vous emprunte ça, j’en ai pour deux minutes. »

Et elle commence à aboyer comme un vieux teckel tout rabougris. J’y prête même pas de cas, faut croire que c’était la journée des cons. En tout cas, lorsque je sors, je constate que le Labrador n’a pas bougé d’un millimètre. C’est qu’il est déjà bien éduqué ! J’devrais avoir honte de le comparer comme un chien… Mais c’était pas si méchant que ça en faite. Ouais, vas-y ta gueule.
J’attrape l’alcool à 70° et en imbibe une compresse.

« J’te préviens, tu vas avoir mal. »

Et plus délicatement qu’on aurait pu le croire, je tamponne sa blessure. Non, j’suis ni infirmier, ni médecin. Mais J’ai souvent du m’occuper de Bonnie lorsqu’elle se taillait les veines pour oublier le cauchemar qu’elle vivait tous les jours avec son père, sans compter les blessures qu’elle ramenait par les coups donnés. Les gestes que j’effectuais étaient presque automatiques. Je dois bien avouer que l’odeur de la compresse et de l’alcool me donna un peu la nausée. Je n’aime pas les hôpitaux pour une seule bonne raison. Mais peu importe.
Ce qui me surprend le plus… C’est qu’il gémit à peine. Pourtant, je sais que cette merde brule à vif. Bon, il devient un peu pâle mais c’est avec silence qu’il encaisse. Je suis étonné et ne m’en cache pas. Il avait beau être tout frêle, il n’en était pas moins qu’il tenait bien le choc.

« T’as l’habitude de t’prendre des coups dans la gueule pour rien dire ? »

Ou peut-être as-tu naturellement une tolérance à la douleur ? C’est pas ce que j’ai cru comprendre quand je t’ai vu pleurer tout à l’heure… Et désolé, j'suis d'une nature un peu trop franche parfois.

Je continue de fabriquer un pansement de fortune avec la Bétadine, une nouvelle compresse et le sparadrap. Bon, c’était pas parfait mais au moins, il saignait plus. Voilà belle gueule, tu pourras continuer à faire le beau dans les rues.
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyDim 18 Aoû - 20:17


J'attends. De toute façon y'a que ça à faire. Cul de nouveau visé sur le trottoir, j'enfonce mon front entre les paumes de mes mains. Je sais, ce n'est pas l'idée la plus lumineuse qui soit quand on a l'arcade pétée, mais j'ai besoin d'un peu de calme pour me remettre. Je n'ai pas l'esprit clair. ça, au moins j'en suis sur. La deuxième chose qui s'installe comme une certitude, c'est que j'ai mal. Foutrement mal. Je déglutie, sachant pertinement ce que j'ai à faire maintenant. Après la violence, vient le constat. Et je n'aime ni l'un, ni l'autre. J'inspire, j'expire. Je souffre.
Putain, je viens d'avoir vingt ans, et j'en suis toujours à compter les bleus qui s'accumulent. Comme avant, comme toujours. Lentement, je relève la tête et j'entrouvre ma veste. Ma main passe sous mon t-shirt et s'arrête sur mes côtes que j'effleure une à une. La dernière fois que mon père m'a cogné dessus, j'avais une côte pétée, alors la douleur qu'on ressent en la touchant, je la connais. Bonne nouvelle de la soirée, rien de cassé. Des bleus, des équimauses, peut être un ou deux truc felés mais rien de plus grave. Moralité, je m'en remettrai. Je referme les yeux. J'ai comme un coup de barre d'un coup. Une envie de dormir, pour ne plus se reveiller, ou du moins pas avant très, très, très longtemps.

Mais faut pas. Je le sais ça aussi. Il ne faut pas. Dormir c'est une très mauvaise idée, même si j'en crève d'envie... Faut dire qu'en même temps, la tête recommence à me tourner et j'ai un gout de sang dans la bouche, voir même une envie de gerber. La, maintenant, contre le trottoir. Mais ça le ferai moyen... Alors je ravale la bile en même temps que les larmes qui pourraient voir le jour.
J'ai mal, mais je me marre. Rien qu'en pensant au regard qu'il m'a lancé, le genre qui disait reste là, bouge pas, ou je te jure c'est moi qui t'achève. J'ai déjà du mal à garder les yeux ouverts, ce n'est pas pour prendre mes jambes à mon cou... De toute façon, je n'en ai pas envie. J'irai où ? Voir Hunter ? Dans cet état ? Mais bien sur.... comme si ça ne suffisait pas d'avoir mal, fallait en plus que je me tape la honte.

Le bon samaritain revient quelques minutes après son départ, l'air toujours aussi... Aimable. Sérieusement, si il ne m'avait pas aidé, j'aurai changé de trottoir en le voyant. Bon j'exagère un peu, mais ça laisse une idée sur le genre d'impression qu'il dégage.
Va falloir que je le rembourse en prime... Heureusement que j'ai pensé à tirer les portefeuilles des deux autres cons quand ils me faisaient ma fête. J'ai hâte d'ajouter les cartes d'identités à ma collection, et d'utiliser leur carte bleu sur internet. Vengeance. Puérile. Mais vengeance quand même. Je le regarde imbiber la compresse, me préparant psychologiquement à la souffrance qui va venir gonfler mon crâne. Allez.... On serre les dents, le poing et.... PUTAIN DE MERDE CA FAIT UN MAL DE CHIEN. Pourtant, pas un mot ne franchit mes lèvres. Ni même un soupir. J'ai mal. Mais j'encaisse. Et il le remarque.
En même temps Baby, la seule chose dans laquelle tu es impressionnant, c'est ta facilité à prendre les coups.

J'hausse les épaules à sa question... Mauvaise idée qui me tire une légère grimace. - Disons... Que j'ai l'habitude d'encaisser. Et ouais, on remercie l'autre connard. De nouveau je referme les yeux alors qu'il finit de jouer les infirmières. Il fait ça bien en plus. Il doit avoir l'habitude... Peut être pas de jouer les chevaliers sans peur et sans reproche mais bien de soigner les corps amochés...
Je garde les yeux clos, me laissant aller malgré moi à une inconscience qui ne demande qu'à venir abréger mes souffrances. ça tourne, ça tangue.... Ma bouche est pâteuse, ma tête lourde... - Je tuerai pour un verre... J'sais pas si j'ai parlé à voix haute. J'sais pas si je me suis dit ça pour moi... j'sais juste que c'est vrai. Un peu - beaucoup- d'alcool et j'arriverai à oublier pourquoi j'ai mal.
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Alexander E. Gray
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyMar 20 Aoû - 19:49

« Disons… que j’ai l’habitude d’encaisser »

J’suis à peine étonné de te voir debout alors. Après, te faire tabasser par qui, par quoi, j’en sais foutrement rien et c’est pas mes ognons. Déjà, estime toi heureux que j’sois là à m’occuper de toi alors qu’en temps normal je t’aurai tout simplement ignoré comme un vulgaire amas de chair ensanglanté, là sur le trottoir. Mais faut croire que j’suis peut-être pas si méchant au fond. On va dire que c’est ton jour de chance, c’est mieux comme ça. Ouais, la chance qu’un putain de chevalier comme moi soit venu aux secours de ta paire de couille et de ton honneur.
J’finis mon taff de premier secours et je le vois tanguer. Eh déconne pas vieux, va pas m’faire une commotion cérébrale ou j’sais pas trop quoi, là sur le trottoir. Manquerait plus que ça bordel, j’te préviens j’fais pas de bouche à bouche. Mais à croire qu’il n’a pas tellement perdu sa conscience puisqu’il arrive à articuler d’une voix pâteuse

« Je tuerai pour un verre…
- Encore faut-il que t’es la force de lever le coude… »

Ouais parce que tu faisais quand même peur à voir. Fallait pas le laisser s’endormir et c’est bien pour ça que je le lève d’un coup. Allez, secoue toi un peu ca va pas t’faire de mal. J’pense même qu’un bon coup d’eau froide sur la tronche pourrait t’aider à retrouver tes esprits mais ça gâcherait le jolie pansement que je t’ai fais et j’t’en referais pas un deuxième. Faut pas déconner non plus. Je le tiens par le bras, il ne faudrait pas qu’il s’écroule et qu’il s’éclate sa dentition sur le bord de la route. Ca ferait désordre et j’pense qu’il a eu son lot de douleurs pour la journée. N’empêche, il fait peine à voir. Il avait franchement pas l’air très hargneux ou vif. Pas d’esprit, mais de corps. C’est pas le mec que j’vois chercher la baston et vu comment il s’est prit une branlée tout à l’heure.. ouais non.

Y a pas vingt-minutes, je me retrouvais perdu et maintenant me voilà entrain de chercher un bar pour l’emmener un peu se souler et oublier la douleur des coups. Et avec nos deux tronches d’étranger, j’nous vois mal demander notre chemin. Tant pis, on se démerdera très bien comme ça. Putain, si Bonnie me voyait quand même … J’ai vraiment l’air d’un con. Non Alex, juste de quelqu’un de sociable qui a tiré un p’tit de la merde. Ouais, j’en chialerais presque tant c’est beau.

« T’es d’où comme ça ? J’t’ai jamais vu dans l’coin en faite »

En plus je tiens la conversation, mais je fais des efforts considérables. Je serais du genre à fermer ma gueule et à le trainer au bar, lui laisser un billet pour qu’il se saoul et d’me casser. Non, j’le tenais en respect pour l’affront qu’il avait fait face aux deux connards. Non, sincèrement, c’était admirable de tenir tête alors qu’on était entrain de se faire casser les côtes une à une. Il m’ferait presque pensé à moi mais en un peu plus maigre.
Bref, on a marché une bonne trotte avant d’arriver au bar où j’bossais. J’sais pas si c’était le mieux d’entrer là dedans. Parce qu’avec sa gueule de défoncé, on allait peut-être s’attirer des ennuies. J’avais déjà du mal à m’faire une place là bas, alors on allait éviter de s’attirer des emmerdes supplémentaires. Et puis, fallait pas que j’oublie que Bonnie, bossait ; Et en toute honnêteté, j’voulais pas qu’elle me voit comme ça entrain de bichonner un p’tit blondinet à belle gueule. Manquerait plus que ça pour qu’elle me fasse chier jusqu’aux restants d’mes jours.

« Ca va, tu tiens l’coup ? On va aller se poser à un bar un peu plus loin »

J’vais tuer le chat. Ca me rend trop con. A moins que ça ne soit la drogue qui m’rende comme ça a force. Putain ouais. Les conneries ça suffit. J’ai joué les bons samaritains, maintenant, j’vais reprendre ma paire de couille. J’le dépose au bar, j’lui donne un peu de thune et j’le laisse. Basta. J’ai fais ma part du taff, j’vais pas non plus aller le border ce soir lorsqu’il ira se coucher, ni le surveiller entrain de se brosser les dents. J’le regarde du coin de l’œil. T’avais qu’à pas avoir cette gueule de labrador perdu, putain.
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyMar 27 Aoû - 13:19

Il n’a pas tort. Avant de penser à boire, j’ferai peut être mieux de me demander si je suis capable de porter la bouteille à mes lèvres. Et là, j’ai comme un doute. Je tiens à peine assis, j’ai qu’une envie, sombré dans le néant et seule la douleur qui parcourt mon corps m’indique que je suis encore conscient. Autant dire que je suis plutôt mal en point. Certes j’ai connu pire, mais me répéter que, comparer à d’habitude, je m’en tire plutôt bien, n’aide en rien à refouler la souffrance. Elle est là, c’est tout.
J’crois bien que je suis le point de m’endormir. Au diable la raison, de toute façon, ce n’est pas la première connerie que j’ferai aujourd’hui… Mais peut être la dernière. Ça ne peut pas me faire de mal en même temps. Une petite sieste où je ne dors que d’un œil. Sur le qui vive mais en même temps plus vraiment là. Oh oui, putain… Dormir. J’vais faire ça tiens…
Ah bah non… j’ai du merder quelques parts parce que là, je suis bien éveillé et debout sur mes jambes. C’est pas vraiment ce que j’avais prévu. Mon corps est con ou quoi ? J’suis quand même suffisamment conscient pour faire la différence entre dormir et s’tenir bien droit. Y a comme un souci, là.
Non Baby… Juste l’autre chevalier servant qui s’acharne à te venir en aide. Hein ? Ah oui, putain, je l’avais presque oublié lui. Non en faîte, je l’avais totalement oublié. J’sais pas trop comment j’ai pu, mais pendant quelques secondes, j’étais persuadé d’être tout seul. Et pas dans la rue. Pas la reconnaissance qui m’étouffe, moi. Pas que je sois ingrat, hein, bien au contraire… Mais disons que j’ai plus l’habitude que les gens fassent comme si de rien quand ils tombent sur ce genre de bagarre.
Ma voisine était de ceux là. Première à tirer les rideaux quand mon père commençait à gueuler, mais j’pouvais toujours la voir regarder du coin de l’œil quand il commençait à frapper.


- j’suis pas d’ici…
Oui, bon, ça je pense qu’il s’en doutait. – Et j’viens d’arriver y a quelques jours. Le reste n’a pas d’importance. Je me doute bien qu’il se moque de savoir le pourquoi du comment. Je continue de marcher, sans même savoir comment. Ma main effleure une fois encore mon ventre et rien qu’à la douleur que ça provoque, je sais que demain matin, j’aurai un jolie hématome et une pelleter de bleus à rajouter à ma collection. Génial. Dire que ceux que m’a laissé en cadeau de départ commençaient à s’estomper… - Ouais, ouais je tiens le coup. J’sais pas trop comment d’ailleurs. La force de l’habitude sans doute. Pathétique en somme. – Ouais, mais c’moi qui paie. Après tout je lui doit bien ça. Et y a rien de mieux qu’un verre pour remercier un total inconnu d’avoir empêcher que mon cerveau vienne retapisser le trottoir. D’une main, j’sors les portefeuilles que j’ai tiré. Oui, j’me fais tabasser, et à défaut de savoir rendre les  coups (j’suis une brêle en baston, j’aimerai, hein… Mais j’suis pas foutu de faire le poids) j’leur ai fait les poches. Je les fouilles et j’souris légèrement. Sacré paquet de liquide dans les deux. Gros lot.

Je retire les cartes bleues, les rangeant dans ma poche, pareil pour les billets et les cartes d’identités. J’commence à avoir une sacré collection et j’ai hâte de rajouter ceux là à la pile. On se console comme on peut. Le reste, j’le balance dans la première poubelle qu’on croise. Rien à foutre. J’ai ce qu’il me faut maintenant, un dédommagement comme un autre. – Enfin moi qui paie, disons que c’est les deux autres cons qui vont nous inviter. Bref sourire. Léger, parce que putain, même ça, ça fait mal.
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyDim 1 Sep - 21:56

– J’suis pas d’ici… Et j’viens d’arriver y a quelques jours.

Et t’as visiblement gagné le gros lot. Tu m’diras … J’dois pas avoir meilleure mine avec ma gueule amoché d’hier. Parce que j’m’en suis prise une belle branlée et autant dire que ma pommette et ma mâchoire s’en souvienne encore. Au moins, j’avais eu la chance de savoir me défendre et j’crois que j’lui ai laissé de belle marque à ce fils de chien. Et ouais, c’était ça quand on a de vieux os boucle d’or, on a pas la même forme. Il nous faisait chier à se prendre pour roi de caswell : Moi j’vais évincer la drogue de vos rues ! On aurait pu le prendre pour un de ses putains de politiciens promettant monts et merveille à sa petite population de chien galeux. Ah non pardon, ce sont nous les chiens galeux. Eux ce sont les p’tites merdes de chiwawa que les riches balades dans leurs rues tous propres. Il nous avait un peu foutu la trouille à Bonnie et à moi, avec sa menace. Mais on savait pertinemment que ça nous arrêtera pas. Et même si j’me suis pris deux trois poings dans la gueule, au moins j’lui ai montré que je n’étais pas l’archétype du Junkie dégueulasse vivant sur au crochet de la société.

Si j’l’écoute, il tient le coup. En même temps, j’pense pas qu’il est réellement le choix, sauf si c’est pour s’écrouler sur le bitume et s’y laisser crever. Je le porte encore vers le bar, le trainant un peu. Heureusement que t’es pas un mec obèse putain.

« Ouais mais c’moi qui paie.»

Bon, ca va pas tellement m’aider dans l’idée de le laisser choir contre le bar pour me tirer en douce. Et puis il a une petite gueule de désespérer qui fait que j’vais avoir du mal à le laisser comme un orphelin au milieu des loups. Je le regarde retirer les portefeuilles de ses poches… Je rêve ou ce p’tit con leur à fait les poches pendant qu’il se faisait mater sa p’tite gueule ? Je le vois se maintenir sur ses deux pattes avant d’en retirer les cartes bleues, les billets, puis les pièces d’identités, avant de jeter les portefeuilles dans la poubelle la plus proche. J’dois dire que ce gamin m’impression quand même. En plus d’avoir du cran, il était bien loin d’être con. Et j’en connais deux qui vont se bouffer les doigts d’avoir voulu jouer les racailles racistes en manque de petite gueule à cogner.

– Enfin moi qui paie, disons que c’est les deux autres cons qui vont nous inviter.

Il me sourit légèrement – Ca doit trop tirer sur sa peau tuméfiée -. Sourire que je lui rends direct. Ouais, lui il me plaisait bien. Il représentait un peu le profil du mec avec qui j’pouvais à peu près m’entendre. Il a du courage, du culot, de la répartie et en plus, il est pas con. Il en a sous sa petite boite crânienne parsemée de cheveux blonds. Le fait que tes yeux soient bleus n’est peut-être pas dû parce que tu as de l’eau dans la tête finalement ! Ca va bien faire rire Bonnie ça et elle j’pense qu’elle t’aimerait bien. Puis même si c’était pas le cas, c’pas grave. Elle serait capable de faire ça pour se venger du fait que j’pouvais pas blairer Aël.

« Tu les as bien enculé ses deux merdeux. Ils vont garder un excellent souvenir de toi »

Tu m’étonnes. Ils se sont fait latter la gueule et en plus de ça, ils se retrouvent sans CB, sans thune et sans carte d’identité. Crois moi bien que si j’avais l’une de ses cartes, j’m’en servirais pas pour allez payer un coup à un inconnu. J’sais pas ce que j’ferais avec. Achat compulsif sur internet, des films, des jeux, des trucs pour l’appart’ peut-être. Puis voir même un cadeau pour Princesse Bonnie. Shit. Faut pas que j’oublie noël bordel. J’sais même pas trop ce qu’elle veut. J’verrais ça plus tard.

Quelques pas et nous arrivons dans le bar où nous nous affalons sur les sièges comme deux cachalots échoués. Je demande au barman de me servir une bière et je prends un plaisir considérable de sentir ce liquide amer et frais, descendre le long de ma gorge. Un pur bonheur. Peu importe l’endroit miteux, j’m’en branle. Ca sera jamais pire que l’endroit où je travaille et où je vois défiler des sacs à merde torchés du matin au soir. Je laisse planer un petit silence avant de reporter mon attention sur le gamin.

« C’est quoi ton nom ? Parce que dans ma tête j’arrête pas de t’appeler Gamin. Quoi que ça t’va bien, t’as pas l’air bien vieux ».

Il devait même pas être plus âgé que moi avec cet air juvénile. Je bois une nouvelle gorgée avant de me sortir une clope, d’en allumer une et de lui en proposer.

« C’est bien de savoir encaisser les coups, mais tu devrais peut-être apprendre aussi à les rendre. J’peux t’aider s’tu veux. »

Non, j’deviens pas associable. Mais ce gosse était dans la merde et puis j’l’ai déjà dis, il avait mon respect juste parce qu’il avait ouvert sa gueule. Après tant qu’il me colle pas trop comme une princesse, j’m’en branle de ça. Au moins, ça m’fera sortir un peu et Bonnie arrêtera de m’insulter d’homme des cavernes, avec l’odeur en moins. Je tire sur ma clope et regarde droit devant moi. La vie a Caswell commençait déjà à m’faire royalement chier. Autant se trouver une occupation. Après s’il veut pas, il va s’faire foutre, j’lui proposerais pas deux fois.
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyMar 10 Sep - 14:40

-Putain.... A peine arrivé au bar, le cul bien arrimé dans le fauteuil au confort doutable du bar, je prends ma tête entre mes mains, essayant de reprendre une bonne fois pour toutes mes esprits. Mais à part le gout acre du sang dans ma gorge, mon souffle encore douloureux et les foutus vertiges qui me donne presque la nausée, je constate que je n'arrive pas à grand chose, si ce n'est à m'foutre les boules. Putain de bordel de merde de mes deux ! Merde ! J'aime pas ça. J'aime pas ces sensations qui parcourent mon crâne à vitesse grand V et me laisse comme arrière goût une honte suintante et un sentiment beaucoup moins agréable de culpabilité. J'me sens bon à rien, bon à j'ter. J'comprend Helen et sa fuite, j'comprend mon père et ses coups. Visiblement j'dois les mériter si même deux petits cons d'inconnu veuillent me laminer de la sorte... Ma paume appuyée contre mon arcade réveil une douleur vivace qui m'eveille à la consience. Bah merde alors, j'avais fermé les yeux sans même m'en rendre compte et j'ai faillis partir loin, peut être trop pour revenir.
J'me redresse, jetant un coup au preux chevalier en quête de cuite, puis à la salle. Putain vrai, j'suis là pour finir torché et oublié pourquoi j'ai mal. Avec un peu d'chance, demain, quand je m'réveillerai dehors, j'serai suffisamment à l'ouest pour ne pas me demander pourquoi. Bah non, hein... J'vais pas rentrer chez Ana avec une gueule pareille. Déjà qu'elle qu'elle s'est inquiète à mon retour de la fête macabre, alors que j'allais à peu près bien, là, elle me fera à coup sur une crise cardiaque...

Je m'commande un wiskhy - j'me fais plaisir- je reporte tout mon attention sur le bon samaritain, et tente d'y accrocher mon regard pour ne plus risquer de partir. En prime, il parle ! Si j'm'écoutais, j'lui roulerai le patin du siècle, mais vu que j'ai eu mon lot d'coup pour la journée, on va se contenter d'un bref sourire et d'une réponse sincère. - Effectivement j'suis pas vieux... Et gamin, crois moi, ça vaut mieux q'mon prénom.... Il a sans doute autre chose à foutre que méditer la dessus, alors je ne fais pas durer le suspens trop longtemps. - J'm'appelle Baby. Vas y rit, après tout, j'te dois bien ça. Allez, j'suis sur que tu as quelques vannes bien pourris en réserves. J'referme ma main sur mon verre dès qu'il arrive, et ne tarde pas à en boire quelques gorgées brûlantes. Putain que ça fait du bien. ça m'arrache la gorge et long tuyau là, qui mène au ventre, pour ensuite réchauffer mon p'tit estomac qui se remet difficilement des coups reçus.

J'relève mes yeux vers lui - j'fixais l'verre comme si il était la 9eme merveille du monde ou la 8eme, j'sais pas la tête à savoir si 8 vient après 7 ou non- surprit par sa proposition. Il m'doit rien c'type, c'est plutôt moi qui ait une dette et il m'propose comme ça de m'apprendre au moins à rendre quelques coups... Soit c'est la réincarnation d'Jesus, soit il est fêlé, dans les cas, j'm'en contrefou, j'compte par refuser une proposition pareille. - J'prend. Sincérement, si j'pouvais frapper aussi bien que j'encaisse, mon paternel aurait du soucis à s'faire. Et c'est pas moi qui me priverait de lui faire goûter de son éducation. Putain, tous ses coups que je pourrai lui rendre. Chaque poing, chaque pied, chaque chaise ou ceinture... Je lui ferai tout payer, même la plus petite cicatrice... Mais j'rêve là, pour l'moment j'en suis à m'cuiter avec un parfait inconnu, d'ailleurs ça serait pas mal que je sache comment il s'appelle. - Et toi, en faite, ton nom c'est quoi ? Parce que  preux chevalier servant ça fait un peu trop bonne femme à mon goût.
Ouais, ouais, j'sais. J'ouvre trop ma gueule, c'est bon. J'vous dirai bien que j'ai retenu la leçon, mais visiblement, non.
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MessageSujet: Re: Labrador en danger - Alex-   Labrador en danger - Alex- EmptyLun 16 Sep - 19:01

- Effectivement j'suis pas vieux... Et gamin, crois moi, ça vaut mieux qu'mon prénom.... J'm'appelle Baby.

J’avoue que pour le coup, le gamin à tout gagner. Il est frêle, pas bien farouche, avec une force égale à zero et avec pour nom : Baby. Si on prend du recul, ça correspond bien a sa p’tite gueule de mec angélique qui n’a jamais rien fais de mal. Mais, j’suppose qu’il doit perdre toute crédibilité dès qu’il prononce son prénom. Peut-être qu’il s’attend à ce que j’lui rigole à la gueule mais il sait pas encore que pour moi, les prénoms ne servent à rien. Il pouvait bien s’appeler Constantin ou Archibal que j’men contre fou. C’est pas ce qui fait un homme ou une femme. Un prénom permet juste de donner une « étiquette » supplémentaire à une existence. Non mais sans déconné, combien de gamins doivent porter jusqu’au restant de leurs jours des prénoms absolument rocambolesque ? A se faire caillasser la gueule parce qu’elle s’appelle Pâquerette ou qu’il se nomme Adolf comme Hitler. Donc non, on ne juge pas sur un prénom.

Sans surprise, il accepte ma proposition de cours de combat. Ca lui fera pas de mal et même s’il a l’air de pouvoir en encaisser pas mal, ça le forgera. C’est toujours bon de savoir qu’on peut rendre les coups que l’on prend, au moins une fois dans sa vie, sans risquer de finir défiguré entrain de se pisser dessus de trouille dans un caniveau. Je continuer de siroter ma bière, le regard perdu dans le vague. J’avais pas dis que j’le laisserais après l’avoir déposer ici ? Mais il m’a proposé de m’payer un verre, ça a tout changer, faut l’avouer.

- Et toi, en faite, ton nom c'est quoi ? Parce que preux chevalier servant ça fait un peu trop bonne femme à mon goût.

Je m’arrête net de boire ma bière et le regarde fixement. Même après s’être fait démonté comme une merde, il a encore d’la gueule. Ca me plait. Il a ce genre de je m’en foutisme qui me ressemble un peu. Même avec la gueule complètement défoncé, il arrive à garder ce flegme qui dit « Je m’en bats les couilles de ce que vous êtes et de qui vous êtes ». C’est amusant. Il me rappelle moi, quand j’étais à San Fransisco et que je revenais la gueule tuméfié à la maison, comme si c’était normal. Et Bonnie qui me hurlait dessus qu’un jour elle irait me voir à la morgue à continuer mes conneries. Mais en attendant, ces « conneries » nous aidait à vivre. D’ailleurs, j’me demande si j’pouvais pas reprendre de manière rentable le combat, ici. Mauvaise idée pour un étranger comme moi… fallait l’avouer. J’risquais surtout de me faire tuer lâchement.

« Alex suffira. Et pour le preux chevalier, tu repasseras. T’as juste eu d’la chance que tu n’étais pas qu’un p’tit merdeux qui méritait de se faire latter la gueule… Et aussi parce que t’as un putain de répondant qui m’plait bien. »

Si j’me suis arrêter à la base, c’était parce que t’étais un étranger comme moi et qu’il n’y avait aucune raison apparente pour que tu t’en prennes plein la face comme ça. Et puis, tu les avais joliment renvoyé chier. J’suis pas le genre à être aimable et à être le héro de ses dames. Mais plus celui qui n’en a rien à foutre du monde. J’suis un putain de connard, donc va pas commencer à t’imaginer des trucs, comme devenir mon meilleur pote ou j’sais pas trop quoi.
Je bois quelques gorgées de bière. Ca désaltère, ca fait un putain de bien.

« T’habites où ici ? Tu bosses ? j’vois que toi aussi t’as du mal à t’intégrer. »

Je regarde une nouvelle fois les bleus et entaille sur sa tronche de gamin qu'il était. Pour sûr que demain, t'allais avoir un sacré souvenir de cette journée.
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